- France – Ligue 1 – 13e journée – PSG/Rennes
Top 10 : Attaquants du Stade Rennais
Cette semaine, Alexander Frei a annoncé sa retraite. Mais avant le Suisse, le Stade Rennais a vu passer quelques attaquants, de redoutables chasseurs de buts. Un Top 10 certifié sans Turdo ni Fabiano.
10. Kaba Diawara, un but qui change tout
Un mec qui joue une demi-saison en Bretagne pour un total de trois buts marqués seulement n’a, a priori, rien à foutre dans ce classement. Sauf que si Rennes est aujourd’hui un club durablement installé en élite, il le doit un peu beaucoup quand même au bon Kaba Diawara. Son but, le 9 mai 1998, à un quart d’heure de la fin du match face à Toulouse, permet aux Rouge et Noir d’assurer un maintien chèrement acquis et à François Pinault de débarquer quelques semaines plus tard les valises pleines de fric. Fini le Stade Rennais crevard, bienvenue dans une nouvelle ère. Enfin presque.
9. Marco Grassi, l’Alex Frei 1.0
Joli blaze, sourire bright, athlète massif et personnage ô combien sympathique, Marco Grassi s’est durablement installé dans les mémoires des supporters rennais, malgré seulement deux saisons passées en Bretagne, entre 1994 et 1996. Une époque où le Stade venait tout juste de remonter en D1 et où le maintien était loin d’être acquis. Mais grâce à San Marco, ses 15 buts lors de la première saison, ses 11 buts lors de la seconde, le Stade a évité de reprendre l’ascenseur.
8. Sylvain Wiltord, jeune et bon
S’il a mis un terme en juin dernier à une carrière assez tarée, Sylvain Wiltord sait qu’il l’a doit en bonne partie au Stade Rennais et à son premier entraîneur chez les pros, Michel Le Milinaire. Sous ses ordres, le fougueux gamin des Fauvettes a signé une remarquée saison en D1 à 15 buts, en 95-96, avant de s’en aller conquérir la France avec Bordeaux, puis l’Angleterre avec Arsenal, l’Europe avec la France, et de nouveau la France avec Lyon. Gros cœur, grand talent, énorme palmarès. Respect.
7. Stéphane Guivarc’h, la saison parfaite
Formé à Brest, révélé à Guingamp, Stéphane Guivarc’h n’a passé qu’une saison à Rennes. Mais bon Dieu, quelle saison ! Prêté par Auxerre, où il était barré par la concurrence, l’actuel vendeur de piscine colle 22 cachous dans les filets adverses en 96-97, devance Japhet N’Doram, Alain Caveglia, David Zitelli et Sonny Anderson au classement des buteurs et permet à son club d’intérim de se maintenir de justesse. Puis c’est le retour en Bourgogne, un nouveau titre de meilleur buteur, la Coupe du monde, I Will Survive et tout le tremblement.
6. Mahi Khennane, l’adopté
Algérien débarqué en 1956 en Bretagne, âgé d’à peine 20 ans, « Mahi » va très vite être adopté par le public galette-saucisse, forcément ravi de pouvoir compter sur un gars capable de coller 23 buts en championnat lors de la seule saison 1958-1959. Élu joueur français de l’année deux ans plus tard, il va intégrer la naissante sélection algérienne, tenter sa chance avec moins de succès ailleurs en France, repartir entraîner en Algérie pour finalement couler aujourd’hui une paisible retraite du côté de Rennes, son chez lui d’adoption.
5. Shabani Nonda, la perle congolaise
À l’été 1998, François Pinault déboule dans l’organigramme du club et Shabani Nonda est acheté au FC Zürich. Super pioche ! Le Congolais claque 37 buts en deux saisons et permet à Rennes la timide de découvrir l’ambition. En 2000, après de bons et loyaux services, le puissant attaquant part à Monaco contre une indemnité record de 21 millions d’euros… Une somme entièrement et directement réinvestie dans l’achat du buzz Severino Lucas. Epic fail.
4. Daniel Rodighiero, monsieur 20 buts
Repéré au Red Star par l’immense Jean Prouff, Danny la malice se montre tout de suite décisif en Ille-et-Vilaine et d’une rare régularité : 20 buts en championnat lors de la saison 1964-65, puis encore 20 buts la saison d’après et de nouveau 20 buts la suivante ! Il est également décisif dans la conquête de la Coupe de France 1965, premier trophée décroché par le club breton. Fait étonnant : il termine sa carrière au Stade Lavallois, sous les ordres d’un autre grand technicien, Michel Le Milinaire, au poste de… libéro.
3. Alexander Frei, le grand Suisse
Laszlo Bölöni sur le banc, Olivier Monterrubio à la passe, Alexander Frei à la conclusion. Lors des saisons 2003-2004 et 2004-2005, ces trois-là vont ambiancer chacun dans leur rôle le Stade Rennais FC, lui permettant de devenir l’une des attractions les plus séduisantes de la L1. Parmi les grands moments à retenir, le quadruplé de Frei réussi face à Marseille en mars 2004 et le titre de meilleur buteur obtenu un an plus tard. Avec 100 matchs et 48 buts après son arrivée en Bretagne, il est parti, direction l’Allemagne et Dortmund. Salut et merci.
2. Jean Grumellon, le recordman
Avec 154 buts inscrits à Rennes dont 107 en D1, Jean Grumellon reste aujourd’hui l’attaquant le plus prolifique de l’histoire du club. Ancien résistant, le gaucher malouin est une star d’après-guerre, meilleur buteur du championnat 1950 et international aux stats loin d’être (Ille-et-)vilaines : 5 pions en 10 capes.
1. Laurent Pokou, adoubé par Pelé
Quand il arrive à Rennes en 1974, Laurent Pokou a déjà 27 piges et traîne une sacrée réputation de génie. Chez lui, en Côte d’Ivoire, il multiplie les exploits, brille en sélection et se voit même être félicité chaudement par Pelé lui-même, lors d’une rencontre disputée au Brésil. Magnifique joueur, il va tout de suite devenir le chouchou du public de La Route de Lorient, d’autant qu’il choisit de rester en 1975 malgré la descente du club en D2. Au total, Pokou va disputer 5 saisons à Rennes, entrecoupé d’un passage à Nancy, où commence à faire parler de lui le jeune Michel Platini. Il est aujourd’hui considéré par beaucoup comme étant le meilleur joueur de l’histoire du Stade Rennais, rien de moins.
Mais aussi : Giovanni Pellegrini, Erik van den Boogaard, Jose Caeiro, Laurent Delamontagne, Silvester Takac, John Utaka, Mickael Pagis…
Par Régis Delanoë, à Rennes