- France
- FC Lorient
Thibault Tricole : « Le Moustoir à l’époque de Gameiro, Amalfitano, Vahirua c’était quelque chose »
Si la plupart des Français pratiquent généralement les fléchettes en fin de soirée quand une cible est accrochée au mur du fond du bar, Thibault Tricole, lui, en a fait son gagne-pain. Seul Français à concourir sur le circuit principal des fléchettes, ce Morbihannais de 33 ans suit autant qu’il peut son FC Lorient chéri, même lorsqu’il concourt à l’étranger.
Vous êtes récemment allé faire une initiation aux fléchettes à des joueurs du FC Lorient. Comment ça s’est goupillé ?
En début de saison, le club m’avait déjà invité pour faire une démonstration dans les loges. L’idée était de faire de l’animation pour attirer les sponsors du club. Ça n’a pas vraiment fonctionné, mais c’était sympa. (Rires.) Là, les choses ont été bien faites, ils ont choisi trois joueurs, et il se trouve que parmi eux, il y avait Vito Mannone (les autres étaient Gédéon Kalulu et Teddy Bartouche, NDLR) qui a joué dix ans en Angleterre, et ça s’est tout de suite vu. Là-bas, la discipline est très répandue, et il avait eu l’occasion de pratiquer aux côtés de stars de la discipline comme Gary Anderson et Phil Taylor. Il était fier de me montrer ses photos.
D’où vous est venu cet amour pour les fléchettes ?
Ça fait plus de 20 ans que je joue. C’est dur à 12-13 ans de se dire « tiens je vais jouer aux fléchettes », mais mon père pratiquait à la maison, et j’avais envie de faire comme lui.
Vous avez tout de suite été bon ?
Ce n’est pas à moi de le dire, mais oui, je crois que j’avais des prédispositions. L’adresse, ça semble être génétique dans la famille. Et comme je suis compétiteur, j’ai rapidement pris goût aux victoires. Mais ce n’est que pendant le confinement que je me suis dit que je pouvais gagner ma vie avec les fléchettes.
🎯 Lorient Darts Challenge 🎯
🔥 Nos joueurs défient le meilleur joueur français (et ancien abonné au FCL), Thibault Tricole @Tricole180 ! pic.twitter.com/Dqz34WEJoC
— FC LORIENT 🐟 (@FCLorient) April 4, 2023
Vous suivez Lorient partout où vous allez ?
Étant morbihannais, je supporte Lorient depuis toujours. Même si quand j’ai commencé à m’intéresser au foot, c’était le FC Nantes qui me faisait rêver. Mais dès lors que Lorient est monté en Ligue 1, je me suis pleinement consacré aux Merlus. Sous Gourcuff c’était génial. J’étais abonné à l’époque de Gameiro, Amalfitano, Vahirua, c’était quelque chose.
Quel est votre regard sur le Lorient de cette saison (10e de Ligue 1 avec 44 points après 29 journées) ?
Régis Le Bris me plaît bien, j’aime son discours, ses tactiques, il me rappelle le Christian Gourcuff du début. La perte de Moffi (parti à Nice) et Ouattara (parti à Bournemouth) cet hiver nous fait mal, mais c’est comme ça. L’histoire se répète chaque année. Ce que j’aime bien en ce moment, c’est qu’il y a un engouement, le stade est souvent rempli. Enzo Le Fée me fait, personnellement, vibrer. Techniquement, il est au-dessus des autres, en plus, il a l’air d’avoir une bonne mentalité.
C’est vraiment fatigant une partie de fléchettes ?
(Rires.) Psychologiquement, oui. Physiquement pas trop, quoique répéter un geste autant de fois, ça peut l’être. Effectivement, ce n’est pas très sportif comme discipline, mais à haut niveau, avec tous les enjeux financiers, il y a une grosse pression psychologique. Le doute n’est pas permis.
Propos recueillis par Mathis Healy