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Suso d’orgueil

Par Florian Cadu
Suso d’orgueil

Dans le très décevant Milan new look de Vincenzo Montella, peu nombreuses sont les satisfactions en ce début de saison. Mais Suso, lui, achève l’année comme il l’a commencée : dans la peau de l’homme fort de son club.

Question : quel(s) joueur(s) offensif(s) semble(nt) aujourd’hui indispensable(s) à l’AC Milan ? Nikola Kalinić et Hakan Çalhanoğlu ? Ils n’ont été titularisés qu’à six reprises en championnat. André Silva et Giacomo Bonaventura ? Aucun des deux n’a ouvert son compteur en Serie A. Fabio Borini ? Lui non plus n’a pas trouvé le chemin des filets malgré un temps de jeu conséquent. Patrick Cutrone ? On verra dans cinq ans. Non, le seul autorisé à pouvoir revendiquer ce statut s’appelle Jesús Joaquín Fernández Sáez de la Torre. Ou plus simplement Suso. Avec quatre pions et trois assistsen neuf rencontres disputées, l’Espagnol est à la fois le meilleur buteur, le meilleur passeur et l’attaquant le plus utilisé de son équipe. Loin, très loin devant les autres.

Beau comme un Suso

Une surprise ? Pas vraiment. Depuis son retour du Genoa (où il a véritablement pris son envol) en 2016, Suso est considéré comme un taulier chez les Rossoneri. Aligné d’entrée à 33 reprises la saison dernière (sept buts), l’ailier droit a démontré qu’il savait manipuler efficacité et esthétisme devant les cages. Hormis son magnifique doublé dans le derby en novembre 2016, son coup franc contre Palerme en avril est par exemple un délicieux exploit personnel pour les yeux.

Ce qui est étonnant, en revanche, c’est de voir le gamin toujours aussi à l’aise actuellement alors que ses coéquipiers galèrent pour se hisser à un niveau correct. Car on attendait monts et merveilles de ce nouveau Milan, qui a dépensé pas moins de 185 millions d’euros lors du mercato estival pour recomposer la quasi intégralité de son onze type. Or, il n’est pas trop tôt pour dire que la déception a déjà pris le pas sur l’espoir. En d’autres termes, et pour aller à l’important, Suso est, aujourd’hui, et à seulement 23 printemps, le patron de Rouge et Noir bien pâles…

Le Messi du Milan ?

À tel point que ses partenaires ne s’en cachent même plus. « Il peut être le Messi de Milan dans le derby, a carrément lâché, mi-octobre, l’international argentin Lucas Biglia face à la presse, faisant référence au triplé de la Pulgacontre l’Équateur qui a donné la qualification pour le Mondial à l’Albiceleste. Je ne veux pas trop lui mettre de pression, mais si vous avez les qualités supérieures nécessaires, il faut les mettre à la disposition du groupe. » Comme si Suso représentait un des meilleurs joueurs du monde et se devait de battre l’Inter à lui tout seul. Le bonhomme se contentera d’un sublime tremblement de filet, mais ne pourra empêcher la défaite des siens (3-2).

Vincenzo Montella a, lui aussi, compris qu’il détenait un joyau en puissance dans ses rangs. Après avoir commencé la saison en 4-3-3 – un schéma tactique qui plaisait à Suso, placé sur le côté –, l’entraîneur italien a changé de stratégie pour installer un 3-5-2 beaucoup moins apprécié par l’Hispanique, alors positionné dans l’axe en tant que deuxième attaquant. Pas fou et bien conscient de l’intérêt de mettre son meilleur élément dans de bonnes dispositions, le technicien a donc bouleversé une nouvelle fois sa composition pour dessiner un 3-4-3 dans lequel son petit protégé retrouve son couloir droit.

En Lombardie pour longtemps ?

C’est que Suso le mérite bien. Au-delà de ses performances abouties, celui qui n’a pas encore été appelé par la Roja(après avoir pourtant connu toutes les sélections de jeunes) paraît fidèle à son club. Pour lui, les choses sont claires : un départ n’est pas envisagé, sauf si un Top 5 européen se présente. « Des équipes comme l’AS Roma ou l’Inter me voulaient. Mais à chaque fois que je recevais une offre, j’en informais le club qui me disait qu’il ne voulait pas me vendre. J’étais content parce que c’est ce que je souhaitais, a ainsi assuré l’ancien de Liverpool dans Il Fatto Quotidiano en novembre. Si ceux qui vous veulent sont le Real Madrid ou le Barça, vous ne pouvez pas refuser. Mais la direction du Milan a toujours dit qu’elle ne voulait pas me transférer et j’ai toujours dit que je voulais rester ici. » Sauf offre pharaonique des Catalans cet hiver, Jesús Joaquín Fernández Sáez de la Torre a donc encore quelques mois pour tenter d’inciter ses potes à l’imiter. Enfin une bonne nouvelle pour ce Milan qui peine à renaître.

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