- Angleterre
- Tottenham
Top 10 : Bastons entre coéquipiers
Lundi soir, lors du match entre Tottenham et Everton, Hugo Lloris et Heung Min Son se sont vivement embrouillés sur la pelouse. Or, si ce genre de scène est toujours cocasse, ce n'est pas la première fois que deux coéquipiers s'embrouillent. La preuve par dix.
1. Zlatan Ibrahimović vs Oguchi Onyewu
AC Milan, 2010
Clairement le genre de rixe où personne n’a envie d’être le pacificateur qui sépare les deux hommes. En 2010, Zlatan Ibrahimović, alors à l’AC Milan, va violemment s’embrouiller avec son coéquipier, Oguchi Onyewu. Lors d’un entraînement, le Z est l’auteur d’un tacle un peu trop appuyé sur le colosse américain d’1,93m. Ce dernier se relève, et il ne faut que quelques secondes pour qu’une bagarre éclate. Il faudra pas moins de dix coéquipiers pour réussir à les séparer. Dans son autobiographie, I Am Zlatan Ibrahimović, le Suédois avait raconté l’incident : « J’avais des problèmes avec Oguchi Onyewu, un gars dans mon équipe. C’était un Américain de la taille d’une maison, et j’avais dit à un joueur de mon équipe :« Quelque chose de sérieux va arriver, je le sens. »(…)Après mon tacle, je lui ai mis un coup de boule, et on s’est jeté l’un sur l’autre. On voulait vraiment se déchirer, c’était brutal. On se mettait des coups de poing et des coups de genou. » Zlatan s’en sortira avec une côte cassée. Et Onyewu avec un départ quelques mois plus tard.
2. Benjamin Moukandjo et Benoît Assou-Ekotto
Cameroun, 2014
S’embrouiller à l’entraînement, c’est une chose. S’embrouiller devant la planète entière, c’est le niveau supérieur. Le 23 juin 2014, lors du mondial brésilien, deux joueurs camerounais bien connus de la Ligue 1, Benjamin Moukandjo et Benoît Assou-Ekotto, se sont vivement pris la tête lors de leur dernier match de poule face au Brésil. La scène a lieu au coup de sifflet final, après une défaite 4-0 qui met un terme à l’aventure brésilienne des Lions indomptables. Assou-Ekotto s’en prend d’abord verbalement à Moukandjo, puis les deux hommes s’offrent un petit front à front digne des pelouses du dimanche matin. C’est Pierre Webo qui est venu faire la police pour éviter que l’embrouille ne se transforme en bagarre. Le sélectionneur allemand, Volker Finke, se dira « consterné » par cette scène.
3. Lee Bowyer vs Kieron Dyer
Newcastle, 2005
Lee Bowyer était un beau salopard et ne s’en est jamais caché. Il valait mieux ne pas être en face de lui, et en 2005, il a également prouvé qu’il valait parfois mieux ne pas être à ses côtés non plus. Ce jour-là, son équipe, Newcastle, est menée 3-0 à domicile par Aston Villa. Le match est un cauchemar, les Magpies étant réduits à dix. Pourtant, Bowyer y croit encore. Alors, quand son coéquipier Kieron Dyer décide de faire une passe en retrait plutôt que de tenter d’attaquer, c’en est trop pour l’ancien de Leeds United. Des insultes fusent, et quelques instants plus tard, les deux hommes s’empoignent en plein milieu du terrain. Ils sont vite séparés par des joueurs des deux équipes, mais l’arbitre a tout vu. Il exclut d’abord Dyer, puis Bowyer. Newcastle finit le match à huit, et les deux vilains garçons seront condamnés à six matchs de suspension.
4. Ricardo Fuller vs Andy Griffin
Stoke City, 2008
Existe-t-il quelque chose de plus humiliant qu’une petite gifle en plein match ? Pas sûr. En décembre 2008, Stoke City reçoit Charlton et mène 1-0. Mais Charlton parvient à égaliser, à la suite d’un ballon qu’Andy Griffin, le capitaine de l’équipe, ne parvient pas à dégager dans sa surface. Un fait de jeu qui va passablement énerver son coéquipier, Ricardo Fuller. Le ton monte entre les deux hommes, et avant même d’engager, Fuller dégoupille et met une claque à son capitaine. L’intervention immédiate des hommes en maillot jaune permet d’éviter une réplique. Réplique qui viendra de l’arbitre, Mike Jones, qui expulse directement Fuller. Et dans la foulée, Stoke, réduit à dix, encaisse un deuxième but. La lose totale.
5. Mickaël Barreto vs Pierre-Yves Polomat
Auxerre, 2018
Lors d’un match de Ligue 2 face à Quevilly-Rouen, deux joueurs de l’AJ Auxerre reçoivent un carton rouge. Jusque-là, rien d’anormal, cela arrive. Sauf qu’il se trouve que les deux Auxerrois, en l’occurrence Mickaël Barreto et Pierre-Yves Polomat, ont été expulsés après en être venus aux mains… entre eux. Sur une action en faveur de Quevilly-Rouen à la 79e minute, et alors que le score est déjà de 3-1 pour les locaux, les deux Auxerrois se mettent à violemment s’embrouiller au milieu de terrain. Ils sont rapidement séparés par leurs coéquipiers et par leurs adversaires, avant de recevoir chacun une biscotte rouge. Dans la foulée, l’AJA publie un communiqué officiel : « Le club se sent ce soir meurtri et honteux après le comportement inadmissible de Pierre-Yves POLOMAT et Michaël BARRETO sur le terrain de Quevilly-Rouen. Ces attitudes et agissements ne resteront pas impunis, et les deux joueurs seront convoqués dès la semaine prochaine en vue d’une procédure disciplinaire. » Ils seront d’abord mis à pied, puis Polomat carrément renvoyé.
6. Jermaine Beckford vs Eoin Doyle
Preston North End, 2016
Lors de la rencontre de Championship entre Sheffield Wednesday et Preston North End en décembre 2016, Jermaine Beckford et Eoin Doyle, deux joueurs de Preston, sont expulsés en fin de match. Pour des gestes dangereux envers leurs adversaires ? Pas du tout ! Les deux bougres ont juste décidé d’échanger quelques beignes en plein match, malgré l’intervention de leurs coéquipiers. Et joyeux Noël au public de Sheffield bien sûr.
7. Jens Lehmann vs Marcio Amoroso
Borussia Dortmund, 2003
On se souvient du carton rouge reçu par Jens Lehmann en finale de Ligue des champions 2006, contre le Barça (Robert Pirès s’en souvient aussi). On a tendance, en revanche, à oublier celui qu’il a reçu en 2003 face à Schalke, alors qu’il portait le maillot du Borussia Dortmund. Un carton rouge un peu particulier, puisqu’il a été reçu après une altercation avec un joueur de sa propre équipe, en l’occurrence Marcio Amoroso. La raison de cette chamaillerie ? Lehmann a pourri son attaquant après que Dortmund a concédé un but, considérant que c’était de sa faute. Le portier a carrément traversé la moitié du terrain pour aller le pousser et ainsi lui montrer son mécontentement. Un geste un peu débile qui a finalement pénalisé toute son équipe.
8. Deividas Padaigis vs Titas Vitukynas
Dainava Alytus, 2013
La Lituanie, ce n’est clairement pas le temple du football. Mais question baston, les mecs savent y faire. En 2013, Deividas Padaigis et Titas Vitukynas, deux joueurs de Dainava Alytus, profitent d’un dégagement de leur gardien pour se foutre salement sur la tronche. Si après l’échange de coups, Deividas part tranquillement aux vestiaires, Titas ne décolère pas et gesticule dans tous les sens pour continuer la bagarre. Un fou furieux.
9. Yohan Demont vs Nenad Kovačević
RC Lens, 2010
Oui, une sale défaite peut vous faire disjoncter. Et ce ne sont pas Yohan Demont et Nenad Kovačević qui vous diront le contraire. En 2010, les deux Lensois assistent, impuissants, à la déroute de leur équipe sur la pelouse du FC Sochaux (3-0). Scène évocatrice de la période noire alors traversée par le Racing : Demont et Kovačević se foutent sur la gueule juste après le deuxième but sochalien, le Serbe venant bousculer son capitaine coupable, selon lui, de l’avoir critiqué. Le lendemain, Gervais Martel recevra les deux joueurs dans son bureau de La Gaillette : « Ils sont attachés au club, mais ils ont pété un plomb. Et dans le sport de haut niveau, on n’a pas le droit. Ils seront sanctionnés financièrement, je ne vais pas les priver de dessert. »
10. Emmanuel Adebayor vs Nicklas Bendtner
Arsenal, 2008
Demi-finale de League Cup 2008. Arsenal affronte Tottenham, contre qui il n’a plus perdu depuis neuf ans. Mais le match tourne à l’humiliation : les Gunners se font laminer, 4-1, et sont éliminés. Le pauvre Nicklas Bendtner marque d’ailleurs contre son camp, quand Emmanuel Adebayor est le seul à sauver l’honneur pour Arsenal. Entre les deux hommes, la tension est palpable, et en plein match, Adebayor finit par reprocher à Bendtner sa prestation catastrophique. Le Danois, toujours classe, répond par un bon vieux doigt d’honneur. Mauvaise idée. Le Togolais s’approche et lui flanque un coup de tête. Aucune caméra ne capte l’image, et seule une entaille sur le front de Bendtner semble témoigner de l’embrouille. Mais comme on dit : « Pas vu, pas pris ».
Par Éric Maggiori, avec Kevin Charnay