- La vie des supporters de Sedan
Supporter du CS Sedan Ardennes : mode d’emploi
Les supporters de France à l’honneur sur sofoot.com. Nous sommes partis à la rencontre de ceux qui font vivre nos stades, qui célèbrent pour leur club, qui pleurent pour leur club. Bref, ceux qui vivent pour leur club. Aujourd’hui, à l'occasion des huitièmes de finale de la Coupe de France et de la rencontre opposant mercredi le CSSA au SCO, posons nos valises chez les adorateurs des Sangliers.
#1 - Claude
Claude Lambert
72 ans, retraité, collectionneur et supporter depuis 1958
« Depuis septembre 1958, j’ai du sang vert et rouge qui coule dans mes veines. Je me rappellerai toujours mon premier match ce jour-là, j’avais dix ans. C’était dans le vieux stade, avec mes parents et mon frère aîné. C’était en nocturne, on avait perdu 2-1, mais j’avais été émerveillé par les maillots en satin rouge. Depuis, je suis devenu accro, ça ne s’explique pas. Ça aurait pu être Charleville, mais non c’était Sedan. Et depuis 62 ans, c’est toujours Sedan. Mon amour pour le club est devenu ma plus grande passion. Il y en a c’est le bricolage, d’autres la peinture, moi, c’est Sedan. C’est comme ça que j’ai attrapé la collectionnite, au grand désarroi de mon épouse. J’ai 30 000 journaux sur le club et le football. Mon sous-sol était rempli, j’ai dû trouver un local parce que mon épouse en avait marre. En plus des journaux, j’ai toute sorte d’objets qui concernent le CSSA.
J’ai fait énormément de brocantes, j’ai beaucoup acheté sur eBay, beaucoup récolté au stade auprès des joueurs. Ce n’est pas une question de nombre, mais de valeur sentimentale. Mes pièces, je ne les donnerai jamais. Une des plus belles, c’est le maillot d’Yves Herbet de la finale de Coupe de France 1965, Sedan-Rennes. J’y étais. J’étais gamin, j’ai attendu le bus pour avoir des autographes. Quand il est arrivé, je suis monté, et le bus est parti. J’étais tellement émerveillé d’être au milieu des joueurs que je n’ai rien vu. À un moment donné, je me suis rendu compte qu’on était dans le centre de Paris. J’étais là, avec mon carnet et mon stylo, au milieu du bus. J’ai braillé sur le chauffeur, il s’est arrêté, et j’ai cherché mon chemin jusqu’au Parc des Princes en courant. On a fait 2-2, donc il y a eu un match d’appui le jeudi de la Pentecôte, mais je n’ai pas pu y aller. J’ai aussi vécu les finales de 1999 et 2005. En 1999 contre Nantes, on se fait voler par l’arbitre, et en 2005 contre Auxerre, on perd aussi en toute fin de match. Ce sont deux énormes défaites.
J’en ai fait, des déplacements mémorables pour le CSSA. Pour Sedan, je suis même allé en Islande ! C’était en Coupe Intertoto, j’ai fait le déplacement en Islande dans l’avion des joueurs, du staff avec Alex Dupont. Quel homme… J’étais dans l’hôtel des joueurs pendant trois jours, tout seul avec eux. J’ai pris des tas de photos, à l’époque il n’y avait pas de nuit, il faisait jour 24 heures sur 24, donc je n’ai pas dormi. Je me suis promené pour prendre des photos. On avait gagné 3-2, c’était folklorique, il y avait un orchestre qui jouait pendant le match. Ce voyage, j’en garde des souvenirs qui enrichissent ma collection, des photos, des maillots. Avec tout ça, je rêve toujours d’ouvrir un musée. Tout ce que je possède, personne ne l’a. Au-delà du CSSA, cela raconte l’histoire du sport ardennais. J’ai aussi des gants de boxeurs ardennais et une ceinture de Christian Poncelet de champion de France de boxe, des maillots cyclistes, etc. Ce qui me tient à cœur n’est pas de posséder, mais de partager. C’est pour cela que j’ai monté une association avec 10 copains, on a été voir tous les sénateurs, les députés des Ardennes pour parler du musée. On a reçu beaucoup de promesses, mais rien de concret, comme chez tous les politicards. Mais je ne lâche pas : Saint-Étienne a bien mis la Mercedes de Curković dans son musée, moi je mettrais bien les Smarts des Sedanais. D’ailleurs, je viens de retrouver celle de Nicolas Sachy. »
#2 - Elise
Elise Bussaglia
35 ans, 192 sélections en Bleues, jeune retraitée et supportrice depuis toujours
« Mon père m’emmenait au stade Emile-Albeau à l’époque, pour voir les matchs avec mes frères. C’était le rituel du week-end. On jouait nos matchs, puis on prenait vite notre douche pour arriver au stade le plus tôt possible. On était abonnés en tribune debout, donc il ne fallait pas traîner pour avoir les bonnes places, surtout vu ma taille. J’ai connu la folie de la montée en Ligue 1 en 1999, avec en parallèle l’épopée jusqu’en finale de la Coupe de France. Des souvenirs, j’en ai des tas, mais le plus grand, ça reste celui contre Saint-Étienne qui valide notre montée. Il y avait un monde de dingue ! Après, la finale de Coupe de France contre Nantes, c’était quelque chose aussi. De voir tous les bus, les trains remplis d’Ardennais affrétés pour Paris, c’était un grand moment. Dans un autre genre, la grave blessure de Jean-Louis Mazzeo en 1993 m’a aussi beaucoup marquée. C’était dur.
Je n’ai jamais joué pour Sedan, mais ce n’est pas un regret. À l’époque, le CSSA ne prenait pas les filles, donc j’ai joué dans des clubs autour de Sedan avec les garçons, et j’en garde de superbes souvenirs. En revanche, j’ai eu le bonheur de jouer au stade Louis-Dugauguez avec les Bleues. J’avais acheté plus de 100 places, ça me tenait à cœur d’en offrir à ma famille, mes amis, mes anciens entraîneurs, à mon village. C’était une grande fierté de fouler la pelouse de Sedan avec les Bleues, j’étais très émue pendant La Marseillaise. Les seules fois où j’ai été plus émue, c’était pendant celles du Mondial en France. Quelques années plus tôt, j’avais donné le coup d’envoi d’un match : c’était fort en émotion parce que le CSSA a marqué mon enfance. Ce n’était pas la même émotion que d’entrer sur la pelouse pour jouer, mais quand même. Pendant ma carrière, je n’avais pas toujours la possibilité de regarder les matchs. En revanche, à chaque fois, j’appelais ma famille et je prenais des nouvelles du club. On me parlait parfois du CSSA dans mes clubs, parce que les gens ont été marqués par des matchs, des joueurs. Tout le monde se souvient du 5-1 infligé au PSG. Sedan, à son niveau, a marqué le foot français et ça nous rend fiers en tant qu’Ardennais.
Je n’ai jamais arrêté de suivre le CSSA, même aujourd’hui avec les galères. J’espère que le club va retrouver son niveau, parce que dans ce département déjà assez sinistré, le CS Sedan a toujours été un vecteur de partage. Le club apporte beaucoup de bonheur aux gens. C’est plus qu’un club de football, la preuve : à Sedan, il y a moins d’habitants que de places au stade, mais il y a toujours du monde au stade. C’est parce que le club a une âme, une histoire, une identité avec les Ardennes et le football ouvrier. Mais aussi un futur. Pour l’instant, je viens de rentrer dans la région, et je m’investis du côté de Charleville où le foot féminin a une histoire plus ancienne. J’espère réussir à développer une équipe féminine ardennaise, que ce soit à Charleville ou Sedan. Il y a la place. Mais pour l’instant les dirigeants du CSSA ont déjà assez de soucis à régler pour réinstaller le club à sa place, dans le monde pro. Après, on verra » .
#3 - Florian
Florian
31 ans, éducateur spécialisé, fondateur de Sedan Working Football, supporter depuis toujours
« J’ai grandi dans les Ardennes, dans la vallée à Rezin. Mon père m’emmenait au stade dès l’enfance. Mon premier grand souvenir, c’est au vieux stade Emile-Albeau contre Saint-Étienne, celui qui nous fait monter en D1 en 1999. Dans ce stade, il y avait les pourtours avec les gens collés au terrain, derrière les grilles. J’étais là, juste derrière les buts. Alex Di Rocco marque le penalty juste devant nous, et là, je me prends toute la foule dans le dos alors que j’ai 9 ans à peine. C’était magique : les cris, l’ambiance, le mouvement de foule, les centaines de personnes qui exultent autour de toi. À partir de ce jour-là, je suis piqué. Surtout qu’en parallèle, cette saison-là, on va en finale de Coupe de France qu’on perd sur un penalty litigieux contre Nantes. Je n’ai pas pu aller au Stade de France en 1999, mais je me souviens de la cour de récréation, on avait tous le maillot ou une écharpe, et on chantait : « Allez Sedan ! » Je me suis rattrapé pour la finale de 2005 contre Auxerre. J’en garde une grosse tristesse parce qu’on méritait de gagner. Un autre grand moment triste, c’est la mort de David Di Tommaso, notre ancien joueur. Juste après, on a fait un déplacement à Valenciennes avec un tifo en son honneur, c’était terrible, mais très fort. Tu crées quelque chose entre supporters dans ces moments-là. Sinon, l’un des plus grands moments, c’est la montée en Ligue 1 en 2006, qu’on décroche sur la pelouse du rival à Reims. Forcément, un tel scénario, c’est inoubliable.
Sedan, c’est le fleuron des Ardennes. Avant, on avait les tapisseries, l’industrie, aujourd’hui on a le CSSA. Au stade, il y a des Belges, des Luxembourgeois, des gens de la Meuse. Ça dépasse de loin le cadre de la ville de Sedan, c’est le club des Ardennes, comme Strasbourg est le club de l’Alsace. On en est fiers, on le revendique. Être sedanais, c’est plutôt respecté, teinté d’une folie. On a un capital sympathie dans le paysage français. C’est un peu comme chez les Ch’tis, si tu viens chez nous, tu pleureras deux fois : en arrivant, et en repartant. Le CSSA montre une image conquérante des Ardennes, et place notre département sur une carte. Le club, c’est le football ouvrier dans les années 1950, 1960, avec des joueurs qui étaient ouvriers dans les usines de la ville. Les gars se levaient à 6h, allaient s’entraîner, puis bosser, et s’entraînaient encore le soir. Du coup sur le terrain le week-end, ils étaient peut-être moins techniques, mais dans l’envie, le physique, ils défonçaient les autres. Aujourd’hui, l’héritage, c’est qu’à Sedan, si tu es joueur, tu as le droit de perdre, mais tu n’as pas le droit de sortir du terrain avec un maillot propre sans une goutte de transpiration. En France, il y a peu de clubs qui ont cette dimension du footballeur du peuple.
Le nom de notre compte Twitter et de notre site vient de là : Sedan Working Football. Cette façon de vivre ma passion date de plusieurs années, j’ai été administrateur de sedan.com à l’époque. En fait, j’ai simplement besoin d’échanger à propos du club. Quand tu es en tribunes, tu as toujours le mec qui ramène sa poire, j’aime bien ça. On a voulu retranscrire ça un peu comme les Caennais de We Are Malherbe. Finalement, on a plus fait du journalisme amateur avec des résumés de matchs, des interviews de joueurs, d’anciens joueurs. On veut transmettre quelque chose, faire vivre l’histoire du club. Je préfère ne pas compter les heures que ça me prend, parce que ce n’est que du plaisir. Mais entre ça et les déplacements pour suivre le club… Sur une saison, on arrive à plus de 20 000 bornes parcourues. Comme on est en National 2, c’est souvent folklorique, on est toujours bien accueillis, c’est sympa. Mais bon, si on pouvait revenir au moins en Ligue 2, quand même… »
#4 - Rogerio
Rogerio de Castro
39 ans, ouvrier dans la métallurgie, Brésilien de São Gonçalo, supporter depuis 2010
« Je suis tombé amoureux du CS Sedan grâce au jeu Brasfoot parce que c’était les mêmes couleurs que celles de Fluminense, le club de mon enfance au Brésil. En 2010, nous étions en Ligue 2, après des années sans avoir vu de match, dans un sondage sur Twitter où il était demandé son club de cœur dans chaque pays, j’ai répondu qu’en France, c’était Sedan. Plusieurs supporters ont apprécié et commenté la publication, ce qui a ravivé la flamme. Ils m’ont aidé avec des liens, des résultats et des informations sur tout ce que je ne connaissais pas sur le club. Je peux même dire qu’ils sont responsables du fait que je suis aujourd’hui un fan inconditionnel des Sangliers. Même avec quelques difficultés pour regarder les matchs à cause du décalage horaire et aussi du manque de diffusion au Brésil, nous continuons ensemble à supporter Sedan. J’aimerais faire encore plus, c’est dommage que le club n’ait pas de plan de soutien pour ceux qui sont à l’étranger. Moi qui suis peut-être le seul supporter sedanais au Brésil, je ne peux pas acheter un T-shirt ou n’importe quel objet du club. Sedan est différent des clubs du Brésil.
À Sedan, les supporters sont vraiment des supporters, cela crée une atmosphère différente de tout ce que j’ai vu ici au Brésil. Les Young Boys de Sedan, qui organisent une véritable fête dans le stade, me rappellent les Young Flu de Fluminense. J’aime beaucoup le fait que ce soit un club d’une petite ville. Au Brésil, nous n’avons pas cela, nous devons soutenir les équipes des grandes villes et nous n’avons pas vraiment de contact avec le club. Il n’y a pas moyen de sentir l’atmosphère du jeu, cette tension avant les matchs, je me demande comment ça doit être d’avoir son équipe de cœur comme voisin, aller au stade et se sentir vraiment chez soi. J’avais une petite amie il y a quelque temps, et un jour, nous sommes allés au théâtre. Quand nous sommes arrivés, mon téléphone a vibré et m’a annoncé que le match de Sedan commençait dans cinq minutes. Ma copine m’a demandé d’éteindre mon téléphone et au lieu de le faire, je suis allé aux toilettes et j’ai mis l’oreillette dans ma chemise et le téléphone portable dans ma poche. Et comme la retransmission se faisait par Facebook, je ne pouvais pas éteindre l’écran. La pièce allait bientôt commencer, et j’étais là à regarder le match dans le théâtre. Sedan a marqué un but et dans l’excitation du moment, j’ai crié. La pièce s’est arrêtée, les lumières se sont allumées, et tout le monde me regardait. Ma copine voulait me tuer, et puis on nous a fait sortir du théâtre. Maintenant, je suis toujours supporter de Sedan, mais célibataire.
C’est plus facile pour moi de supporter Sedan aujourd’hui avec les réseaux sociaux. Malheureusement au Brésil, tout ce qui est en dessous de la première division est laissé de côté. Beaucoup de gens au Brésil disent que je suis fou, mais quand je montre les installations du club, le stade, les supporters, ils disent que c’est meilleur que pour beaucoup d’équipes de première division brésilienne. J’ai commencé à faire fabriquer un T-shirt de Sedan, et la femme qui s’en occupe m’a demandé ce que j’avais dans la tête. Pour Sedan, je crie, je hurle, je me plains tout le temps, je montre du doigt où jouer le ballon, et si le joueur ne fait pas ce que je dis, je me plains. D’un autre côté, j’essaie de comprendre ce que l’entraîneur a essayé de faire avec l’équipe. Un match où Sedan gagne, un barbecue, une bière, et c’est le paradis. »
#5 - Romuald
Romuald Peltier
30 ans, né à Sedan, en formation pour devenir recruteur, supporter depuis toujours
« L’amour du CSSA m’est venu grâce à mon père qui a connu l’équipe dans les années 1950. Moi, j’ai connu la finale de Coupe de France 1999, j’avais 8 ans. Je me rappelle aussi quand j’allais dans les bars quand Sedan jouait la Coupe d’Europe. Je vais aux entraînements toutes les semaines depuis l’ouverture du centre à Bazeilles dans les années 2000. Depuis que c’est fermé à cause de la Covid, on s’est mis avec les autres dans un petit endroit, à environ 50 mètres, et on voit quand même l’entraînement et les matchs de préparation. Un supporter se doit d’être là dans la victoire et dans la défaite, j’ai connu la Ligue 1, la Ligue 2, la rétrogradation, la CFA2, mais je suis toujours là. Sedan est un club familial, on passe des moments inoubliables. À Sedan, on a toujours eu l’opportunité d’approcher les joueurs. Même en Ligue 1, on pouvait les suivre jusqu’à leurs voitures.
Des anecdotes avec le club, j’en ai plein. En 2018, Axel Maraval m’a demandé d’amener sa voiture en région parisienne pour qu’il l’ait au plus près pour repartir dans le sud le lendemain du match face à Fleury-Mérogis. C’était une voiture automatique et je n’en avais jamais conduit. J’en ai stressé au début et je l’ai appelé, mais finalement ça a été. Et puis je suis revenu à Sedan avec le car des joueurs. Avant le départ de Benoît Costil pour Rennes, on a mangé un jeudi midi chez lui avec un autre supporter. Je préparais mon bac à l’époque et j’étais arrivé en retard en cours parce que je voulais profiter des derniers instants. Je suis allé à l’entraînement des Girondins de Bordeaux une semaine pour le revoir. Je suis aussi parti à Saint-Trond en Belgique pour voir Yohan Boli. J’ai aidé Nicolas Usaï et Sébastien Tambouret à filmer des matchs. En N2, si on arrive quand même à faire 1000, 2000, 3000, il manque cet engouement qu’il y avait avant. Le derby contre Reims nous manque. Je me rappelle la saison de la montée en Ligue 2, on avait gagné à Reims. Toute la tribune visiteuse était vert et rouge, il y avait des confettis, c’était magnifique. Le derby, c’est autre chose. On doit gagner contre Reims, on s’en fout de la manière, c’est le match de la région, donc tu ne peux pas perdre contre eux.
Les jours de match à Sedan, j’y vais toujours à l’avance, 1h30 avant le match. J’aime bien voir l’équipe adverse arriver car en plus, tu peux tomber sur des anciens Sedanais. J’aime bien discuter avec les supporters, regarder la feuille de match. Des fois, ça m’est arrivé de rester jusqu’à ce que tout le monde soit parti pour faire un débriefing avec le coach. Un de mes bons souvenirs, c’est quand en 2003, Basile De Carvalho, prêté au CSSA par Sochaux, est venu jusque Sedan pour nous dire au revoir alors qu’il revenait de vacances au Sénégal. Il nous avait ramené des bracelets du Sénégal. Il pleuvait à seaux, et on s’est mis à l’entrée du château de Montvillers pour qu’il nous signe des autographes. J’ai aussi un souvenir avec David di Tommaso. Il neigeait ce jour-là, et à cause de la neige, il avait mis sa voiture sur une pierre, et on avait poussé sa voiture pour l’aider à repartir. Quand j’avais 10 ans et qu’il neigeait aussi, les joueurs s’entraînaient dans la salle des fêtes avec Serge-Alain Liri, et je gardais les clés des voitures des joueurs. Le dépôt de bilan reste le pire souvenir. J’avais été manifesté avec les supporters devant les tribunaux à Charleville. À Sedan, on se doit minimum d’être en Ligue 2. »
Propos recueillis par Alexandre Delfau et Adrien Hémard
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