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Tirage vraiment clément pour l’OM et l’OL ?
À peine qualifiées jeudi soir, les équipes encore en course en Ligue Europa connaissent déjà leurs futurs adversaires. Marseille et surtout Lyon s’en sortent plutôt bien avec respectivement Bilbao et le CSKA Moscou, tandis que Milan et Arsenal se retrouvent pour le sommet de ces huitièmes de finale.
L’OL va faire du repérage
Un tout petit peu largué dans la course au podium en Ligue 1, avec sept points de retard sur Monaco et six sur Marseille, Lyon a tout intérêt de faire de la Ligue Europa l’une de ses priorités. Surtout que les Gones ont montré l’année dernière qu’ils avaient les moyens d’aller loin, en se hissant jusqu’aux demi-finales en sortant notamment la Roma et le Beşiktaş. Et puis, s’il faut le rappeler, la finale de la compétition aura lieu au Parc OL cette saison. Après avoir disposé plutôt facilement de Villarreal, l’OL hérite d’un adversaire sensiblement similaire en matière de niveau, voire un peu plus faible sur le papier : le CSKA Moscou. Un adversaire que l’OL n’a jamais croisé sur sa route en Coupe d’Europe.
Au tour précédent, les Russes ont disposé difficilement de l’Étoile rouge de Belgrade (0-0, 1-0). Des difficultés qui se traduisent également dans leur classement en championnat, puisque le CSKA déçoit pour l’instant avec une cinquième place. En tout cas, avant de recevoir les Russes, les Lyonnais devront d’abord se déplacer et se montrer solides à Moscou. L’occasion pour Nabil Fekir de faire du repérage, dans l’espoir de revenir dans quelques mois ?
L’OM retrouve une vieille connaissance
Les Marseillais tiennent là l’occasion de prendre leur revanche. Il y a deux ans, l’OM tombait déjà sur l’Athletic Bilbao au même stade de la compétition. À l’aller, au Vélodrome, Aritz Aduriz lance un froid lorsqu’il décoche une énorme demi-volée des trente mètres qui lobe Steve Mandanda. Marseille perd 1-0. Au retour en Espagne, les Marseillais reviennent plus forts et croient arracher la prolongation quand Michy Batshuayi ouvre le score, mais l’Athletic égalise à dix minutes du terme. Marseille est éliminé. Mais cette fois-ci, l’Olympique de Marseille a bien changé.
Sur le banc, il n’y a plus Michel. En Ligue 1, on lutte davantage pour le podium que pour la dixième place. Sur le terrain, des mecs comme Abdelaziz Barrada n’ont plus leur place, et Florian Thauvin ne tirera pas sur le poteau, il la mettra au fond des filets. Et puis, même si l’Athletic Bilbao est un habitué de la Ligue Europa, l’équipe basque semble être moins solide cette saison, en témoigne sa triste 14e place en Liga. Cette année, les rôles sont inversés entre les deux équipes par rapport à 2016.
Un classique des années 2000 en tête d’affiche
Fut une époque pas si lointaine où Arsenal et surtout l’AC Milan étaient des équipes qui comptaient en Ligue des champions, avec une finale en 2006 pour les Anglais et deux titres (2003, 2007) et une finale (2005) pour les Italiens. Et puis, lorsque les routes des deux clubs se sont croisées, cela a souvent fait des étincelles. En 2008, en huitièmes de finale de C1, après un triste 0-0 à Londres, Cesc Fàbregas inscrit un but de dingue à cinq minutes de la fin pour donner la qualification aux siens. Emmanuel Adebayor enfonce le clou dans le temps additionnel.
C’étaient les derniers émois européens de Paolo Maldini. Quatre ans plus tard, en 2012, Milan et Arsenal se retrouvent au même stade de la compétition. À l’aller, le Milan de Zlatan, Boateng et Robinho écrase Arsenal 4-0. Sauf qu’au retour, les Gunners créent la sensation en menant 3-0 dès la mi-temps. Ils ne parviendront malheureusement pas à accomplir l’exploit jusqu’au bout. C’étaient les années 2000. Aujourd’hui, le poids européen des deux équipes est bien moindre. Encore opposées en huitièmes de finale, ce sera cette fois-ci en C3. En espérant que le spectacle soit au rendez-vous, pour émouvoir les nostalgiques.
Griezmann retrouve Eder
D’un côté, une équipe de France porté par un énorme Antoine Griezmann meilleur joueur et meilleur buteur de la compétition avec six buts en six matchs. De l’autre, le Portugal emmené par Cristiano Ronaldo, blessé rapidement, et qui doit s’en remettre à Eder le vilain petit canard. La logique n’est pas respectée, c’est bien le second qui l’emporte. Griezmann voit sa tête repoussée par le gardien portugais, tandis que l’improbable Eder trouve le chemin des filets. Le souvenir de la finale de l’Euro 2016 est toujours aussi douloureux, particulièrement pour Antoine Griezmann. Pour la première fois, il pourra donc retrouver son bourreau, celui qui lui a fait verser des larmes, puisque l’Atlético de Madrid retrouve le Lokomotiv Moscou d’Eder, tombeur de l’OGC Nice. Allez, venge-toi Antoine.
Le tirage au sort complet :
Lazio – Dynamo KievRB Leipzig – Zénith
Atlético de Madrid – Lokomotiv MoscouCSKA Moscou – LyonMarseille – Athletic BilbaoSporting Portugal – Viktoria Plzeň
Borussia Dortmund – RB SalzburgMilan – Arsenal
Par Kevin Charnay