- Euro 2020
- Demies
- Italie-Espagne (1-1, 4 -2 TAB)
Ti amo, Federico Chiesa !
Auteur de l’ouverture du score d’une magnifique frappe enroulée, Federico Chiesa a une nouvelle fois été le grand bonhomme de la qualification italienne pour la finale de l’Euro. Tout sauf une surprise, tant le joueur de la Juventus prend de plus en plus de place dans l’attaque italienne.
Neuf jours après son coup de génie du pied gauche face à l’Autriche, Federico Chiesa a remis ça. Buteur lors de la prolongation en huitièmes de finale, l’ailier italien a cette fois-ci contrarié les plans espagnols à Wembley, en enroulant parfaitement sa frappe du pied droit dans le petit filet d’Unai Simón à l’heure de jeu, après un modèle de contre-attaque et une relance supersonique de Gianluigi Donnarumma. Comme face aux Autrichiens, le joueur de la Juve s’est mué en sauveur azzurro, alors que l’Italie n’était clairement pas au mieux. Titulaire pour la deuxième fois consécutive après 90 minutes pas forcément hyper convaincantes face à la Belgique, Federico Chiesa a donné des sueurs froides à l’arrière-garde espagnole et à la paire Laporte-Garcia, complètement amorphe sur le coup de canon du génie italien.
Une tranquillité déconcertante
Mais une nouvelle fois, le joueur de 23 ans a montré qu’il restait l’arme offensive numéro 1 de la Squadra Azzurra, malgré la présence de Ciro Immobile en pointe et de Lorenzo Insigne sur l’aile gauche. Bien que privé de ballon par une Espagne en manque de réussite devant le but, Chiesa junior est sorti de sa boîte magique au meilleur des moments. Lancé côté droit, le feu follet italien est l’auteur de la première frappe cadrée de son équipe à la 53e, avant, donc, ce coup de génie à l’heure de jeu, qui aurait pu (dû ?) être son dernier ballon s’il n’avait pas terminé au fond.
Si ses qualités de buteur ne sont plus à démontrer, le Juventino a également étalé sa palette technique. Auteur d’une passe géniale vers Domenico Berardi, Chiesa aurait pu ajouter une passe décisive à son compteur si l’ailier de Sassuolo s’était montré plus adroit devant le portier espagnol pour donner deux pions d’avance à l’Italie. Une action symbolique, qui résume bien pourquoi Federico Chiesa a pris le dessus sur son coéquipier. Car « Fede » sait se montrer décisif, n’importe quand, n’importe où. C’est aussi un signe fort envoyé à Roberto Mancini : l’ailier italien est un soldat qui se bat corps et âme jusqu’au bout, même avec des crampes.
Man of the match, again
Mais ce qui impressionne le plus chez le fils d’Enrico, c’est son aisance balle au pied et sa tranquillité déconcertante, que son adversaire s’appelle le pays de Galles ou l’Espagne, qu’il joue un simple match de poule ou une demi-finale de championnat d’Europe. Logiquement élu homme du match par l’UEFA, le bambino garde pourtant les pieds sur Terre et la frimousse bien en place, alors qu’il réalise un Euro monstrueux. « Je n’ai pas de mots pour décrire ce que je ressens. C’était un match difficile, mais nous sommes en finale. L’Espagne a des joueurs incroyables qui étaient exceptionnels, mais nous avons lutté jusqu’à la fin. Même quand Locatelli a manqué le premier penalty, on a gardé notre calme, on s’est dit qu’on pouvait y arriver. Le groupe a réussi à aller en finale », a confié le maestro à l’issue de la rencontre. Un groupe qui pourra bien évidemment compter sur son atout numéro 1, qui est prêt à dégainer un cinquième as de sa manche pour aller chercher un Euro que toute l’Italie attend depuis 1968.
Par Analie Simon