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Tiens, il joue encore, Christian Wilhelmsson ?

Par Léo Ruiz, avec Antoine Mestres
Tiens, il joue encore, Christian Wilhelmsson ?

On le croyait mort, mais non. Au contraire, Christian Wilhelmsson se régale. L’ex-Cristiano Ronaldo du FC Nantes gagne des patates au Moyen-Orient, se tape un modèle et dispute l’Euro avec la Suède. Le genre de mec à se faire détecter par Hugo Bross, à jouer dans 9 clubs et 9 championnats différents et à générer autant de faux espoirs que Quaresma. Ah, lui aussi, il est là ?

Il devait faire partie d’un plan de relance. Il a connu les prémices de la descente aux enfers avant de se faire la malle. Arrivé d’Anderlecht à l’intersaison 2006 à Nantes avec l’éphémère plan de comm’ estival de Rudi Roussillon, censé redonner au FCNA 3.0 ses lettres de noblesse, en compagnie de Nourdin Boukhari, Vladimir Stojković et Alioum Saïdou dans un mercato clinquant et malin unanimement reconnu, Christian Wilhelmsson devait relancer le club, arriver à maturation et continuer sa progression dans un nouveau championnat, après avoir fait des misères aux latéraux belges. L’espoir n’aura pas duré longtemps. Une minute. Le temps pour Boukhari d’ouvrir le score contre Lyon en ouverture de la saison, à la 3e minute de jeu, avant que Benzema n’égalise 60 secondes plus tard, que Lyon ne l’emporte 3-1 et que Nantes plonge dans les abîmes d’une saison catastrophique terminée avec trois coachs différents, une dernière position et un total famélique de 34 points.

Intermittent du spectacle

Pour Christian, le bide s’est arrêté au mercato hivernal, avec un prêt à la Roma. Il était pourtant arrivé avec des ambitions et un statut nouvellement acquis à défendre. Élu troisième joueur de Jupiler League derrière Sergio Conceição et Vincent Kompany l’année précédente, l’ailier qui débarque à Nantes est une valeur montante du foot européen. Aujourd’hui, des quatre recrues phares de l’époque, il est peut-être celui qui a le moins raté sa carrière. Dur pour les trois autres lascars. Pour preuve, il participe à l’Euro quand eux côtoient les poubelles de l’Histoire et hantent les cauchemars des supporters nantais. Mais la Jonelière fait figure de point de rupture dans sa carrière. Ailier vif, dribbleur, provocateur, puncheur, il est devenu cette année-là un tocard, habituel de sa sélection, mais intermittent du spectacle en club.

Hugo Broos, Nantes, puis n’importe quoi

Car, pour Wilhelmsson, il y a bien un avant et un après FCNA. Jusqu’à sa découverte de la Loire-Atlantique, il menait une carrière à peu près cohérente. Le Suédois gravissait un à un les échelons. Des premiers pas dans l’élite suédoise à l’adolescence, au Mjallby AIF, puis un départ pour la Norvège, au Stabaek IF, où il découvre la Coupe d’Europe et Hugo Broos, alors entraîneur d’Anderlecht, qui flashe sur ses cheveux blonds et ses dribbles déroutants. En Belgique, le natif de Malmö continue sa progression. Régulier, efficace (34 buts en 90 matchs) et souvent spectaculaire, soit tout le contraire de sa courte période nantaise, il attire les observateurs des trois plus grands championnats européens.

Prêté par Nantes, il va d’ailleurs tous les tenter. La Roma, Bolton, puis La Corogne. Trois clubs en un an et demi. Sept depuis le début de sa carrière, pour autant de pays visités. Christian Wilhelmsson a fait le tour de l’Europe et commence à mieux connaitre les Guides du routard et les offres de Ryanair que les terrains de football. Il est donc temps pour lui de quitter le Vieux Continent et de rejoindre le nouveau paradis des joueurs de son profil, le Moyen-Orient. Depuis 4 ans, il enfile les pions, les gros chèques et son top modèle suédois, entre l’Arabie Saoudite et le Qatar.

Saudi Crown Prince Cup et Zain Professional League

L’irrégularité de sa carrière, de ses performances et de sa coupe de cheveux ne lui ont pourtant jamais fait perdre le train de la sélection suédoise, pour laquelle il joue régulièrement depuis la saison 2003/2004. Apparemment, gagner des Saudi Crown Prince Cup et des Zain Professional League, ça suffit pour faire partie des 23 Vikings d’Erik Hamrén. Lundi soir, sur la pelouse de l’Olympic Stadium de Kiev, Wilhelmsson est donc entré, à vingt minutes de la fin du match contre l’Ukraine, pour tenter d’inverser la tendance. Et servir l’isolé Ibra, avec lequel il semble entretenir une relation toute particulière.

Vidéo

S’il se fait botter le derrière de la sorte, c’est peut-être parce qu’une fois le ballon dans les pieds, il a tendance à oublier les règles du foot à 11 et préfère s’atteler à dribbler tous les adversaires qui se présentent à lui. Wilhelmsson, c’est Ben Arfa, en moins bien. N’empêche que si Elmander ne lui avait pas piqué l’offrande d’Ibrahimović, le joueur d’Al-Hilal Ryad aurait pu se transformer en sauveur de la nation et prétendre à intégrer le onze face à l’Angleterre. C’est dire la faiblesse de cette équipe suédoise.

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Par Léo Ruiz, avec Antoine Mestres

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