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Thomas Schaaf : « Guy Roux, Sir Alex et moi, cela n’arrive plus »

Propos recueillis par Côme Tessier, à Brême
Thomas Schaaf : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Guy Roux, Sir Alex et moi, cela n&rsquo;arrive plus<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Après des années sur le terrain et sur le banc sous les couleurs de Brême, Thomas Schaaf a rangé pour l'heure sa tenue de coach. Au lieu d'entraîner, il observe désormais les matchs pour le compte de l'UEFA. Depuis Brême, il raconte à sa manière l'évolution du football et du monde, entre un latte macchiato et un café noir.

Vous étiez à Atlético-Real Madrid pour l’UEFA. Comme observateur, comment regarde-t-on un essai de « remontada » ? J’étais déjà curieux de découvrir comment le match allait évoluer. D’un côté, je m’attendais à ce que le match soit particulièrement intéressant en prenant la position de l’observateur neutre à la suite du résultat du match aller. L’Atlético n’avait tout simplement plus le temps. Ils devaient essayer de marquer des buts. C’était évident pour moi qu’il y aurait une grosse activité de leur part et j’étais curieux de la manière dont le Real allait gérer cette avance. Mes attentes ont été comblées ! Tout du moins sur la manière dont un match peut se dérouler. On savait qu’avec un but de l’Atlético, l’espoir grossirait. Simeone l’a redit en interview après le match : à 2-0, tout le monde au stade pouvait y croire et les fans du Real avoir la peur de perdre. Bien sûr, à 2-1, ce n’était plus pareil. On savait que c’était impossible. Il fallait marquer cinq buts au total, trois de plus… Le match était fini.

Le Real a-t-il pris peur un instant selon vous ? Comment joue-t-on avec cette peur de perdre ?Le Real Madrid a une équipe de grands talents, avec beaucoup d’expérience. Ils ne sont jamais devenus nerveux. Ils sont restés calmes. À 2-0, il y avait Ronaldo qui faisait de grands gestes (il imite, les deux mains en avant pour signifier de se calmer) pour dire de ne pas perdre ses nerfs. Et ils sont restés calmes. Leurs joueurs savent gérer ce type de situation, avec beaucoup de sécurité dans leurs prises de balle.

Paris n’a pas réussi cela…Ce match à Barcelone, je ne l’ai vu qu’à la télévision. Le PSG a pourtant une excellente équipe. Je les ai vus plusieurs fois ces derniers mois. Ils ont notamment Kevin Trapp, qui était mon gardien à Francfort. Je crois que Paris a aussi cru à 3-1, comme Madrid cette fois-ci, que le match était bouclé et que Barcelone serait plus calme désormais. Je ne pense pas non plus qu’ils aient sous-estimé l’enjeu. Le match s’est simplement complètement retourné, de manière incroyable et inattendue.

Vous étiez également présent à l’Euro 2016 pour l’UEFA. Que retenez-vous de cette compétition ?Au premier tour, personne n’a pensé que le Portugal pouvait gagner. On parlait plutôt de la France, et surtout de l’Allemagne tout en haut. C’est l’équipe qui était la meilleure sur le papier et sur le terrain selon moi. L’Allemagne était l’équipe la plus forte, mais pas celle qui a gagné. L’Italie a beaucoup surpris, dans le bon sens. Ce qui est sûr, c’est que le haut niveau n’était pas présent et c’est malheureusement logique. Il faut toujours avoir dans la tête que l’Euro ou la Coupe du monde ont lieu à la fin de la saison. Comment est-ce qu’on se sent généralement à ce moment-là ? Comme on le voit en finale de Ligue des champions, les joueurs sont K.O, vidés à la fin du match après avoir tout essayé pour gagner. Nous sommes dans une situation où les équipes jouent un nombre de matchs hallucinant au cours d’une année de foot. Il faut regarder en Angleterre le total que cela fait… Le calendrier ne laisse presque plus de places pour des matchs supplémentaires. C’est donc difficile pour les joueurs de donner le meilleur à la fin d’une telle saison.

La Coupe du monde en plein hiver comme en 2022 au Qatar, c’est une bonne chose alors ?(Rires) En principe, peut-être. Pourtant, il y a tant de problèmes qui parlent en défaveur de cette Coupe du monde au niveau logistique. Où jouer en plein hiver ? Faut-il des stades qui détraquent complètement le climat ? Il faudra de toute façon réfléchir si on laisse le calendrier tel qu’il est ou si l’on cède à une nouvelle année sportive qui irait de mars à décembre, voire octobre. Si on se pose la question de savoir quand le temps est le meilleur pour jouer au football, c’est lors de la pause estivale. En Allemagne, l’année dernière, nous avons eu trois mois de pause l’été, lorsque la pelouse est la meilleure, les températures idéales… Et dans ces cas-là, on peut améliorer de nouvelles choses et jouer le soir, par exemple. Il y a toutefois des contre-arguments : c’est la période des vacances… Et je pense qu’il faut absolument une pause au milieu de la saison, comme c’est le cas actuellement en Allemagne. C’est énormément de changements à prévoir à tous les niveaux. Cela s’annonce compliqué.

Je crois qu’on ne fait plus rien de neuf. Ce que nous avons vécu pendant l’Euro 2016, en revanche, c’est la force de la défense à trois, adoptée par de nombreuses équipes, parfois pour être jusqu’à cinq dans les derniers mètres. Peut-être que c’est davantage un outil contre les autres, d’ailleurs. Il faut toujours se demander pourquoi on songe à changer de système. On le fait parce que les exigences ne sont plus les mêmes.

Y a-t-il un nouveau système tactique qui vous a frappé dernièrement ?Je crois qu’on ne fait plus rien de neuf. Ce que nous avons vécu pendant l’Euro 2016, en revanche, c’est la force de la défense à trois, adoptée par de nombreuses équipes, parfois pour être jusqu’à cinq dans les derniers mètres. Peut-être que c’est davantage un outil contre les autres, d’ailleurs. Il faut toujours se demander pourquoi on songe à changer de système. On le fait parce que les exigences ne sont plus les mêmes. Quand une équipe joue comme le FC Barcelone, avec beaucoup de possession de balle, il faut mettre en place un système pour contrer cela. Pendant cet Euro, les équipes ont cherché soit à presser très haut pour ne pas laisser les équipes se mettre en place, soit à attendre très bas sans laisser d’espace. Avec quatre défenseurs dans la surface, et les joueurs sur les ailes qui redescendent, toute la zone était très resserrée. Partout, on a pu voir des défenses très compactes. Comme tout était très concentré dans l’axe et que le passage n’était plus possible, on a fait beaucoup plus appel aux centres également. Les équipes ont tenté de passer par l’extérieur. C’est un enseignement qu’on a pu tirer, avec le fait que la vitesse est toujours aussi importante et est un facteur décisif dans un match pour prendre l’avantage. Quand une équipe défend à six, il faut la surprendre. Cela veut dire que dès la récupération de balle, le jeu de transition doit être tout de suite en place. Il faut immédiatement être en mouvement. Aujourd’hui, il faut de la vitesse avant tout.

Le jeu est plus rapide qu’avant ?Oui et c’est le cas à tous les niveaux du jeu. Les joueurs en eux-mêmes sont plus rapides, comme Bale et Ronaldo. Il s’agit aussi de joueurs qui peuvent rendre le ballon rapide et qui sont doués techniquement pour le faire. Ils réduisent les contacts avec le ballon, le donnent rapidement et l’accélèrent. La vitesse se définit sur beaucoup de points. Il y a la vitesse de course. Ensuite vient la vitesse du ballon au moment de la passe, la force avec laquelle il est donné. Il ne faut pas oublier alors la vitesse de décision, comment on se sort d’une situation et comment on réagit. Pour avoir de la vitesse de jeu, il faut contrôler et savoir regarder puis reconnaître la situation pour lancer l’action en fonction. Il faut en passer par ces points-là. Il existe des joueurs qui ne sont pas rapides par la course, mais le sont dans la réalisation et dans la passe.

Un joueur comme Diego, que vous avez eu au Werder ?Il n’était pas le plus rapide, mais pas lent non plus. Johann Micoud non plus, et pourtant il était incroyablement vif. Il savait de suite où il devait jouer. Mieux encore : quand le ballon lui parvenait, personne ne savait s’il allait jouer dans un sens ou un autre. Il avait pour lui une grande vitesse de jeu sans être un sprinteur.

Aujourd’hui, ce Werder ne joue plus l’Europe et aurait bien peu de chances d’arriver à briller en Ligue des champions. N’y a-t-il pas un problème d’égalité des chances dans le football avec des équipes qui trustent les premières places et les finales ?Ce problème existait déjà avant. Il est plus net encore aujourd’hui. Certaines équipes se doivent d’être devant. Avec une bonne situation financière, une bonne place n’est pas garantie à coup sûr, mais devient très vraisemblable. On le retrouve dans beaucoup d’équipes qui peuvent s’offrir un effectif idoine pour répondre à toutes les exigences au cours d’une saison. Si je veux jouer la Ligue des champions, il faut 25 joueurs de grande qualité. Cela permet de faire tourner l’effectif, de remplacer les blessés… Il faut être capable de répondre à tous les problèmes posés par cette compétition, avec ses moyens. Alors si financièrement tout va bien, c’est possible d’anticiper. Si nous avions pu jouer la Ligue des champions tous les ans avec Brême à l’époque, cela aurait été une réussite fantastique, parce que nous n’avions pas cet avantage économique.

Dès lors, est-ce risqué pour une équipe plus instable économiquement, comme le Werder, le SC Fribourg ou Mayence, de jouer la Ligue Europa ?Oui et non. Je ne crois pas que cela soit un risque. Il faut prendre cela comme une première victoire de jouer au niveau international. Bien sûr, il faut ensuite réfléchir à ce qu’il faut pour parvenir à ce niveau. Il me semble que Christian Streich en a parlé : s’ils jouent la C3 l’an prochain, ils vont avoir besoin de cinq joueurs supplémentaires. Dans le même temps, s’ils sont éliminés dès l’hiver, ils en auront cinq de trop. La véritable question est de savoir comment on fait cela. Par exemple, si le centre de formation est performant, l’équipe peut compter sur quelques jeunes joueurs en cas de pépin. On peut compléter une équipe ainsi. Chacun doit trouver sa ligne de conduite par rapport à ce problème.

Une ligue européenne ne réglerait pas tous ces problèmes, en acceptant que seuls certains clubs sont destinés à jouer entre eux avec des moyens conséquents ?Je ne pense pas que cela soit une bonne idée. Le football existe également pour des derbys, des rivalités, des gros contre des petits… Il faut cette relation. La Coupe d’Allemagne est bien pensée à ce niveau-là, car elle permet d’avoir des amateurs contre des professionnels. Le football vit de l’idée qu’un petit peut parfois battre le plus gros. En réunissant tous les meilleurs dans une même ligue, on créera d’autres problèmes.

L’utilisation des données, de plus en plus présentes, avec Arsène Wenger et Julian Nagelsmann qui ne s’en cachent plus, cela change le travail du coach ?Cela fait des années qu’on les utilise en réalité. En Allemagne, nous étions très certainement parmi les premiers à le faire, en prenant nous-mêmes les données pendant les entraînements. Sauf que nous n’en parlions pas. Au Werder Brême, à l’époque, nous avons commencé à filmer les entraînements. Globalement, nous nous sommes préoccupés d’avoir plus de connaissances en collaborant avec des universités, en étant attentifs aux moyens d’améliorer notre perception des joueurs. Nous voulions avoir un meilleur contrôle, dans de nombreux domaines. Les systèmes informatiques ont rapidement été intégrés à notre travail au quotidien.

Cela aide beaucoup un entraîneur ?Il faut toujours donner un sens à cela. Il y a beaucoup de choses qui sont faisables. L’important est ensuite de les organiser. Auparavant, certains joueurs avaient des mauvais résultats quand on contrôlait leur taux d’acide lactique. Certains disaient donc que le joueur n’était pas assez en forme, qu’il devait être mieux entraîné et être repris en main… et pourtant, un autre soi-disant en meilleure forme pouvait être moins performant sur le terrain d’entraînement et courir moins. Il faut avoir le bon œil pour savoir si ces informations sont utiles ou non. Je crois qu’en football, les connaissances ont été bien améliorées, mais il faut savoir les organiser et les utiliser intelligemment. Chacun doit choisir la manière de prendre en compte ces données.

Auparavant, certains joueurs avaient des mauvais résultats quand on contrôlait leur taux d’acide lactique. Certains disaient donc que le joueur n’était pas assez en forme, qu’il devait être mieux entraîné et être repris en main… et pourtant, un autre soi-disant en meilleure forme pouvait être moins performant sur le terrain d’entraînement et courir moins. Il faut avoir le bon œil pour savoir si ces informations sont utiles ou non.

Par exemple ?Quand nous captions des informations à l’entraînement, cela me permettait de faire des recherches sur le nombre de sprints et la réalité des courses effectuées. Après un entraînement, je pouvais donc savoir vite si un joueur va bien ou non. Quand je repère un problème, les données viennent confirmer ou infirmer cette impression. C’est à la fois un moyen de contrôle, une preuve et un angle de recherche. Avec cela, je peux rendre la main aux joueurs en leur montrant vraiment ce dont ils sont capables. Les jeunes entraîneurs d’aujourd’hui ont grandi avec ce monde, avec ces informations. Vous utilisez ces choses-là d’une manière différente (il pointe le téléphone portable qui trône sur la table, ndlr) par rapport à quelqu’un qui doit apprendre à le faire avant. Pour vous, c’est une évolution normale. Les jeunes passent généralement pour modernes, les plus vieux pour quelque chose de plus « à l’ancienne » . Il s’agit ensuite pour chaque entraîneur de savoir son fonctionnement propre et à quel point il veut évoluer dans son travail.

Cela fait presque 40 ans que vous êtes dans le football professionnel allemand. Qu’est-ce qui a changé en Bundesliga ?Le football a énormément changé ! Vous venez de France et vous êtes à Brême aujourd’hui. Avant, l’idée d’une telle rencontre ne serait même pas venue. Toute notre vie a changé. Notre société a changé, comme nos habitudes et nos expériences. Je le vois avec mes enfants. Ma fille travaille à l’étranger, elle y a étudié. Auparavant, vous seriez parti sur la Côte-d’Azur en vacances. Aujourd’hui, vous voyagez jusqu’en Thaïlande, en Australie, n’importe où. Notre société a vécu un changement très important, avec un rythme effréné dans tous les domaines. Même notre vie quotidienne est concernée par cela. Nous n’avons plus le temps de réparer des choses. Si c’est cassé, on achète du neuf. La patience n’est plus là. Ce qui se déroule dans la société arrive jusqu’au football. Des décennies dans un club comme Guy Roux, Sir Alex Ferguson ou moi, cela n’arrive plus aujourd’hui. Si c’est le cas, c’est l’exception.

Aujourd’hui, le temps moyen d’un entraîneur dans un club est de treize mois. Pep a dit qu’après trois ans dans un club, il était temps pour lui de partir. Notre société est basée sur cela. Les gens veulent du changement en permanence. Vous, en tant que travailleur, vous ne resterez pas forcément dix ou quinze ans dans la même boîte. Ce sont des choses qui frappent aussi le football.

Streich à Fribourg est l’entraîneur en poste depuis le plus longtemps en Allemagne. Il a été nommé en 2011 seulement.Et c’est déjà une grosse exception. Aujourd’hui, le temps moyen d’un entraîneur dans un club est de treize mois. Pep a dit qu’après trois ans dans un club, il était temps pour lui de partir. Notre société est basée sur cela. Les gens veulent du changement en permanence. Vous, en tant que travailleur, vous ne resterez pas forcément dix ou quinze ans dans la même boîte. Ce sont des choses qui frappent aussi le football. De la même manière, tout est question de vitesse. Nous voulons tout, tout de suite. Nous n’avons plus aucune patience. Même les rêves doivent être accomplis dans l’instant. On ne souhaite plus partir éventuellement un jour en vacances à l’étranger. On le veut dès le prochain voyage. On ne veut même plus seulement voyager, on veut la voiture, la maison, le chien, le cheval et le yacht, tout dans le même panier et immédiatement. Par conséquent, cette impatience – qui est nourrie par la publicité qui fait croire qu’on peut tout avoir – se retrouve dans le football. Il faut du succès de suite. Sans attendre. Du temps pour s’améliorer et se développer ? Il est difficile à trouver aujourd’hui… Pourtant, nous savons tous qu’il est nécessaire de prendre ce temps. Même un club très à l’aise financièrement a besoin de se développer et d’attendre. Manchester City n’a pas pu avoir du succès de suite. Le Bayern a dû attendre, le FC Barcelone aussi. Les petites équipes qui n’ont pas cette capacité à réagir rapidement ont besoin d’encore plus de temps. Cependant, l’attente est déjà grande chez les petites équipes. Par conséquent, la pression est énorme et le rythme ne ralentit pas.

Est-ce que cela signifie qu’il est temps pour le football de ralentir ?On peut être très rapide sur le terrain et être plus calme à côté. Cette saison, au bout de seize journées, il y avait déjà eu dix entraîneurs remerciés. Je n’avais encore jamais vécu cela ! Cela ferait du bien d’avoir plus de patience. Je crois que la situation que nous venons de vivre provient grandement d’un manque de préparation à la manière dont il faut réagir quand les problèmes surviennent. Il y a matière à s’améliorer à ce niveau-là. On est dans une situation où tout le monde veut tout immédiatement, parce que tout cela est réalisable en fait. On a des rêves et si on les remplit de suite, on perd la patience petit à petit. On vit sans frein. L’angoisse est de ne pas réussir rapidement. Dans un magazine, vous avez le temps pour vos articles – dans un quotidien, il faut aller très vite avec une pression énorme. Quand vous écrivez, tout est déjà sur Internet et est passé dix fois sur Sky 24/24. Il faut alors rendre cela intéressant pour qu’au moins quelqu’un le lise. Cette pression amène parfois à de mauvaises performances. Si on garde l’exemple du journalisme, les nouvelles sont moins contrôlées aujourd’hui. Si quelqu’un écrit quelque chose, un autre va reprendre l’idée sans vérifier. Aujourd’hui, beaucoup de choses sont racontées sur moi et si je devais tout démentir, cela me prendrait la journée entière.

Dans cet article :
Le Bayer Leverkusen perd du terrain à Brême
Dans cet article :

Propos recueillis par Côme Tessier, à Brême

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