- Ligue des champions
- 1/2 finale retour
- Chelsea/Atlético Madrid (1-3)
T’es beau, Courtois
Avec un gardien belge énorme dans son futur jardin, l’Atlético Madrid s’est payé le scalp de Chelsea avec un zeste de Tiago et, surtout, en envoyant du jeu. Les Matelassiers auront donc l'opportunité de faire l'amour à leurs rivaux du Real à Lisbonne, le 24 mai prochain.
Chelsea
Schwarzer (4,5) : Le grand-père fait l’arrêt qu’il faut sur le direct du gauche d’Ardan Turan en début de seconde période. Avant et après ça, il prend trois buts dans le buffet en étant, globalement, salement abandonné par les siens.
Ivanović (4,5) : On a connu le Serbe plus efficace dans son marquage et son positionnement défensif. À l’image du back four des Blues, l’homme-touche a raté son match. Même pas un tacle assassin pour donner un peu de frisson et partir sur une bonne note.
Terry (5) : Pas de troisième finale de Ligue des champions pour le capitaine qui a terminé le match en pleurs. Cette fois, ça a bien dû faire marrer Wayne Bridge, cette histoire d’orifices humides.
Cahill (4) : Une relance de cécifoot sans les grelots mais une grosse débauche d’énergie quand il s’agit d’aller au mastic. Malgré tout, l’Anglais est trop léger pour contenir le bloc espagnol à lui tout seul pendant 90 minutes.
Cole (3) : On aimerait dire du bien d’Ashley Cole. Mais l’homme qui a brisé le cœur de Cheryl ne mérite que notre mépris. C’est toujours mieux que de mentionner son shadow marquage sur le but espagnol. Remplacé par « fils » qui, entre deux selfies banane sur le capot de sa Bentley, a provoqué le penalty fatal aux siens en taclant salement Diego Costa. Un sale entrée.
David Luiz (4) : Une bicyclette dans la surface, des interventions de Sumérien, du volume capillaire, une tête sur le poteau, c’est bon, David Luiz est prêt pour la jungle brésilienne. Par contre, ce soir, il fallait jouer au football. Et ça, David Luiz, il aime moins.
Ramires (4) : Coincé entre le Shakespeare Marathon et les foulées du Laos, le marathonien des Blues a fait sa petite sortie habituelle. En foulées pronatrices. Le ballon ? Quel ballon ?
Willian (5) : Le Brésilien jouait en soutien de Torres. Il met deux défenseurs de Madrid dans le vent sur l’ouverture du score et a tenté de faire bouger les lignes adverses. Trop seul offensivement. Pourtant, il court… Remplacé par Schürrle qui, cette fois, a laissé son chien et son diabolo aux vestiaires.
Hazard (3,5) : Systématiquement pris dans un threesome, le Belge n’a pas réussi à sortir une vidéo capable de faire du buzz sur YouPorn ou Xvideos. Trop tendre.
Azpilicueta (4) : Le latéral droit de formation n’a pas joué arrière gauche mais milieu offensif droit dans une demi-finale de Ligue des champions. Normal. Dire qu’en Ligue 1, on trouvait Rod Fanni tellement plus fort que lui… Passeur décisif sur le but avant de repasser latéral gauche et de souffrir en VO.
Fernando Torres (5,5) : 244 matchs et 91 buts avec les Colchoneros. Il s’est rappelé au bon souvenir en trompant son équipe formatrice. Mine de rien, l’Espagnol a encore collé un pion dans un gros match. Remplacé par Demba Ba, qui n’a pas eu la même chance que lors du quart de finale. Salaud.
Atlético Madrid
Courtois (8,5) : Officiellement, il appartient à Chelsea. Sauf quand il s’offre une horizontale sur une tête de Cahill ou lorsqu’il dégoute son compatriote Hazard du pied. 20 piges, un sang-froid de daron et une envergure d’albatros. Le vrai futur meilleur gardien du monde.
Juanfran (8) : Une vraie gueule à jouer dans un film de Sergio Leone. Le genre de mec pour qui on a inventé le « crachoir » dans les saloons. Il sort ses flingues pour régaler Adrian sur l’égalisation. Sur le dernier but, il dégaine encore son six-coups au bon endroit. Il repart dans son ranch avec Eden Hazard sur sa selle. Le Belge a été capturé au lasso et marqué au fer rouge. Comme une vulgaire vache.
Miranda (6,5) : Star du mercato sochalien en 2005 avec Moumouni Dagano, il jouait en défense centrale avec Souleymane Diawara. Neuf ans plus tard, le défenseur central s’offre une finale de Ligue des champions pendant que Dagano regardera ça depuis le Qatar. Le fatum.
Godín (7) : En Uruguay, Diego Lugano a pris la beauté, Diego Godín le talent. Une tour de contrôle.
Filipe Luís (7,5) : Une lecture du jeu digne des plus grands. Dommage, le serre-tête gâche toute sa « street credibility » . Le meilleur latéral gauche de la compétition. Et de loin. Tellement fort qu’il regardera le Mondial sur son canapé. Vie de merde.
Mario Suárez (6,5) : Même orphelin de Gabi dans l’entrejeu, le milieu espagnol a encore donné du liant au bloc madrilène. Un drôle de joueur.
Tiago (8) : En deux petites diagonales, le capitaine du soir a fissuré les Blues sur les deux buts venus dans le jeu. Comme le pinard, le Portugais se bonifie avec le temps. Le genre de mec qui a toujours une boussole dans la poche quand tu pars en randonnée. Il mérite bien d’aller jouer une finale de C1 à Lisbonne, lui qui a été formé au Benfica.
Koke (7) : Vainqueur de la Golden barre avant même la 5e minute de jeu, le mec tire tous les coups de pied arrêtés avec une précision savoureuse. Du coffre, les deux pieds, un nom de drogué, bref, la nouvelle hype.
Arda Turan (7) : Je te tiens, tu me tiens, par la barbichette. Le premier. De nous deux. Qui rira. Aura une tapette. Et ça marche même avec la bar(b)re transversale. Remplacé par Cristian Rodríguez, dit l’oignon. Cauchemar en cuisine.
Adrian (6) : Un visage d’enfant pour crucifier les Blues avant la pause d’une bonne reprise du droit. Dire qu’il était tricard pendant les trois quarts de la saison. Pas rancunier. Remplacé par Raúl García. Un nez.
Diego Costa (6,5) : L’hypothétique futur attaquant de Chelsea a commencé à prendre ses marques. Pour commencer, il est revenu de Londres avec les crampons de Gary Cahill dans les tibias et le but de la qualification dans la besace. Dédicace. Remplacé par José Sosa. Le tatoué.
par Mathieu Faure