- Europa League
- Barrage retour
- Newcastle/Atromitos (1-0)
Tarif minimum pour Newcastle
Devant une opposition grecque des plus limitées, Newcastle s'est débarrassé de ces foutus barrages d’Europa League. Désormais, les choses sérieuses peuvent commencer.
Newcastle/Atromitos: 1-0
But : Vučkić
Ce barrage retour d’Europa League ne devait être qu’une simple formalité pour Newcastle. En ballotage favorable après leur nul un partout ramené d’Athènes, les ouailles d’Alan Pardew n’ont fait que valider leur ticket ce jeudi soir. Sans plus. Une soirée durant laquelle les supporters de St James Park – n’en déplaise à ce foutu patronyme de Sports Direct Arena – ont eu le temps de compter les mouches et de s’enfiler pas mal de pintes. Devant une adversité si faible, ils ont même failli se faire piéger. Et ce, alors que les joueurs de l’Atromitos Athènes n’ont rien montré. Mis à part Charles Itandje, toujours footballeur de profession.
Obertan à l’entraînement
Pourtant, Alan Pardew voulait gagner cette confrontation. Histoire de prouver ce minimum d’implication, le onze local affiche remplaçants de luxe et titulaires indéboulonnables. Ainsi, les Coloccini, Krul et Demba Ba se mêlent aux Frenchies Marveaux et Obertan. Ryan Taylor, latéral gauche à ses heures perdues, fait également partie de cette liste de mecs en manque de temps de jeu. Dommage, il ne restera que huit petites minutes sur le pré. Le temps pour ce malheureux d’éviter un découpage en règle et de se rattraper comme il le peut… On le retrouve le genou coincé dans l’herbe dans l’incapacité de se relever. Son remplaçant, le tout jeune Haris Vučkić, prend le temps de s’échauffer quelques tours de cadran durant. À la 21e, il ne se fait pas prier pour punir les largesses défensives adverses. Sur une touche anodine, il reprend directement la chique qui, contrée, finit sa course dans le filet de Charles Itandje.
Ce dernier va d’ailleurs assister à un petit festival de l’oublié Gabriel Obertan. Un ancien Bordelais qui s’amuse tout le premier acte sur son aile droite, enchaînant crochets, accélérations et petits ponts. Il délivre même un caviar à Vučkić qui se foire dans les grandes largeurs. Entre-temps, l’arrière-garde a le temps de se faire chier. Et du coup, de se faire peur : par deux fois, le petit filou de Chumbinho se rate dans un face-à-face, avant de simuler grotesquement une faute de Krul. Bref, St James Park n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Et pourtant, le pire est à venir…
St James Park, morne plaine
L’Atromitos a beau être animé des plus belles intentions, il n’en reste pas moins limité. Seule véritable raison de s’exciter durant ces 90 minutes, le très brésilien Chumbinho refait parler de lui au bout de sept petites minutes. En une nouvelle sacoche, il oblige Krul à se chauffer le gant. Puis, rien. Un désert footballistique des plus horribles, mises à part de rares intermittences. Ainsi, il faut un pointu d’école pour réveiller ce bon vieux Charles ou quelques allongements de foulée de Marveaux pour exciter un St James Park devenu morne plaine. À 600 secondes du terme, ce bon vieux Dimourtsos est à deux centimètres de réprimander les Toons. Tout heureux de retrouver le cuir après une frappe contrée, il envoie la sienne flirter avec le montant de Krul. Malgré un semblant de poussée athénienne et une superbe simulation de l’entrant Beljić, c’est tout de même ce Newcastle United qui verra la phase de poules de l’Europa League. D’ici là, ces 90 minutes de calvaire – ne lésinons pas sur les mots – seront rapidement passées aux oubliettes. Tant mieux.
Par Robin Delorme