- Italie
- Serie A
- 5e journée
- Résumé
Sursis pour le Napoli, défaite amère pour l’Inter
Salement défait sur sa pelouse par une équipe de Cagliari combative et entreprenante, l'Inter de Walter Mazzarri encaisse son premier revers de la saison pendant que son rival milanais bute encore sur un promu. Naples respire un peu, la Fio continue à faire du surplace.
Le Napoli sauve les meubles
Modeste dixième de Serie A avant ce déplacement à Sassuolo, le Napoli de Rafael Benítez se présente au Stadio Alberto-Braglia avec le triste bilan d’une victoire, un nul et deux défaites. Dans l’obligation de l’emporter afin d’éviter la crise qui commence à pointer le bout de son nez, Naples attaque la rencontre pied au plancher en inquiétant la défense adverse dès la 4e minute grâce au Slovaque Marek Hamšík. Moins d’une demi-heure plus tard, Callejón, idéalement trouvé au second poteau par Gonzalo Higuaín, ouvre la marque et libère le banc napolitain. Dominateurs et regroupés dans la moitié de terrain adverse, les hommes de Benítez tiennent le score sans parvenir à inscrire ce deuxième but synonyme de victoire et de soulagement pour le coach espagnol. Au lieu de ça, les partenaires d’Insigne préfèrent jouer avec les nerfs de leurs tifosi en offrant à Sassuolo l’occasion de recoller au score. On joue la 85e minute quand Peluso, servi par le jeune Vrsaljko, frappe et trouve la transversale du portier napolitain, battu. Naples subit, mais tient bon. Après quatre minutes de temps additionnel, l’homme en jaune renvoit tout le monde aux vestiaires. Naples s’offre son deuxième succès à l’extérieur de l’année, et Benítez un léger sursis. Ses hommes remontent dans la première partie du tableau sans franchement rassurer. La saison sera longue.
La lanterne rouge balaye l’Inter, Milan se reprend
Dans le duel à distance que se livrent les deux clubs de Milan, ce sont les Rossoneri qui ont pris cet après-midi le meilleur sur leurs rivaux interistes. Une nouvelle fois abandonné par son arrière-garde (Abbiati, ce coup-ci), le Milan de Pippo Inzaghi démarre pourtant très mal sa rencontre face au promu Cesena, lavé il y a quatre jours par la machine turinoise (3-0). Suite à une superbe bévue de son gardien remplaçant Christian Abbiati, qui relâche la balle dans les pieds de l’attaquant de Cesena, Milan se retrouve mené pour la troisième fois de la saison. Heureusement, dix minutes plus tard, Adil Rami catapulte le corner d’Honda dans les filets et remet les deux équipes à égalité. On imagine alors les coéquipiers de Ménez prendre l’avantage et rentrer en Lombardie avec les trois points, en vain. En manque perpétuel d’idées, Torres ne parvient pas à inscrire son second but de la semaine, de même pour l’ancien attaquant parisien qui reste pourtant sur le pré pendant l’intégralité de la rencontre. Déséquilibrant Grégoire Defrel alors qu’il se trouvait en position de dernier défenseur, le Colombien Zapata se fait expulser et contraint ses partenaires à évoluer à 10 contre 11 pendant vingt bonnes minutes. 1-1, coup de sifflet de l’arbitre. Milan perd deux points à l’extérieur et, comme pour son homologue napolitain, va devoir cravacher dur avant de gagner la confiance de sa communauté.
Une mi-temps. Il n’aura fallu qu’une mi-temps au dernier du classement pour renverser un Inter que l’on voyait s’imposer largement face à une formation qui court toujours après son premier succès de la saison. Grâce à un incroyable triplé de son milieu de terrain suédois Albin Ekdal inscrit en un quart d’heure (et un autre but de Marco Sau), Cagliari décolle de la dernière place et en profite pour ridiculiser l’Inter au Giuseppe-Meazza. Comme leurs voisins rouge et noir, les joueurs de Mazzarri se font rapidement mener au score grâce à une frappe sèche de Sau qui trompe Handanovič. Dix minutes de jeu, et voilà les deux écuries milanaises en grande difficulté numérique face à deux formations à leur portée. Dans un sursaut d’orgueil, le renard Osvaldo remet les compteurs à zéro avant le début du festival Albin Ekdal. Peu avant la demi-heure, Nagamoto voit rouge et complique la situation interiste. Cagliari et son Suédois endiablé ne se font pas prier pour croquer l’Inter. 2-1, 3-1, 4-1 (et un pénalty arrêté par le spécialiste maison Handanovič), la messe est dite en une mi-temps. Les Nerazzurri, pourtant convaincants lors des premiers matchs, prennent une vilaine rouste qui risque de faire mal au moral. Trois points (faciles) de perdus, les temps sont durs pour les gros bonnets.
La Viola ne décolle toujours pas
Dans les deux autres matchs de la journée avant l’immense derby de Gênes ce soir (Genoa-Sampdoria), la Fiorentina a elle aussi calé sur la pelouse d’un Torino décevant en ce début de championnat. Ce coup-ci, il a fallu attendre l’heure de jeu pour assister à l’ouverture du score turinoise signée de l’ancien Bianconero Fabio Quagliarella, avant que l’espoir florentin Khouma Babacar ne réduise la marque seize minutes après. Un nul sans grande conséquence qui fait les affaires de ces deux formations qui restent cramponnées au milieu de tableau.
Nul toujours, le Chievo Vérone n’a pas pu se défaire du piège dressé par Manuel Pucciarelli et Empoli qui prend ici son deuxième point de la semaine après le bon 2-2 obtenu face au Milan AC mardi soir. Quatorzième à l’issue de ce match, le Chievo ne se relève toujours pas, de même pour Empoli qui reste bloqué dans les bas fonds de la Serie A. Suite du programme ce soir et demain avec, donc, cet alléchant derby gênois en soirée et les belles affiches de demain entre l’Udinese et Parme d’un côté, et Palerme-Lazio de l’autre.
Par Morgan Henry