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Thierry Henry, chroniques d’un Yankee
Les pérégrinations de Thierry la France aux Etats-Unis, suite. Où il est question d'un premier but en MLS, de l'arrivée marquante de son copain Rafa Marquez et de ventes record pour un maillot.
« Eh bien voilà, ça, c’est fait » , a dû se dire Henry à la 63e minute de son dernier match disputé dimanche à domicile face aux Earthquakes de San Jose. Autrement dit, les médias vont peut-être enfin arrêter de m’emmerder avec cette histoire de premier but en MLS. C’est que ça commençait à jaser. Cinq matchs et toujours pas un pion. Quand même, Red Bull avait-il fait une si bonne affaire en enrôlant à prix fort –un salaire annuel de 4,5 M$ rappelons-le– le meilleur buteur des Bleus à la carrière déclinante ?
Une vraie équipe
Il peut remercier l’international jamaïcain Dane Richards. C’est lui qui avait ouvert le score pour New York samedi en slalomant dans la défense de San Jose. C’est encore lui qui, sur le couloir droit, a délivré un centre précis dans les pieds pour ce fameux premier but de Thierry la France. Contrôle, frappe enchaînée. Et la célébration classique, tout en sobriété. Alors bien sûr, il en faudra d’autres dans les semaines à venir pour convaincre, mais il est certain que ce match a confirmé la forme ascendante du Français, dans tous les bons coups. Plus affuté physiquement, il semble également plus à l’aise au sein d’un effectif qui doit s’adapter à son arrivée et à celle de Rafael Marquez. Les médias locaux ont d’ailleurs souligné après ce match que les Red Bulls commencent enfin à ressembler à une vraie équipe et non à un simple empilement de joueurs. De là à en faire un favori pour le titre en fin de saison ? Trop tôt pour l’entraîneur suédois Hans Backe, qui mise sur son équipe pour l’an prochain. New York est pour l’instant confortablement installé à la deuxième place en Conférence Est, à six journée de la fin de la saison régulière.
Rafael Marquez, l’autre arrivée estivale du club, a mis moins longtemps à s’adapter à ses nouvelles couleurs. Dès son deuxième match, à Toronto le 21 août, il a contribué à la victoire de son équipe (4-1) en inscrivant le premier but d’une splendide frappe extérieur surface en pleine lucarne. Le Mexicain impressionne par ses facultés d’intégration, son calme et son intelligence tactique. Un consultant soccer, sur son blog, a indiqué que la confiance et le sang-froid de l’ancien Monégasque constituaient une source d’inspiration idéale pour une équipe réputée parfois brouillonne et pas assez tueuse.
Meilleure recrue de la MLS
Reste que d’un point de vue de l’image, c’est bien Thierry Henry qui reste l’incontestable tête de gondole des Red Bulls et de la MLS en général. Il y a quelques semaines, un sondage publié sur le site du New York Times indiquait que pour une majorité des sondés (54 %), il était la meilleure recrue de l’histoire de la MLS. Mieux : 82 % des personnes interrogées reconnaissaient que cette arrivée allait les motiver à aller plus souvent au stade. Sondage confirmé par les chiffres d’affluence au Red Bull Arena depuis l’arrivée du Français. Si on excepte le match inaugural de l’enceinte en mars, l’affluence moyenne au stade avant qu’il ne débarque était de 15 000 spectateurs. Depuis, le chiffre est passé à une moyenne de 22 000 spectateurs, pour une capacité maximale de 25 000 places. Niveau marketing, même succès : 50 000 maillots floqués à son nom devraient être écoulés cette année, ce qui permettrait de dépasser les chiffres de vente du maillot de Beckham. Une première depuis son arrivée en 2007.
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