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Thomas Meunier : « C’est fini la bière après les matchs »
Il est sans doute, et de très loin, le profil le plus atypique des 23 Diables rouges que Marc Wilmots a décidé d’emmener avec lui en France. Champion de Belgique avec Bruges cette saison, Thomas Meunier a attendu ses 20 ans pour se mettre à croire en une carrière au plus haut niveau. Quatre ans plus tard, rencontre avec ce qui ressemble à une anomalie dans le milieu du foot.
Tu appartiens désormais aux valeurs sûres de la D1 belge, mais ta présence avec les Diables n’a jamais été assurée, comme s’il y avait parfois un manque de reconnaissance. Par exemple, tu comprends que Fabrice N’Sakala (Anderlecht) ait récolté plus de points que toi lors du dernier Soulier d’or ?Les récompenses comme ça, c’est du show, c’est pour les journalistes, tout le monde le sait. C’est bien pour ceux qui gagnent des prix, mais je ne pense pas qu’il faille se tracasser si tu n’en gagnes pas. À Bruges, je ne pense pas qu’il y en a trois qui fassent attention à qui était dans le classement ou pas. Et puis, je crois que c’est aussi un peu un jeu d’affinités. Anderlecht, c’est l’équipe du centre. Autant néerlandophone que francophone. Pour moi, les journalistes ont plus d’affinités avec un club comme Anderlecht que Bruges. C’est aussi souvent eux qui ont montré la voie en Coupe d’Europe par le passé. Les choses changent petit à petit, mais il faudra un petit peu de temps encore avant que ça se ressente sur les votes à mon avis.
Tu n’as pas l’air d’entrer dans la caricature du footballeur bling-bling. Tu ne serais pas une sorte d’anti-footballeur ?Personnellement, je ne fais pas vraiment attention à ce genre de choses. Peut-être que c’est le fait que je ne sois pas taillé dans le même moule que beaucoup d’autres joueurs qui porte à confusion, qui crée justement une forme « anti-vote » je vais dire. Mais je ne peux pas vraiment l’expliquer.
Ta trajectoire apparaît moins linéaire que celles des autres Diables. Tu es passé par le Standard, puis Virton et la D3, alors que la plupart ont été éduqués dans les plus grands centres de formation en Belgique ou à l’étranger. Cette adolescence différente a forcément forgé le joueur que tu es devenu ?Oui, très clairement.
Le football, c’est bien, mais il ne faut pas que ce soit à trop grosse dose non plus. Le fait d’avoir été entre guillemets formé dans un club comme Virton, de n’avoir eu que trois entraînements par semaine, d’avoir eu le temps de bosser pour l’école, du temps pour la famille, c’est complètement différent. Je pense que les joueurs qui, à 15-16 ans, sont considérés comme des super-talents et dont on n’entend plus parler après, c’est à cause de ça. Ces gars-là bouffent du foot matin, midi et soir. Ils ne font que ça alors qu’ils sont à un âge où ils sont censés avoir plein de choses formidables à découvrir. Je crois que c’est cette rigidité et cette façon de pousser les jeunes à toujours plus qui fait parfois un peu défaut. Je me trouve chanceux d’avoir pu être épargné par ce système, même si c’est à double tranchant. Soit tu réussis, soit tu ne réussis pas dans ces cas-là. Tu as l’impression que ça t’a permis d’aller plus loin dans ton épanouissement d’ado, ta découverte du monde adulte ?Je viens de la province du Luxembourg, donc c’est différent. Là-bas, si tu veux devenir professionnel, t’es obligé de t’évader. Ça veut dire déménager, vivre à l’internat, etc. Mais moi, j’ai pu profiter de mon contexte familial favorable, de mes potes d’enfance, ce n’était pas que le foot. Cette liberté a fait que je ne me suis jamais posé la question de savoir si j’allais arriver ou pas au meilleur niveau. Ce n’était pas réellement un objectif, et c’est ce qui m’a permis de jouer sans pression et d’échapper à l’usine des centres de formation. Cela a presque quelque chose de malsain ce rapport au foot très industriel que les centres de formation incarnent.
À tes 18 ans, t’as donc dû travailler à tes débuts dans le foot ?Oui, bien sûr. Comme postier pendant les deux mois d’été après mon diplôme et chez Auto Vert à la rentrée, des équipements automobiles genre pare-brise et tout ce qui se fait dans une auto.
Je tournais sur pas mal de secteurs, mais le plus souvent, je préparais les commandes pour les clients. C’est une expérience que je n’oublierai jamais, j’ai pris beaucoup de plaisir pendant près d’un an là-bas. Mon objectif, c’était de faire des études, mais lorsque j’ai fini l’école, j’ai été de suite intégré au noyau de Virton. Et si je voulais faire des études, j’aurais dû aller à Liège ou à Louvain, c’est-à-dire faire la route pour aller aux entraînements, etc. À ce moment-là, j’aurais dû arrêter le foot et ce n’était pas réellement l’idée non plus. Je m’étais fixé 2, 3 ans pour voir, et si jamais ça ne marchait pas dans le foot, je retournais jouer avec les copains et je me consacrais aux études. Bon ben voilà, je me suis mis en valeur et mon destin a changé finalement. Quand tu entends que cette équipe belge, à être trop scolaire dans son jeu, manque parfois de charisme, de gnaque, de grinta, tu en penses quoi ? Oui, je vois ce tu veux dire. Ce n’est pas faux. Je crois que c’est l’éducation qui veut ça. Moi, dans ma famille, que ce soient mes parents ou mes grands-parents, je n’ai jamais rien eu d’acquis. On m’a toujours forcé à travailler, tout se faisait un peu au mérite. Je crois que c’est principalement mental et, connaissant un peu Laurent (Depoitre, ndlr), je vois bien qu’on est un peu dans la même histoire. C’est quelqu’un qui ne va rien lâcher, qui n’abandonne jamais. On aurait tous les deux vite pu tomber dans la facilité de se dire que le foot était mort pour nous, à partir du moment où nous n’étions plus dans un centre de formation, mais en réalité, non, on a préféré se battre pour réussir.
Pas trop difficile de se plonger dans ce monde du foot pro quand on a vécu jusqu’à ses 20 ans très loin de tout ça ?Ça, c’est quelque chose qui se règle assez vite. Quand tu entres dans le milieu, tu restes souvent avec des gens du milieu et tu n’es pas vraiment atteint par ce que les gens racontent. Ici, bon, ça fait déjà quasiment cinq ans que je suis au club, j’ai eu le temps de connaître différentes histoires et il n’y a plus grand-chose qui viendrait à me toucher. Que ce soit les gens qui parlent de l’argent, que les footballeurs font ci, font ça. Ce sont toujours des discussions de comptoir qui tournent le plus souvent en rond finalement.
C’est devenu quoi aujourd’hui le football pour toi ? Un taf, une passion, une routine ?Ça reste majoritairement une passion, mais c’est plus devenu un travail. Je dirais bien que c’est toujours un hobby, mais maintenant, j’ai des obligations, donc je ne peux plus définir ça comme ça. C’est un réel plaisir, mais avec quelques inconvénients.
Lesquels ?Bah, on va dire qu’au niveau vie privée, je ne peux plus vraiment faire ce que je veux. Pour sortir, pour aller manger, on est rarement tranquilles.
Et puis, bon, voilà, au niveau de la famille et des potes, on se voit beaucoup moins. Moi, je vis à Bruges, ma famille est au Luxembourg. Ici, j’ai entraînement tous les jours, parfois même deux. Ça devient compliqué de faire 500 kilomètres aller-retour pour aller dire bonjour… On reste proches, mais ce n’est pas la même chose. Aujourd’hui, je dois me comporter en tant que professionnel, indubitablement, tu prends moins de plaisir hors du football qu’auparavant. Si je pouvais retourner à mon époque virtonaise, mais en évoluant avec les mêmes gars en D1, ce serait vraiment parfait. Parce qu’au niveau ambiance, c’était incomparable. Ici, c’est trop professionnel. Par exemple, la bière après les matchs, c’est fini. On va plutôt me dire d’aller la boire chez moi. C’est moins drôle.
C’est ce que tu avais imaginé de la vie d’un footballeur ?On ne va pas dire que c’est dur, ce sont juste des concessions à faire, mais c’est quelque chose que j’imaginais plus ouvert. Maintenant, par exemple, je suis sûr que dans des clubs un peu plus petits, plus chaleureux aussi, cela doit être différent. Bruges, c’est un grand club. Il y a beaucoup de joueurs étrangers et c’est beaucoup plus difficile de créer une atmosphère vraiment chaleureuse dans une équipe de plus haut niveau. Il y a beaucoup plus de choses qui entrent en ligne de compte. Je m’attendais à quelque chose de différent quand j’imaginais une carrière de footballeur professionnel. Mais c’est quelque chose auquel on s’habitue. À Virton, on gagnait un match, il y avait trois casiers dans le vestiaire, on se racontait des petites blagues et on terminait au café à 200 mètres du stade. Ici, à Bruges et c’est la même chose en équipe nationale, c’est plus collègues que copains. Après une victoire à Bruges, tu prends ta douche et tu rentres, c’est différent.
Ton statut était aussi différent à Virton où tu jouais comme meneur de jeu. Tu prends autant de plaisir aujourd’hui à évoluer arrière droit ?À Bruges, on m’offre énormément de liberté offensive. Tant que je fais mon boulot défensif, je peux monter autant que je veux et participer au jeu offensif. Mais par exemple, c’est vrai qu’en tant qu’attaquant, t’es beaucoup plus mis en avant quand ça fonctionne. Ici, mon statut est différent, mais ce n’est pas quelque chose qui me dérange. D’autant que ma reconversion s’est super bien passée. Mais c’est vrai que ça m’arrive de regarder encore des vidéos qu’on m’envoie de mon époque virtonaise.
Tu parlais de l’ambiance dans un groupe pro. Là avec l’Euro, c’est près d’un mois que tu vas passer avec le groupe des Diables. Ça te fait peur ?J’ai découvert les mises au vert très tard, mais je m’y suis vite fait et finalement, je trouve ça très important.
Je pense qu’il faut avoir une certaine hygiène de vie avant les matchs. Moi, je fais de mon mieux à la maison pour manger sainement et être toujours prêt, mais je continue de penser que ces moments avec le staff médical sont importants pour nous. On est chouchoutés de manière à faire en sorte qu’on soit au maximum de nos capacités le jour du match. Le seul inconvénient, c’est l’isolement. Maintenant je suis papa, je risque de trouver le temps long. L’année passée, j’étais déjà resté trois semaines avec l’équipe nationale pour le stage à Bordeaux et à Knokke. C’est quelque chose qu’il faut faire et après, la récompense, elle est là, c’est d’être dans le groupe de la meilleure équipe du monde.
Tu es wallon, tu joues en Flandre, mais quand tu joues avec la Belgique, tu as plus l’impression de défendre les couleurs d’un pays ou d’une région ?D’un pays, ça n’a rien à voir. Ou t’es belge ou tu ne l’es pas. Pour moi, il n’y a même pas de Wallons ou de Flamands. Si un jour, il est marqué sur ta carte d’identité que tu es wallon, alors on pourra le dire, mais en attendant, t’es belge, et faire des amalgames et parler communauté linguistique, même si ce n’est pas à mal, c’est quand même différencier les gens et je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Moi, je suis belge. Point.
N’empêche qu’en Belgique plus qu’en France, tout est scindé et beaucoup de compétences sont l’apanage des régions ou communautés linguistiques. Est-ce qu’il n’y a plus qu’en foot que la Belgique représente réellement un pays ?C’est un peu l’idée. La Belgique, ça paraît un concept un peu forcé, à part au niveau sportif. Par exemple, je me demande si on parlerait de Stromae du côté néerlandophone s’il n’avait pas percé à l’international. Cela fonctionne très fort par intérêt, en Belgique, et c’est valable pour les deux côtés de la frontière linguistique. Mais quoi qu’il en soit, pour moi, cela reste la Belgique.
Culturellement, les célébrités flamandes ne le sont pas en Wallonie et inversement. Tu te sens investi d’une réelle responsabilité du coup ?Je ne crois pas. En Belgique, il y a une chose qui fait défaut, c’est la langue.
J’ai appris l’anglais à l’école, et j’ai appris le néerlandais au club. Je ne le parle pas parfaitement, mais je me débrouille. Mais je pense que le problème vient de Wallonie. Selon moi, ça a été une erreur d’interdire le bilinguisme à l’école et de tout miser sur le français. Ça a créé une guéguerre d’ouverture. Que ce soit même pour l’anglais ou l’allemand. Les francophones ne parlent majoritairement que le français et ça, c’est un réel problème. En Belgique, il y a énormément d’étrangers qui viennent pour travailler et qui parviennent à s’intégrer grâce à l’anglais. Mais les Wallons ne le parlent que trop rarement. C’est un retard qu’il faut combler d’urgence.
Personne ne peut dire que la Belgique aura les mêmes frontières dans 40 ans. C’est quelque chose qui te préoccupe ça ?Absolument pas. Perso, je pense que la N-VA (la Nieuw-Vlaamse Alliantie, littéralement, l’alliance néo-flamande, parti majoritaire et indépendantiste flamand, ndlr), c’est un effet de mode qui finira par passer. Maintenant, c’est vrai qu’ils font beaucoup pour acquérir un maximum de responsabilités et petit à petit se retrouver en situation d’indépendance. Mais je pense, à l’inverse, que la Flandre doit rester dépendante pour préserver l’image de la Belgique qui lui sert forcément aussi. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée de miser sur une république wallonne et une république flamande. Une Belgique unie avec une répartition des compétences équilibrées requiert des avantages pour les deux parties.
Voter N-VA semble devenu un geste de rébellion, mais d’unité aussi. Cela t’arrive d’être face à ce genre de discours ?Pour moi ici, j’ai vraiment l’impression d’avoir un rôle, une influence. Je prends l’exemple d’un gars que je connais qui nous raconte vouloir voter S-PA (l’équivalent du Parti socialiste, ndlr) aux dernières élections. Il dit ça dans un groupe et à ce moment-là, plusieurs personnes interviennent et lui dise de voter N-VA parce c’est le vote utile par excellence. Je me suis fait entendre parce que j’ai trouvé ça super débile. Franchement, je pense que la plupart des gens votent N-VA parce qu’il y a une excellente communication de la part de Bart De Wever (le président du parti nationaliste flamand, ndlr) et que les gens n’entendent parler que de lui. C’est comme s’il n’y avait plus d’autres alternatives en Flandre. Le jour où De Wever se concentrera uniquement sur sa ville d’Anvers et plus sur le parti, je pense que la N-VA aura du mal à s’en remettre. Tu penses que le foot peut influer sur la politique ?Le foot ne changera absolument rien.
Le foot, c’est temporaire. Tu peux mixer un drapeau avec le coq wallon et le lion flamand à un match de foot, après le match, le drapeau n’existera plus. Si les gens ont un minimum de jugeote, ils sauront faire la différence entre le sportif et le politique. Et ça n’a vraiment rien à voir. Hormis que l’équipe est un mélange de francophones et de néerlandophones, il n’y a rien d’autre qui pourrait appuyer une réunification de la Belgique. Si on peut le dire ainsi…
C’est un sujet de discussions avec tes collègues ?Il y en a quand même quelques-uns qui s’intéressent à d’autres choses que le foot. Maintenant, c’est vrai que ce n’est peut-être pas la politique qui rassemble le plus de monde, mais il y en a pas mal qui ont d’autres sujets de divertissements que la politique. Maintenant, moi, c’est vrai que la politique, c’est encore un truc qui m’intéresse pas mal.
C’est vrai que ça te chagrine que les footballeurs soient trop souvent catalogués comme des idiots ?Non, du tout. Il ne faut juste pas demander à un comptable d’aller monter le mur d’une maison, chacun fait ce qu’il sait faire. Et à un footballeur, on ne lui demande rien d’autre que de jouer au football, point à la ligne. Et de se soigner. L’ouverture par rapport à d’autres sujets d’actualité ou autres, ça c’est quelque chose de personnel. C’est à chacun de faire ce qu’il a envie. Je ne pense pas qu’il faille cataloguer les footballeurs comme des salopards ou des incultes attardés. Mais par exemple, pour le cas de Serge Aurier, si c’est arrivé, c’est uniquement selon moi lié à ses fréquentations. C’est un gars qui vient des quartiers, qui a eu une éducation un peu « street » . Ce sont des gens qui ont eu une certaine éducation et certaines fréquentations qui ne les aident pas. Ce ne sont pas des mecs qui ont un mauvais fond. C’est plus de la maladresse qu’une réelle envie de méchanceté.
Pour pas mal de monde, Molenbeek est un peu devenu la capitale mondiale du djihadisme. T’en penses quoi ?C’est difficile à juger, mais je pense que chaque pays a ses problèmes.
Regardez ce qui s’est passé le 31 décembre à Cologne. Pour moi, ce sont des choses aussi graves, parce que cela peut se passer tous les jours et n’importe où. En France, aussi, je pense qu’il y a des morts tous les mois près de Marseille. Je pense que chacun devrait apprendre à balayer devant sa porte. Le djihadisme n’est pas né en Belgique. Il y a une forte communauté musulmane en Belgique, mais ça a rarement posé de problèmes. Personne n’a jamais fait poser une bombe ou quoi que ce soit. Je pense que ce qui arrive à Molenbeek, ça peut arriver partout. Ce n’est pas parce qu’il y a quelques malades de l’État islamique qui se font péter à Paris et qui viennent de Bruxelles qu’il faut stigmatiser le problème à la seule Belgique. C’est dangereux de faire ça. Les Français ont leurs blagues belges. Tu les prends comment ?À part pour l’accent, je pense qu’on a vite fait le tour. Les Français aiment beaucoup leur pays, leurs nombreuses richesses et ont parfois ce besoin de forcer cette fierté. Ils en viendraient même à attraper un air hautain à la vue d’un Belge. Je pense que les Belges sont des gens un peu plus simples et c’est sans doute ça qui fait que les pays étrangers pourraient se moquer de la Belgique. Ils nous prennent vraiment pour des gens gentils… Mais c’est une question de mentalité. Les gens qui se moquent de la Belgique n’y sont pour la plupart jamais venus. Après, je ne sais pas, peut-être qu’il y a un fond de jalousie aussi. Notre réussite, c’est celle de la multiculturalité. Notre génération, c’est plus une équipe de foot à cinq que des joueurs à l’ancienne comme Mertesacker. Ce sont principalement des gars qui ont pu grandir et améliorer leurs qualités en jouant dans la rue autant que sur les terrains en herbe.
Pourquoi y a-t-il un déficit d’image de cette équipe nationale en Belgique ? Typiquement, les Belges sont les seuls à dénigrer leur équipe à l’heure actuelle.C’est parce qu’on n’a jamais été dans cette position-là. C’est plus de la méfiance, je pense. Quand on voit qu’on est devant une équipe comme le Brésil, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne, forcément ça paraît bizarre. Cela ne nous empêche pas d’être fiers et heureux, même si ce n’est pas toujours facile d’imaginer qu’on peut rester à un tel niveau sur le long terme.
Propos recueillis par Martin Grimberghs