- Blessure
Top 10 : Blessés à plus de trente ans
Sidney Govou et son tendon d'Achille se sont dit au revoir la semaine dernière. Pour quelques mois, en tout cas. A 34 ans, l'ancien Lyonnais reviendra dans le game quand son corps sera réparé. Ils sont plusieurs à l'avoir déjà fait. Et souvent au Milan...
1 – Filippo Inzaghi
Voici l’homme qui a le plus aimanté la haine du football européen. C’est simple, Inzaghi est une raclure. Un renard sans talent, sans vitesse, sans technique et sans style disent certains. Mais quel buteur de génie. En novembre 2010, le genou de l’attaquant milanais se fait la malle. Super Pippo souffre de lésions au niveau du ménisque et du ligament antérieur croisé. C’est simple, la fouine argentée en a pour six mois. Chevaleresque, l’AC Milan prolonge le joueur d’un an (jusqu’en juin 2012) alors que le mec est sur le billard. Le 14 mai 2011, le numéro 9 milanais revient sur les pelouses. La santiag’ pleure de joie. Philippe Inzaghe est revenu de nulle part.
2 – Grégory Coupet
Une banderole publicitaire, une volonté d’éviter le corner, et hop, la cheville de Grégory Coupet décide de se briser en deux un soir d’hiver au Parc des Princes. Alors que l’ancien Lyonnais s’était lancé dans l’aventure parisienne à 37 piges, le destin s’acharne sur lui. Pis, le public parisien doit se coltiner Edel dans les bois en attendant le retour du gendre idéal. Après six mois de rééducation, l’ancienne icone de Gerland redevient starter et terminera sa carrière, un an plus tard, lors d’un déplacement à Saint-Etienne, là ou il avait été formé.
3 – Ronaldo
On le sait, les genoux du phénomène étaient en mousse. A force de tirer sur l’élastique, il a fini par péter. C’était en 2008, Ronaldo était alors pensionnaire de l’AC Milan. C’est le moment qu’a choisi son tendon rotulien pour se rompre. Le dentier de lapin le plus célèbre d’Europe est hors course pour neuf mois. On entrevoit l’ineluctable : la fin de carrière de ce génie. Mais sa volonté fait toute la différence. Après une rééducation passée à bouffer du jambon, Gronaldo revient à la vie sous la liquette des Corinthians. Dieu est grand, mais un peu gros.
4 – David Beckham
David, ce n’est pas seulement un corps de rêve, un pied droit, des publicités pour les slips et une femme. C’est également un athlète. Lors de son second prêt à l’AC Milan, en début d’année 2010, Becks enchaîne les matches et les performances. Mais un soir de mars, il se pète lors d’une rencontre contre le Chievo. Il a près de 35 berges et son tendon d’Achille vient de se rompre. Dans un premier temps, il dit adieu au Mondial 2010. Dans un second temps, il met tout en oeuvre pour revenir sur le pré. Il y a arrivera. Un an et demi plus tard, il sera sacré champion de la MLS avec son club de Los Angeles et sera à un « yes » de Madame de rejoindre le Paris-SG. A 37 ans, le beau David n’est pas mort. Au contraire.
5 – Teddy Richert
On lui pardonne tout, au gardien sochalien. Son prénom, sa coupe de cheveux, et sa fidélité au club de Peugeot. Parce que Teddy, il a quand même sacrément morflé depuis deux ans. En juillet 2010, alors qu’il reste sur six saisons pleines avec son club, le portier se blesse gravement au genou (tendinopahtie rotulienne). A 35 ans, il doit être opéré. Son absence est estimée à au moins quatre mois. Il ne reviendra qu’au printemps 2011. Mais ce n’est pas fini, Teddy est rattrapé par la patrouille en janvier dernier. Il souffre de l’annulaire gauche et va devoir (re)passer sur le billard. A 37 ans, il n’est plus à un retour près. Quitte à le faire en Ligue 2.
6 – Juan-Carlos Valeron
Quelle classe. Toutes proportions gardées, Valeron était au Deportivo ce que Scholes est à Manchester United: le baromètre. Pourtant, entre 2006 et 2008, Jean-Charles et son genou se séparent à l’amiable. Le milieu de terrain ibère ne joue plus. Ou si peu. On évoque même une fin de carrière sur une table de soins. Mais Valeron n’en veut pas. Il serre les dents, souffre, et revient définitivement sur le terrain en 2008. Certes, il n’a plus la même classe, ni cette vista, mais il court. Même quand son club file en deuxième division, il fait le mec grand seigneur, et continue d’enfiler la liquette du Depor. Actuellement, Juan-Carlos Valeron régale en D2 espagnole. Avec deux genoux en bois. Ca vous classe un homme.
7 – Alessandro Nesta
Le mec le plus élégant du monde sur un terrain. Même quand il se broie le genou, à 22 piges, au Mondial 1998, il garde cette classe naturelle. Son CV est aussi fourni que sa fiche de sécu. L’ancien Laziale a tout connu : les genoux, l’épaule et surtout le dos. Un mal récurrent. En 2008, à 32 ans, Alessandro valide une saison blanche. Pourtant, il a tout essayé : de la thérapie, des opérations, des soins. Rien n’y fait. Le mec est cassé. Et puis le miracle se produit. Nesta rejoue au football en 2009. Puis en 2010. Et en 2011. Et il continue de courir. A son rythme. De toute façon, la vie du joueur est comme ça. Il entretient un rapport presque amoureux avec les hôpitaux. C’est là qu’il a rencontré sa femme.
8 – Robert Pirès
Avant d’aller crapahuter au coeur du championnat indien, Robert Pirès a été joueur de football. Et même un tout bon. Comme beaucoup, il a du manger son pain noir. Comme en 2006 où, après un transfert à Villarreal en provenance d’Arsenal, il se baise le genou avant même le coup d’envoi de la saison espagnole. Résultat : out six mois. Il mettra plus de huit mois avant de refouler une pelouse. Il a 35 ans, toutes ses dents et toujours cette envie de déborder. Chapeau.
9 – Mikaël Silvestre
« Tête d’ampoule » a payé cher son talent précoce. Transféré à l’Inter Milan à 18 piges, neuf saisons à MU, des sélections en Bleu et un CV XXL, tout ça, Mika l’a réglé en espèce en arrivant au Werder Brême à plus de 33 ans. En Allemagne, l’ancien Renais subira une arthroscopie du genou en raison d’un problème de cartilage. Le genre de business qui chiffre une absence à plusieurs mois. Pour preuve, Silvestre n’a rejoué qu’une seule fois depuis le drame. C’était cette année. Il était remplaçant et à donné 61 minutes de bonheur à son corps cabossé.
10 – Djibril Cissé
Le mec s’est brisé les deux jambes avant ses 30 ans, il est revenu à chaque fois. Au courage. Au mental. Avec les couilles. Alors on se dit que le Djib’ va bien finir par se péter d’ici quelques temps et qu’il reviendra, encore plus fort. Les Aigles ne meurent jamais. Surtout les tatoués.
Par Mathieu Faure