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ACTU MERCATO

Top 10 : Argentins du Napoli

Eric Maggiori
Top 10 : Argentins du Napoli

C'est fait ! Gonzalo Higuaín rejoint le Napoli. Un gros coup du président De Laurentiis qui, forcément, fait rêver les supporters napolitains. Car à Naples, la nationalité argentine ravive souvent de jolis souvenirs.

1. Antonio et Nicolás Ferrara
1935 – 1937

Les frères Ferrara ne sont pas les premiers Argentins à débarquer au Napoli, puisque, auparavant, Volante et Stabile avaient déjà ouvert la voie. Mais ils sont les premiers à marquer véritablement les esprits. Déjà, parce que deux frères qui débarquent à un an d’intervalle, ce n’est pas commun. De deux, parce que lors de la saison 1936-1937, les bien-nommés Ferrara I et Ferrara II vont être tous les deux titulaires, inscrivant 6 buts à eux deux. La saison où ils évoluent tous les deux sous le maillot partenopeo, le Napoli termine 13e de Serie A, ce qui n’est pas fou, mais ce qui permet aux deux frangins d’être repérés par l’Ambrosiana-Inter. Ils y signent tous les deux lors de l’été 1937, et remportent le Scudetto en 1938. Rageant pour les supporters napolitains, hein.

2. Evaristo Barrera
1940 – 1942

Au cours des années 30, Evaristo Barrera réalise des merveilles en Argentine, sous le maillot du Racing Club. Son bilan dingue : 136 buts en 142 matchs, de 1932 à 1939. Il débarque alors en Italie et rejoint la Lazio, où il devient le partenaire d’attaque de Silvio Piola. Une saison plus tard, il s’engage avec le Napoli. Il va alors devenir le taulier de l’équipe, alors que celle-ci connaît de graves problèmes financiers. Lors de sa première saison là-bas, il inscrit 9 buts, la plupart décisifs, et permet à Naples d’obtenir un maintien tranquille. Mais la saison suivante est plus compliquée. Le stade de Naples est partiellement détruit par les bombardements, et Barrera semble le seul en mesure de pouvoir sauver l’équipe. Il inscrit des buts décisifs contre la Juve, mais ne peut empêcher la relégation du Napoli au terme de la saison 1941-42. Il quitte alors le club pour rejoindre Ascoli, puis sera contraint de changer d’équipe chaque année à cause de la guerre. Des temps durs.

3. Bruno Pesaola
1952 – 1960

Pesaola débarque en Italie en 1947, juste après la guerre. Son premier maillot italien, c’est celui de la Roma, qu’il revêt de 1947 à 1950. Puis il passe à Novara, où il reste jusqu’en 1952. Et le voilà à Naples, où il va réaliser le gros de sa carrière. Il y dispute 8 saisons, pour un bilan de 27 buts en 240 matchs. Son fait d’arme le plus marquant : il est le grand protagoniste du match Napoli-Juventus, le 6 décembre 1959, date de l’inauguration du stadio San Paolo, sous les yeux de Umberto et Gianni Agnelli. Le Napoli s’impose 2-1, avec Pesaola qui arbore fièrement le brassard de capitaine. Au terme de sa carrière, Pesaola deviendra entraîneur du Napoli à quatre reprises, entre 1961 et 1983, et remportera d’ailleurs la Coupe d’Italie en 1962, premier trophée de l’histoire du club.

4. Juan Carlos Tacchi
1960 – 1966

Juan Carlos Tacchi, ou l’homme des corners rentrants. Oui, c’était sa spécialité. Du haut de son mètre soixante-six, cet ailier gauche a été pendant six saisons le feu follet du Napoli. Il y remporte d’ailleurs la Coupe d’Italie en 1962, année où le Napoli évolue pourtant en Serie B (et remonte à la fin de la saison). Tacchi va également marquer l’histoire du club en inscrivant deux buts lors de la Coupe des coupes 1962-63. Il devient ainsi le premier joueur étranger du Napoli à marquer un but lors d’une compétition européenne. Il termine sa carrière à Naples en 1966, avant d’entamer une discrète carrière d’entraîneur dans des clubs de divisions mineures. Disons que ce n’est pas pour cette partie-là de sa carrière que l’on se souviendra de lui.

5. Omar Sivori
1965 – 1969

Ah, le grand Omar Sivori. L’Argentin naturalisé italien. Pendant huit saisons, il a été le leader de la Juventus, club avec lequel il rafle tout : trois Scudetti, trois Coupes d’Italie, et surtout le Ballon d’or en 1961. Mais en 1965, il ose « l’affront » de quitter la Vecchia Signoria pour rejoindre le Napoli. Ce transfert a notamment été dû au fait que Sivori ne s’entendait pas du tout avec Heriberto Herrera, le nouveau coach de la Juve. Il est accueilli à Naples par des milliers de tifosi, qui rêvaient déjà de le voir à l’œuvre avec José Altafini. Il porte le maillot napolitain pendant quatre saisons, même si une blessure ne lui permet que de jouer 10 rencontres lors de ses deux saisons là-bas. Il ponctue sa carrière en 1969, avec le maillot napolitain, donc. Les supporters regretteront toutefois de ne jamais avoir pu profiter de lui au meilleur moment de sa carrière. C’est con.

6. Diego Maradona
1984 – 1991

Évidemment, l’Argentin de Naples, avec un grand A, c’est lui. Diego a fait l’histoire du Napoli. Aujourd’hui encore, il est considéré comme un véritable dieu, et des autels lui sont consacrés un peu partout dans les rues. Diego à Naples, c’est une histoire d’amour et de victoires. Deux Scudetti, les deux seuls de l’histoire du club, une Coupe UEFA, la seule de l’histoire du club, une Coupe d’Italie, un titre de meilleur buteur de Serie, le maillot Buitoni et le maillot Mars. Bref, Maradona, c’est Naples. Tout a déjà été dit sur lui et sur la passion que lui portent les Napolitains. Désormais, à chaque fois qu’un nouvel Argentin débarque au pied du Vésuve, inévitablement, il est comparé à Maradona. Higuaín n’occupe pas le même poste, n’a pas le même profil, pas le même charisme, mais il est argentin. Alors, forcément, il y aura droit, à ses comparaisons.

7. Daniel Bertoni
1984 – 1986

Dans les années 70, Daniel Bertoni fait les belles heures de l’Independiente, club avec lequel il inscrit 79 pions en 179 rencontres. En 1978, il file à Séville, puis, deux ans plus tard, il arrive en Italie. Il devient ainsi le premier joueur étranger de la Fiorentina après la réouverture des frontières. Quatre saisons en Toscane, et Bertoni se retrouve au Napoli, où il débarque en même temps que Maradona. Il ne s’entend pas franchement avec Ottavio Bianchi, mais il va tout de même devenir le partenaire de Maradona pendant deux saisons. Il dispute 53 rencontres avec le maillot azzurro, et inscrit 14 buts, un score honorable, à l’époque, en Serie A. Il fait toutefois le choix de quitter Naples lors de l’été 1986, soit un an avant le Scudetto napolitain. Une question de mauvais timing.

8. Roberto Ayala
1995 – 1998

Le Napoli a connu beaucoup d’attaquants argentins, mais peu de défenseurs. Parmi eux, on trouve tout de même Roberto Ayala, devenu plus tard capitaine de la sélection nationale argentine. Lors de l’été 1995, après une saison prometteuse à River Plate, il signe à Parme, qui le prête immédiatement à Naples. Après sa première saison là-bas, il est racheté par le Napoli, qui lui donne le brassard de capitaine. Ses prestations sont bonnes, mais, paradoxalement, Naples vit des saisons compliquées. Après deux maintiens ric-rac, la formation partenopea s’effondre littéralement lors de la saison 1997-98 : seulement 25 buts marqués, 76 encaissés (!), et 14 misérables points au classement. Naples est relégué, et Ayala file au Milan AC, où il remportera le Scudetto la saison suivante. Puis Valence, puis Saragosse…

9. Roberto Sosa
2004 – 2008

Il y a ceux qui restent dans les mémoires parce qu’ils vous font gagner un trophée. Ceux qui marquent un club par le talent. Et puis, il y a la catégorie de ceux qui ne sont pas des génies, qui ne gagnent rien, mais qui restent dans le cœur des tifosi. Roberto Sosa fait partie de ceux-là. Après avoir connu ses belles heures à l’Udinese, en 1998 et 2002, il décide de se relancer à Naples, alors que l’équipe vient de faire faillite et doit repartir de la D3. Il est d’ailleurs le premier joueur à signer pour le « nouveau Napoli » , devenant immédiatement le symbole de la renaissance pour les supporters. Sosa va rester quatre saisons à Naples. Mais quelles saisons… Avec ses buts décisifs, il permet à Naples de gravir les échelons, et de retrouver la Serie A au terme de l’exercice 2006-07. Il est d’ailleurs le dernier joueur du Napoli à avoir inscrit un but au San Paolo avec le numéro 10 sur les épaules. Rien que pour ça (mais pas seulement), il restera comme l’un des Argentins à avoir vraiment marqué l’histoire du club.

10. Ezequiel Lavezzi
2007 – 2012

Le dernier Argentin à avoir fait vibrer le San Paolo. Lorsqu’il arrive à Naples, lors de l’été 2007, le parallèle avec Maradona est immédiatement établi. D’autant que le Pocho ne fait pas les choses à moitié : il débarque à Naples le 5 juillet, soit le même jour que Maradona, à 23 ans d’intervalle. Lavezzi n’a pas mis longtemps à se mettre le public napolitain dans la poche : pour son deuxième match officiel, il inscrit un triplé (contre Pise), ce qui n’était pas arrivé à un joueur du Napoli depuis 14 ans. Par la suite, il va devenir l’une des idoles du San Paolo, menant la troupe de Mazzarri lors de ses épopées en championnat, et même en Ligue des champions. Il ponctue son aventure napolitaine pour le succès en Coupe d’Italie, premier trophée du Napoli depuis 21 ans. Preuve de l’amour des Napolitains pour lui : lors de son arrivée à Paris, en juillet 2012, Lavezzi n’a pas été accueilli par des supporters du PSG, mais par les membres du Paris San Gennar, l’association de supporters napolitains basés à Paris. Folie.

Mais aussi : Carlos Volante (1931-1932), Guillermo Stabile (1934-35), Humberto Rosa (1962-1964), Ramón Díaz (1982-1983), Facundo Quiroga (2000-2001), Mauricio Pineda (2000-2002), Claudio Husain (2000-2003), Nicolas Navarro (2008-2009), Germán Denis (2008-2010), Jesus Datolo (2009-2010), Hugo Campagnaro (2009-2013), Jose Ernesto Sosa (2010-2011), Mario Santana (2011).

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Eric Maggiori

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