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Tacalfred : « Parfois, dans le foot, il n’y a pas de pitié »

Par Florian Lefèvre
Tacalfred : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Parfois, dans le foot, il n&rsquo;y a pas de pitié<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Avec le Stade de Reims, l'homme a tout vécu : la descente en National, la remontée en Ligue 2, puis en Ligue 1 et le renouveau dans l'élite. Mickaël Tacalfred était même prêt à « signer un CDI » avec le club rémois. Au lieu de ça, il a quitté son club par la petite porte. Ce vendredi, le défenseur central retrouve Auguste-Delaune avec l'AJ Auxerre, qui connaît un début de saison pourri. Mais Tacalfred ne regrette rien de sa venue en Bourgogne. Questions pour un Champenois déchu.

« Si je pouvais signer un CDI, ici, je le ferais » , c’est ce que tu déclarais il y a un an (So Foot #131). Mais finalement, cet été, le Stade de Reims n’a pas souhaité te conserver … Oui, c’est que je voulais et pas mal de personnes me disaient aussi que j’allais finir ma carrière à Reims. Mais ce ne sera pas le cas. À vrai dire, je suis toujours un peu amer. J’étais très attaché au club. J’ai tout vécu là-bas. Est-ce que j’ai eu des explications ? Plus ou moins, on va dire que je n’ai pas reçu des explications bien franches. Comme j’arrivais en fin de contrat, j’ai discuté avec le président au mois de mars, bien avant la fin de saison, pour lui demander ce qu’il en était par rapport à mon avenir. À ce moment-là, il n’était pas capable de me donner une réponse. Qu’on me garde ou qu’on ne me garde pas, je ne trouve pas ça normal… Parfois, dans le foot, il n’y a pas de pitié.

En huit années à Reims, tu as vécu une descente la première et la dernière saison, deux montées, trois championnats et six entraîneurs, mais tu n’espérais sûrement pas que ça se finisse de la sorte…Pas du tout. Je n’imaginais même pas un tel scénario. Après huit saisons passées au club, je n’imaginais pas que cela puisse se finir comme ça, en queue de poisson. Surtout avec une descente en Ligue 2 à la clef. C’est sûr que ça fait mal. J’ai passé l’âge, je ne suis plus un petit jeune. Après tout ce que j’ai fait au club, la moindre des choses, c’est d’avoir une discussion claire et nette entre quatre yeux. C’est tout. Au moins que l’histoire se finisse de belle manière.

La montée en Ligue 1 en 2012, c’est un moment inoubliable. Inoubliable. Quand j’y repense, ça me donne des frissons. Aujourd’hui, je ne sais pas si je pourrais revivre des moments comme celui-là…

Du coup, tu n’as pas fait tes adieux au public rémois…Quelque part, je n’étais pas préparé à partir. Moi, j’attendais de savoir ce qu’il en était. Si j’ai discuté avec le président au mois de mars, c’était pour anticiper les choses et pour ne pas rester comme un con en fin de saison. Malheureusement, c’est ce qui s’est passé. Il n’y a pas que le président Jean-Pierre Caillot. Lui ou le coordinateur sportif, Alexandre Barbier, quand je leur posais la question, à chaque fois, ils gagnaient du temps. Pour en fin de compte me signifier leur décision deux, trois, jours après le dernier match de la saison. Je ne demandais qu’une chose : c’était qu’on me le dise clairement.

Quand tu repenses à tes années au Stade de Reims, quels sont les souvenirs marquants que tu gardes en tête ? Est-ce que la fin gâche tout le reste ? Je ne vais pas tout noircir. Je garde quand même de très bons souvenirs. Les connaissances, les amis… Il y a la montée en Ligue 1 en 2012. À ce moment-là, on passe par toutes les émotions, on est heureux ! C’est un moment inoubliable. Inoubliable. Quand j’y repense, ça me donne des frissons. Aujourd’hui, je ne sais pas si je pourrais revivre des moments comme celui-là.

Venons-en à Baptiste et son passage dans Questions pour un champion. Tu as réagi comment la première fois qu’on t’a montré la vidéo ?

J’étais en vacances quand le président et des amis m’ont envoyé le lien. Quand j’ai vu la vidéo, j’ai bien ri. Ça m’a étonné aussi. Baptiste, je ne le connaissais pas du tout, et puis surtout, Questions pour un champion, c’est basé sur la culture générale, les questions littéraires. Et moi, je n’ai rien à voir avec le littéraire. Est-ce que je me suis fait chambrer ? Pas trop, avec mes coéquipiers, on en a rigolé. Dans l’équipe, certains l’ont su très tardivement.

Raconte-nous ta rencontre avec Baptiste. Ce n’est pas tous les jours qu’un fan arrive à rencontrer son joueur de foot préféré grâce à un jeu télé…Par l’intermédiaire de So Foot, j’ai appris qu’il était originaire de Reims, qu’il était fan du club, de moi aussi. On a échangé sur Facebook et on a organisé une rencontre avec le club après un match à Delaune (le 17 octobre 2015, 0-1 contre Caen). Ça nous a permis de faire connaissance. Depuis, on est toujours restés en contact.

Vous avez parlé de quoi lors de votre première rencontre ? Bah, justement, de son passage à Questions pour un champion, de pourquoi il a cité mon nom… En l’occurrence, le fait qu’il soit fan du club, un peu de moi. C’est un pari avec ses amis. On a parlé de tout et de rien. Ce qu’il faisait dans la vie… On s’est revu à un autre match et on est restés en contact par téléphone. D’ailleurs, il m’a envoyé un message tout à l’heure (l’entretien s’est déroulé ce mercredi, ndlr) par rapport au match Reims – Auxerre. Il voulait s’assurer que je fasse bien partie du groupe parce qu’il sera là avec des amis.

L’AJA est ambitieuse et a envie de retrouver la Ligue 1. Je suis venu pour les aider en vue de cet objectif. Et je sais qu’on a un groupe de qualité.

Ça te fait quoi de revenir jouer à Reims sous les couleurs de l’AJA ?Forcément, une fois qu’on arrivera à Reims avec le groupe, ça va faire quelque chose. Refouler la pelouse de Delaune en étant du côté visiteurs, ça sera bizarre. En en parlant, je m’imagine un petit peu. Je pense que j’aurai un bel accueil de la part des supporters et des membres du club. Honnêtement, j’essaye de ne pas trop me projeter non plus. Ça va commencer en arrivant à Reims…

Tu l’avais coché dans ton agenda depuis longtemps, ce match ?Pour être franc, non, je n’en ai pas eu besoin. Les gens l’ont fait pour moi ! Une fois que je me suis engagé avec Auxerre, ma famille, mes amis m’ont dit tout de suite : « Le 30 septembre, tu joues à Reims. »

À Reims, tu étais capitaine. À Auxerre, tu viens à peine d’arriver. Comment vis-tu ce changement de statut ?Je le vis bien. Vu que le groupe est jeune, même si je ne suis pas capitaine, j’ai quand même un rôle sur le terrain et dans le vestiaire par rapport à mon vécu – avec d’autres joueurs expérimentés comme le capitaine Lionel Mathis. C’est pour ça qu’on m’a recruté. Ça s’est fait naturellement.

Qu’est-ce que tu es venu chercher à Auxerre ?Retrouver le plaisir, l’ambition aussi. L’AJA est ambitieuse comme pas mal de clubs de Ligue 2. C’est un club qui végète en Ligue 2 depuis un peu plus de quatre années maintenant et qui a envie de retrouver la Ligue 1. Je suis venu pour les aider en vue de cet objectif. Et je sais qu’on a un groupe de qualité.

Non, je ne regrette en aucun cas ma venue à Auxerre…

C’est Viorel Moldovan qui t’a « directement contacté » pour venir à Reims. Il vient juste de se faire licencier. Ça te contrarie forcément ? Je suis venu parce que le coach et les dirigeants me voulaient. Aujourd’hui, le coach s’est fait licencier, ce n’est jamais une situation facile. On doit faire face. On doit tout faire pour redresser la barre. Malheureusement, on n’a pas trop le temps de pleurer sur le sort du coach. Son limogeage, c’était un peu surprenant. C’est vrai qu’il a eu des déclarations dures, mais on ne s’y attendait pas. Le lendemain (dimanche, ndlr), il était avec nous. En fait, son départ s’est fait lundi matin. Depuis, c’est l’entraîneur adjoint, David Carré, l’entraîneur des gardiens, Attila Farkas, et David Vandenbossche qui assurent l’intérim. On verra après le match de Reims s’il y aura du changement ou pas.

L’AJA est 19e de L2, le coach se fait virer après neuf journées, tu ne te dis pas : dans quoi est-ce que je me suis fourré ? Non, je ne regrette en aucun cas ma venue à Auxerre. Le changement de coach, ce sont des choses qu’on ne peut pas maîtriser. Les premières semaines ne se passent pas comme je le souhaitais, mais ça ne reste que le début de saison. Quelque part, il vaut mieux que ça se passe maintenant que plus tard dans la saison.

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Par Florian Lefèvre

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