- Coupe du Monde
Top 10 : Boulettes de Gardiens
Les premiers matches de la compétition sud-africaine sont plutôt moyens. Mais heureusement que Robert Green et Fawzi Chaouchi sont là pour faire un peu marrer la galerie. Tour d'horizon des plus belles boulettes de portiers des différentes Coupes du Monde.
1 – Oliver Kahn Allemagne (2002 contre le Brésil)
Étincelant tout au long de la compétition, le mythique gardien teuton Oliver Kahn relâche une frappe de Rivaldo lors de la finale face au Brésil. Ronaldo en profite pour marquer ; “Il Fenomeno” va mener le Brésil vers un nouveau sacre mondial. Ce n’est pas la plus horrible des erreurs de gardiens mais celle-là a eu lieu en finale. Kahn se rattrapera en étant élu meilleur joueur de la Coupe du Monde 2002. Mark Schwarzer a donc encore de l’espoir.
2 – Andoni Zubizarreta Espagne (1998 contre le Nigéria)
L’Espagne arrive en Coupe du Monde 98 avec le statut d’invaincu de phase de qualif. Oui mais le sélectionneur Javier Clemente a préféré titulariser Zubizarreta plutôt que Cañizares pendant la compet. Le gardien basque commet une erreur monumentale pour le premier match du Mondial face au Nigéria. Zubizarreta pousse le ballon dans ses propres filets suite à un centre anodin de Lawal. Un CSC dans la plus pure tradition. Les Espagnols ne s’en remettront jamais. Zubi non plus, il arrêtera sa carrière après cette phase finale.
3 – David Seaman Angleterre (2002 contre le Brésil)
« Le match est déjà une finale avant la lettre » , annonce Pelé avant le quart de finale Angleterre-Brésil. Et comme d’habitude, les Anglais vont perdre la rencontre sur une erreur de leur portier. Le score est de 1-1, le tout fringant Ronaldinho frappe un coup-franc aux 30 mètres. David Seaman apprécie mal la trajectoire et se fait lober par le ballon. Lucarne pour Ronnie, cachot pour David le moustachu. Le Brésil sera champion du monde et Seaman mettra un terme à son métier de footballeur pro sur cette dernière boulette. Depuis, James et Green ont pris le relais.
4 – René Higuita Colombie (1990 contre le Cameroun)
René Higuita, ce n’est pas seulement le coup du scorpion ou les contrôles positifs à la cocaïne. C’est aussi sa toile monumentale contre le Cameroun en huitième de finale de la Coupe du Monde 1990. Connu pour prendre des risques inconsidérés, Huiguita se fait chiper le cuir par Roger Milla qui s’en va marquer dans le but vide. Mais qu’est-ce qu’il foutait si haut le portier colombien ? Score final : 2-1 après prolongation. Higuita devient la risée de tout un peuple allant même jusqu’à recevoir des menaces de mort. A trop vouloir jouer, le Scorpion s’est mordu la queue.
5 – Peter Bonetti Angleterre (1970 contre la RFA)
1970 : première Coupe du Monde avec des cartons. Mais cette édition reste aussi célèbre pour ses nombreuses intoxications alimentaires et autres turistas. Gordon Banks en est une des victimes collatérales. Il est obligé de déclarer forfait pour le quart face à la RFA. Son remplaçant Peter Bonetti va s’illustrer de la pire des manières. Le portier briton est coupable d’une terrible hésitation suite à une tête de d’Uwe Seeler. Les Allemands reviennent à 2-2 puis gagneront finalement le match (3-2). Franz Beckenbauer expliquera plus tard qu’il ne pensait pas revenir au score si Banks avait gardé la cage ce jour-là. Sympa pour Bonetti.
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6 – Nelson Pumpido Argentine (1990 contre le Cameroun)
Son nom ne vous dit certainement pas grand-chose mais le gardien argentin a sacrément gaffé en Coupe du Monde 1990. Face au Cameroun, Nelson Pumpido se perce sans fioriture face à François Oman « Flying » Biyik. Alors OK la détente du Camerounais mérite le plus grand respect mais les gants en peau de pêche de notre ami Pumpido ont bien aidé l’attaquant africain. Après ce premier match perdu face au Cameroun (1-0), l’Argentine ira jusqu’en finale mais avec Goycoechea dans les buts. Faut pas déconner non plus.
7- Mohammad Abdullaziz Al-Deayea Arabie Saoudite (contre la France en 1998)
Mohammad Abdullaziz Al-Deayea est le recordman mondial des sélections en équipe nationale. Le portier saoudien totalise 181 capes avec l’Arabie Saoudite. C’est lui l’auteur de la cagade face à la France en 1998. Lors de ce match de poule, Thuram commence déjà à avoir des fourmis dans les jambes. Al-Deayea donne gracieusement le ballon de but à Trezeguet suite à un centre de Tutu. Pas la plus belle convocation pour le gardien de la péninsule d’Arabie.
8 – Thomas Sorensen Danemark (contre l’Angleterre en 2002)
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Peter Schmeichel a pris sa retraite en 2001, son compatriote Thomas Sorensen l’a remplacé dans la cage danoise. Premier Mondial et première bourde pour l’actuel portier de Stoke City. Face à l’Angleterre en huitième de finale de Coupe du Monde 2002, Sorensen sort n’importe comment suite à un corner de David Beckham. Il s’emmêle les pinceaux et précipite la chute du Danemark face à la formation d’Eriksson (0-3). Le Danois devra éviter de se percer en 2010.
9 – Andre Arendse Afrique du Sud (contre l’Espagne en 2002)
Espagne – Afrique du Sud, quatrième minute de jeu. Raul est lancé en profondeur, le gardien sud-africain Andre Arendse sort à sa rencontre pour couper l’action du Madrilène. Les défenseurs se placent déjà, prêts à relancer immédiatement le jeu. Oui mais Arendse s’amuse comme un petit fou avec son ballon au sol. Tellement dingo qu’il oublie de capter la balle et adresse une passe décisive à Raul. Les Bafana Bafana perdront 3-2 et Arendse entretient toujours le mythe du gardien africain trop fébrile.
10 – Khalil Azmi Maroc (contre l’Arabie Saoudite en 1994)
Il nous manquait une frappe de loin dans ce Top 10. Sami Al-Jaber se charge de rectifier le tir. En 1994, l’Arabie Saoudite se qualifie à la surprise générale pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde. Le pays le doit en grande partie à Sami Al-Jaber, joueur clé de la sélection. Mais les Saoudiens ont été aussi bien aidés par le gardien marocain Khalil Azmi. Le portier des Lions de l’Atlas a mal apprécié la frappe d’Al-Jaber en match de poule (2-1). Il plombe les ambitions marocaines, la faute à un manque de concentration. Et à l’époque, le ballon ne s’appelait pas encore Jabulani.
Romain Poujaud
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