- C1
- 8es
- PSG-Real (1-2)
Tatie Daniel
Fautif sur l’ouverture du score madrilène qui a précipité l’élimination du Paris Saint-Germain, Daniel Alves et ses jambes de grand-père n’y arrivent plus quand ils sont invités à une grosse soirée. Dommage pour un mec qui devait changer l’état d’esprit d’une équipe psychologiquement bloquée en Ligue des champions.
Au départ, tout le monde en était persuadé : le transfert de Daniel Alves allait changer beaucoup de choses. Passé de la Juventus au Paris Saint-Germain, le latéral apporterait enfin l’état d’esprit cherché, la mentalité nécessaire et le tempérament de gagnant qu’il manquait au club pour atteindre enfin une demi-finale de Ligue des champions. Et les premiers matchs du bonhomme confirmaient la chose. Le double vainqueur de la C1 enquillait les bonnes performances, s’imposait comme un taulier dans le vestiaire, et gérait plutôt bien son corps. Et puis, les grosses soirées européennes sont arrivées. Coulé sur le terrain du Bayern Munich, le Brésilien a ensuite galéré sur la pelouse du Real Madrid. Avant de définitivement perdre tout crédit lors du huitième de finale retour de Ligue des champions contre les Espagnols.
Papy Alves contre Asensio et sa jeunesse
Chacun a le droit à l’erreur, certes. Et chacun a le droit au pardon, aussi. Alves n’est donc absolument pas un mauvais joueur de football, et il sera excusé. Seulement, le PSG sait désormais que ce n’est sans doute pas avec lui comme titulaire dans le couloir droit qu’il verra le dernier carré de la coupe aux grandes oreilles. C’est triste à dire, mais la 51e minute de la confrontation entre les Madrilènes et les Parisiens a définitivement montré que l’arrière droit n’était plus dans le coup sportivement parlant. Alors qu’il est censé incarner l’autorité et l’expérience, le Sud-Américain s’est permis une grossière erreur, à savoir une perte de balle dans une zone dangereuse, avant de se faire balader par Marco Asensio. Lequel a tranquillement attendu l’appel de Lucas Vázquez pour le servir et provoquer l’ouverture du score de CR7. Une ouverture du score synonyme d’élimination prématurée pour le PSG. Sur le coup, les images sont terribles, et la différence entre les 22 bougies de l’Espagnol et les 34 balais de l’ancien Barcelonais est observable à des kilomètres.
Un rôle dans le vestiaire
La différence entre Marcelo, 29 ans et pourtant pas auteur d’une immense partition, et Tatie Daniel s’est également vue. Tous ces constats mis sur le devant de la scène pour quoi ? Simplement pour signifier qu’Alves a fait son temps. Et que si son apport dans les coulisses d’un effectif en manque terrible de leader n’est pas remis en question, celui qu’il est censé amener sur son aile en tant que titulaire indiscutable s’avère aujourd’hui largement insuffisant. Dani n’est même pas fatigué par l’accumulation des matchs, il est juste vieux. Ses jambes ne vont plus assez vite lorsqu’un duel rythmé par une telle intensité survient, et ses muscles ne peuvent plus suivre ceux d’un gamin déboulant le long de la ligne comme si la touche R1 était bloquée. Est-ce à dire qu’il serait préférable de voir l’ex-Turinois s’en aller sur ce simple échec, quelques mois seulement après son arrivée ? Non, justement. Pas forcément, en tout cas. Le prochain entraîneur qui débarquera dans la capitale devra en revanche comprendre que Tatie, même si elle a été la plus belle dans ses folles années, ne peut plus autant rayonner face aux stars. Et qu’elle doit donc parfois se contenter de transmettre et regarder. À ce propos, quelqu’un a des nouvelles de Thomas Meunier ?
Par Florian Cadu