Malgré la défaite lors de la dernière journée contre Lyon, Rennes a donc terminé 9e de Ligue 1… Comme d’habitude, on pourrait dire…
Pas tout à fait : l’an dernier, c’était 12e, donc il y a quand même une petite progression. On a eu un passage à vide à l’approche de la trêve, alors qu’on avait bien commencé la saison. Sur le plan comptable, on n’est pas si loin des équipes devant nous comme Lille ou Montpellier. Je pense que ce qu’il nous a vraiment manqué, c’est la régularité, c’est ça qui permet de faire une très bonne saison.
Vous avez eu une série de 11 matchs sans victoire entre le 3 décembre et le 28 février, juste après une série de 8 matchs sans défaite du 28 septembre au 6 décembre, date d’une lourde défaite à la maison contre Montpellier. Cela s’explique comment ?
On ne peut pas expliquer cela, dans tous les clubs c’est pareil, cela tient à trop peu de choses. On a pris une grosse claque contre Montpellier, et après, c’est très dur de casser une spirale négative. Il faut plus de régularité et surtout ne pas s’enflammer quand cela va bien. Peut-être qu’au moment de notre bonne série, à un moment, on a fait moins d’efforts, on s’est relâchés, car on pensait que les choses allaient venir d’elles-mêmes.
Pour un club comme Rennes, c’est mieux de miser sur une continuité pour assouvir ses ambitions.
Le club est pourtant ambitieux, avec un entraîneur qui a fait des miracles en Espagne. Comment expliques-tu que la mayonnaise ait du mal à prendre mieux que cela ?
Le club a beaucoup recruté à l’intersaison, douze joueurs, dont beaucoup d’étrangers. Cela veut dire qu’il faut trouver une cohésion, intégrer les nouveaux, ce qui prend du temps. Je trouve d’ailleurs que la mayonnaise a pris plus vite que prévu en regardant notre début de saison, mais pas assez pour rebondir après le premier coup dur. Mais j’ai bon espoir pour la saison prochaine si l’effectif ne bouge pas trop. Déjà, de prolonger le coach jusqu’à 2019, c’est un bon signe, celui d’une volonté de stabilité. Pour un club comme Rennes, c’est mieux de miser sur une continuité pour assouvir ses ambitions.
Bon, en même temps, vous avez quand même un titre, champion de Bretagne…
(Rires) Cela compte quand on est à Rennes, car tous ces derbys, cela fait de bons matchs à jouer. Mais bon, c’est clair que cela ne reste pas sur le palmarès, cela ne marque pas l’histoire, on ne se souviendra pas dans 20 ans que Rennes a eu de meilleurs résultats que les autres clubs bretons lors des derbys en 2015… Les gens aspirent à beaucoup plus avec notre effectif.
Personnellement, tu as fait une saison complète, tu arrives sur tes 35 ans en août… Tu vas finir à Rennes ?
Je ne sais pas. J’ai encore deux ans de contrat, je remercie Rennes de me faire confiance et je suis satisfait de ma saison, j’ai beaucoup joué, j’ai pris du plaisir. Je vais sûrement finir à Rennes, car j’ai encore deux ans de contrat et j’aurais 37 ans en 2017. Après, je prends encore du plaisir, j’ai le sourire quand j’arrive aux entraînements, donc peut-être que je continuerai encore après.
Ntep va devenir un grand joueur, car c’est un gros bosseur et un compétiteur. Il râle, il est sanguin, réclame tout le temps le ballon, mais il répond présent quasiment à chaque match.
Que penses-tu de la première sélection de Paul-Georges Ntep en équipe de France ? Il a été chambré ce vendredi ?
C’est logique. Si on ne l’avait pas, on serait en difficulté cette saison. Ntep à Rennes, c’est comme Lacazette à Lyon, un élément fort. Il est impliqué sur 50% de nos buts, ce n’est pas rien. Il va devenir un grand joueur, car c’est un gros bosseur et un compétiteur. Il râle, il est sanguin, réclame tout le temps le ballon, mais il répond présent quasiment à chaque match. Il va arriver sur la pointe des pieds dans le groupe France, va découvrir un nouveau contexte, de nouveaux joueurs et un nouveau coach, et en profiter pour continuer à progresser.
Un dernier mot sur le PSG, champion pour la troisième année de rang. Quel regard portes-tu sur ce club que tu as quitté il y a deux ans ?
J’ai eu la chance d’y faire plusieurs saisons, ce que j’ai découvert là-bas est digne d’un très grand club, grâce à l’argent des Qataris bien sûr, mais surtout à l’apport de joueurs comme Zlatan Ibrahimović ou Thiago Silva qui ont fait changer le club de dimension. C’est une équipe qui n’a pas fini de monter et qui pourra à termes prétendre pour de bon à la victoire en Ligue des champions. Ce PSG a une emprise tellement forte sur la Ligue 1, ils savaient qu’ils allaient être champions même si la Ligue des champions leur a monopolisé l’attention un certain temps. Lyon, Marseille ou Monaco ont du mérite, mais ils n’arriveront pas à concurrencer le PSG avant un certain temps. Cela tire la Ligue 1 vers le haut, c’est bien.
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