- La vie des supporters d'Ajaccio
Supporter de l’AC Ajaccio : mode d’emploi
Les supporters de France à l’honneur sur sofoot.com. Nous sommes partis à la rencontre de ceux qui font vivre nos stades, qui célèbrent pour leur club, qui pleurent pour leur club. Bref, ceux qui vivent pour leur club. Aujourd’hui, c’est au tour de ceux de l'AC Ajaccio, peut-être bientôt de retour en Ligue 1.
#1 - Pierre-Nicolas
Pierre-Nicolas Beretti
29 ans, supporter depuis 1998, membre de l’Orsi Ribelli
« Ma première à Timizzolu remonte à 1998, j’avais alors sept ans. C’était le match du titre de National, et l’ACA retrouvait le professionnalisme à l’issue de cette rencontre. Mon grand-père et mon oncle m’avaient amené au stade et je ne les remercierai jamais assez, car ça a été un véritable coup de foudre pour moi. L’odeur des fumigènes, les chants du public et le bruit des feux d’artifice m’ont fait tomber dans la marmite à tout jamais… J’étais pourtant tout petit, mais je savais déjà que je serais addict à François-Coty quand je serais plus grand. Dès l’âge de treize ans, j’ai demandé à faire des déplacements. J’ai attaqué doucement en matière de distance, puisque mon premier voyage était à Furiani pour le derby en 2003. Ce jour-là, ma grand-mère s’était portée volontaire pour m’emmener en voiture dans des conditions météorologiques catastrophiques. Je n’oublierai jamais ! Puis, je suis allé au stade Vélodrome avec l’Orsi Ribelli durant la saison 2004-2005. Il s’agissait de mon premier « vrai » déplacement, sur le continent et avec le groupe. En fait, lorsqu’on goûte au monde des tribunes, on ne veut plus en sortir… Depuis ce match à Marseille, j’en suis à près de 70 déplacements dans toute la France. Or, il n’est jamais facile de se déplacer depuis Ajaccio. Quand on connaît les contraintes et les tarifs des transports, avion ou bateau, lorsqu’on vit sur une île… Je n’avais donc qu’une hâte : fêter mon dix-huitième anniversaire pour pouvoir me déplacer librement, sans devoir demander l’autorisation aux parents.
Ma passion pour l’ACA n’a pas de limite, vraiment. J’ai passé des journées et des nuits au stade, à préparer tifos et banderoles. Des journées et des nuits dans les avions, dans les bateaux et sur les routes des quatre coins de la France pour suivre l’ACA. Ce qui m’a également valu quelques gardes à vue et deux interdictions de stade où je « pointais » quand même, en allant regarder les matchs sur la falaise derrière le stade d’où l’on voit une bonne partie du terrain et des tribunes. On appellera ça des excès de passion parce que nous ne sommes pas des mauvais garçons, bien au contraire. Mais quand on met les pieds dans un stade, on se transforme. Malheureusement, la forte répression dans les stades a un peu tué les ambiances et démotivé certaines personnes. À l’époque de la Ligue 1, nous étions aussi sur écoute téléphonique. Complètement fou pour du football, et loin d’être mérité ! Cela fait partie de nos douleurs, et il y en a eu plein. Sportivement parlant, mais pas que. À travers mon groupe de supporters, on a connu beaucoup de bas… Heureusement, l’ACA nous a offert plus de joie que de déception. En enchaînant plus de 23 saisons consécutives en professionnel, par exemple. Quand on voit nos faibles moyens financiers, c’est tout simplement exceptionnel. La (re)montée en L1 en 2011 à Nîmes dans un parcage chaud bouillant, le maintien l’année suivante à Toulouse ou encore l’accession en première division en 2002 font partie de mes souvenirs les plus mémorables. Mais le meilleur reste le match de barrage en mai 2018 face au HAC, où c’était un peu la Corse contre la France. Le match reporté deux jours avant, les insultes anticorses sur les réseaux et les médias, le penalty scandaleux accordé aux Havrais pendant la prolongation, l’égalisation de Mohamed Mady Camara à la 125e… C’était jouissif ! J’ai vu des gens « haut placés » pleurer de joie, dans un état comme jamais on ne pourrait les voir dans la vie de tous les jours. Il n’y a que le foot et l’ACA qui peuvent nous procurer cela !
Ma plus grosse souffrance, c’est sans aucun doute le derby ajaccien en 2016. Défaite 4-1, gros incident en tribune et en dehors du stade puis exclusion de l’Orsi Ribelli par le club… Nous nous sommes sentis trahis. Mais aujourd’hui, tout cela est derrière nous. Nous avons lavé le linge sale en famille et désormais, nous sommes plus unis que jamais. Voilà ce qui constitue la principale force de l’ACA, club familial et sain par excellence : on peut parfois se disputer, comme dans toutes les familles, mais cela nous rend finalement plus forts. C’est également pour cette raison, parmi tant d’autres, que l’on tombe amoureux de l’ACA. Ici, on se dit tout et on ne se cache rien. Il n’y a pas beaucoup de surface économique, mais énormément de passion. Le parcours du club est remarquable, il fait beaucoup avec peu. Il faut tout de même se rappeler qu’en seulement dix ans, l’ACA est passé de la Promotion d’honneur à la D1. 1992 = reprise du club, 2002 = Division 1… Comment ne pas tomber amoureux ?! Le supporter de l’ACA est fier de sa ville, de son histoire et de son club. Il reste également humble, en toute circonstance. L’ACA doit beaucoup à ses supporters, mais nous lui devons aussi énormément. C’est en effet grâce à l’ACA que j’ai créé des liens d’amitié et de magnifiques souvenirs de famille, le tout couronné par d’incroyables exploits sportifs. Le prochain sera de signer notre retour en Ligue 1 ! »
#2 - Marcos
Marcos Casado
23 ans, supporter depuis 2014, né et habitant en Espagne
« Étant né en Espagne et ayant toujours habité là-bas, mon rapport avec l’AC Ajaccio peut sembler bizarre. Dans la vie, on prend parfois des décisions arbitraires motivées par nos subconscients. Je crois que ça a été le cas pour moi, quand j’ai choisi Ajaccio comme équipe au moment de disputer une saison dans Pro Evolution Soccer 2014. J’étais très jeune à cette époque, c’était l’été et j’avais très peu de responsabilités… Bon, disons que je voulais explorer le monde du football français ! C’est comme ça que j’ai appris l’existence d’un club qui s’habillait en blanc et rouge, qui jouait ses matchs dans un stade répondant au nom de « François-Coty » et qui avait un gardien mexicain s’appelant Guillermo Ochoa. Tout était absolument nouveau pour moi, et je voulais en savoir davantage : j’étais en train de tomber amoureux de l’ACA, tout simplement.
J’ai donc commencé mes recherches sur YouTube : en réponse à mes demandes de vidéos du club, on me proposait des images de derbys contre le Sporting Club bastiais. J’ai toujours aimé ce genre de matchs, mais c’était cette fois encore plus spécial… Quelle ambiance, quelles couleurs dans les tribunes ! Quel endroit magnifique, avec les domaines montagneux visibles au fond de Timizzolu ! Pourtant, il y avait un autre fait encore plus étonnant : tout le monde portait un drapeau blanc avec un visage noir, ce qui m’a immédiatement rappelé l’emblème de l’équipe portant un logo identique. La « tête de Maure », merci Wikipédia pour la confirmation. De la même manière, j’ai enchaîné avec plusieurs recherches sur la Corse : son histoire, sa culture, sa langue… Lors de cette période, j’apprenais l’italien et j’ai évidemment remarqué la similitude entre les deux langues. C’est ainsi que je suis devenu, tout de suite, un passionné de l’Île de Beauté.
Le lien foot-culture au sein d’une ville paraît clair pour la plupart des équipes, mais cette union s’avère totalement indispensable entre Ajaccio et son club. En ouvrant un compte sur Twitter afin de rencontrer des supporters acéistes, j’ai en effet trouvé un peuple politiquement engagé, vindicatif et défenseur de ses valeurs. L’exemple le plus récent est le cas Yvan Colonna, la population se montrant particulièrement impliquée. Quant à ma relation avec le club et mes souvenirs, je retiens surtout la soirée du mois de mai 2018 où on a battu Le Havre en barrages pour la Ligue 1. C’était l’un des premiers matchs de l’ACA que je suivais et j’ai presque pleuré d’émotion après l’ouverture du score de Ghislain Gimbert, puis je me rappelle avoir éteint l’ordi quand Le Havre menait 2-1. Oui, j’ai raté le but de Camara… Le lendemain, j’ai vu le résultat avec la victoire aux tirs au but et je n’arrivais pas à y croire… Mais comme les Français peuvent l’imaginer, c’est avec difficulté que je suis les rencontres. Sur des sites Internet vraiment étranges, en changeant le VPN, par à-coups… Il n’empêche que cette saison, je suis plus actif que jamais. Je vis seul les moments heureux comme les défaites, et personne ne comprend ma passion. Cependant, j’ai pris une décision et rien ne pourra la changer : je supporterai A squadra di l’orsu toute ma vie, même à distance. »
#3 - Loïc
Loïc Durand
29 ans, supporter depuis 2005, présent à tous les déplacements
« Je ne suis pas né à Ajaccio, et je n’y ai jamais vécu. Alors, la question qu’on me pose le plus est : « Pourquoi tu supportes l’ACA ? » Je n’ai pas forcément d’explication. Tous les supporters de l’OM ne sont pas nés à Marseille, tous les supporters du PSG ne sont pas nés à Paris. Moi, ce qui m’a fait aimer l’ACA, ce n’est pas une grande épopée européenne. Non, c’était juste un match à François-Coty quand j’étais enfant. Ma famille proche ne suivait pas le foot, il n’y avait pas de « club favori » dans la famille, et j’ai donc suivi mon instinct. Bref, je ne suis pas un partisan du « support your local team ». Je suis né à Montluçon, où le club phare évolue la plupart du temps en CFA2. Ça ne fait pas rêver, d’autant qu’il n’y a pas d’autre grand club aux alentours… Le choix de l’ACA était donc assez logique, mais suivre un club à près de 1000 kilomètres de chez soi dans les années 2000 n’était pas facile, d’autant qu’Internet n’était pas démocratisé. Le deuxième déclic a eu lieu quand j’ai eu le permis de conduire, à presque vingt ans. J’ai fait un déplacement pour un Lyon-ACA de Ligue 1, en 2011. Et depuis, c’est viscéral. Depuis une dizaine d’années, l’ACA est au cœur de mes préoccupations, même si l’arrivée de mon premier enfant a changé la donne. Pour l’instant, ma vie tourne autour de l’ACA : mon emploi du temps au travail est fait en fonction des matchs, j’ai raté beaucoup d’entraînements et de rencontres dans mon club de district, alors que j’y suis joueur, entraîneur et dirigeant, je ne compte plus les repas de famille ou entre amis auxquels je n’ai pas pu assister… La période Covid aura au moins eu un mérite : la famille a pu profiter de moi.
S’intégrer à un club insulaire quand on est un continental n’est pas facile. Ça aurait été plus simple si j’avais été supporter de Lorient, par exemple, mais on ne choisit pas vraiment son club de cœur. Au début, quand je suis arrivé dans les parcages visiteurs, on a dû me prendre pour un fou ou un perdu. Mais j’ai fait preuve de fidélité, donc on a commencé à me connaître et me reconnaître. Je me souviens qu’une fois, des supporters ont chanté en mon honneur en tribune Faedda à Timizzolu. En mars 2014, les hommes forts d’I Sanguinari (groupe de supporters de l’ACA sur le continent) ont décidé de me proposer le poste de président de l’association. Je l’ai bien sûr accepté ! Finalement, j’ai été bien accueilli et intégré assez rapidement. J’ai l’impression de faire partie de la grande famille acéiste, même si aujourd’hui, c’est un peu plus compliqué avec certains autres supporters de l’ACA, qui sont sans doute dérangés par ma « notoriété », ce que je peux comprendre.
En plus du côté sportif, c’est aussi le côté familial de l’ACA qui m’a plu. Les relations que j’ai avec l’ACA, je ne pourrais pas les avoir avec le PSG, l’OM ou l’OL. Le sentiment d’appartenance est fort. Ce côté famille, je l’ai particulièrement ressenti à l’un de mes passages sur l’île : à Ajaccio, je passais au stade récupérer mes places pour le derby contre le Gazélec quand j’ai croisé le président de l’époque Léon Luciani. Il me dit : « Tu fais quoi, maintenant ? Suis-moi ! » Comme je n’avais rien d’autre à faire, je l’ai suivi sans savoir ce qui m’attendait… Et je n’ai pas été déçu. Je l’ai suivi de longs kilomètres, lui en 4×4 et moi en 106. Il s’est arrêté devant un petit chemin, je suis monté dans son 4×4 et il m’a emmené dans sa bergerie à flanc de colline quelques kilomètres plus loin. Nous n’étions pas seuls : ce jour-là, il recevait des dirigeants du Tokyo Verdy en vue d’un partenariat avec ce grand club japonais. Ils passaient des buildings tokyoïtes à la campagne corse avec les cochons, les brebis dans une bergerie sans eau courante et sans électricité. C’était lunaire ! On est entrés dans la bergerie tous ensemble, les saucissons pendaient au-dessus de nous. Le président a allumé la cheminée, a ouvert une bouteille de vin… Et il a commencé à raconter mon histoire aux Japonais. Que je faisais tous les déplacements avec ma voiture pourrie, traversant le pays pour les suivre… Là, les dirigeants du Tokyo Verdy ont commencé à pleurer. Ce n’était pas le vin qui faisait effet, ils étaient réellement émus par mon histoire racontée par le président. Plus tard, le partenariat entre les deux clubs est devenu effectif. »
#4 - Pierre-Xavier
Pierre-Xavier Fellahi
27 ans, supporter depuis 2004, membre de l’Orsi Ribelli
« Pourquoi j’adore l’Athletic Club ajaccien ? Pas pour des raisons incroyables, non. J’aime l’AC Ajaccio car il s’agit de l’équipe de ma ville, tout simplement. Je monte au stade voir les matchs depuis mes 10 ans, j’en ai maintenant 27 et j’apprécie toujours autant mon équipe, mes joueurs, le coach, mes amis de l’Orsi Ribelli, l’association du groupe de supporters. Tous m’ont accepté comme je suis, avec ma trisomie. On peut dire que c’est une petite famille dans laquelle je suis vraiment bien et où je me sens à ma place. Comme chez moi, quoi.
Franchement, j’ai vécu des super moments avec l’ACA. En mai 2011, par exemple, dans la nuit du 27 au 28 pour être précis. Il s’agit sûrement de ma plus grande joie, c’est un super souvenir. En fait, j’ai carrément passé la nuit à l’aéroport pour attendre les joueurs et les féliciter de leur montée en Ligue 1. C’était fort ! J’avais demandé à ma mère de m’amener à l’aéroport vers 23h30 pour être là quand les joueurs arriveraient. Ils débarquaient de Nîmes, où ils avaient fait un sacré match et avaient évidemment gagné. C’est cette victoire qui avait fait monter le club en L1, c’était complètement fou à mes yeux. En plus, les Crocodiles avaient ouvert le score. C’est ensuite Jean-François Rivière qui nous avait libérés en marquant un doublé. Bref, les joueurs sont arrivés tard : à trois heures et demie du matin ! Mais j’étais vraiment très heureux. Le lendemain, c’était de la folie, avec notamment la farandole en ville.
Il y a eu des années où, au contraire, j’étais très triste de la fin de saison. Quand on attendait le dernier match pour savoir si on restait en Ligue 2, par exemple. Mais je suis un supporter qui ne perd jamais la foi, et j’ai toujours cru en mon équipe. En 2017, je suis parti avec 250 supporters de l’Orsi Ribelli pour un déplacement à Clermont-Ferrand… en bateau ! C’était un voyage méga-long, puisqu’il était organisé sur deux jours. Ma mère n’était pas venue, elle m’avait confié aux autres supporters comme s’ils faisaient partie de la famille. J’étais sincèrement heureux. Plus, en tout cas, que lors de cette horrible période de coronavirus. Déjà que ce maudit virus a arrêté la saison 2019-2020 alors que nous étions en bonne position pour monter, il m’empêchait aussi d’aller au stade. Pour moi, c’était une vraie épreuve : le supportérisme, ce n’est pas à distance ! Je soutiendrai toujours l’ACA, l’équipe de mon cœur. Forza les Blanc et Rouge ! »
#5 - Jean-Philippe
Jean-Philippe Ferreira
19 ans, supporter depuis 2012, arbitre officiel et présent à tous les matchs à domicile
« Comme beaucoup d’enfants insulaires, j’ai dans un premier temps joué au football dans un club de quartier. J’avais donc un œil rivé sur les grands clubs corses, à savoir l’Athletic Club ajaccien et le Sporting Club bastiais. Mais tout a basculé le 14 janvier 2012, pour le compte de la vingtième journée de Ligue 1. Ce jour-là, j’ai été invité à aller au stade. C’était ma grande première dans un stade professionnel, et l’ACA s’est imposé 2-1 contre l’AJ Auxerre. Depuis, mon cœur est peint en rouge et blanc. Après ce soir de janvier 2012, j’ai assisté à la quasi-totalité des matchs de l’ACA à domicile. Mon rituel, c’est d’arriver une heure avant le début du match pour observer les joueurs s’échauffer et vivre la présentation de l’équipe par notre speaker qui est sûrement l’un des meilleurs de France. Cette habitude, je n’y déroge jamais. J’ai ainsi pu vivre des moments indescriptibles de joie immense et intense, comme la victoire contre l’Olympique de Marseille grâce à un but de Benjamin André à la toute fin de la rencontre. Ce genre d’instants est inexplicable, vraiment. Vous voyez, je ne sais même pas pourquoi cette victoire est restée gravée dans ma mémoire.
Il suffit d’aller une fois à Timizzolu pour devenir fan du seul et unique club d’Ajaccio. On s’identifie très vite à l’ACA, à son emblème et à la tête de Maure qui est posée dessus. On se sent, aussi, représentant de la cité impériale. J’ai également fait quelques déplacements, dont un à Monaco pour un match de Coupe de la Ligue que l’on a malheureusement perdu. Là aussi, impossible de connaître la raison pour laquelle je me souviens surtout de cette rencontre. Parmi mes meilleurs souvenirs, il y a des maintiens et des exploits. Mais mon plus beau reste sans doute le jour où j’ai suivi une partie en tant que ramasseur de balle : c’est tout con, mais j’étais un enfant qui voyait des joueurs professionnels de très près. Et devinez de quel match il s’agissait ? La fameuse victoire contre Auxerre dont je parlais tout à l’heure.
Mais malheureusement, de mon siège en tribunes et complètement impuissant, j’ai aussi vu mon club lanterne rouge du championnat de France, puis relégué en Ligue 2 en 2014. Depuis, l’entité a connu des hauts et des très bas. En vrac : des problèmes financiers, un manque d’influence à pleurer, un barrage raté contre Toulouse… Sans oublier un championnat arrêté à cause de la pandémie de coronavirus, alors que nous étions troisièmes au classement ! Une plaie qui ne se refermera pas… À ce propos, la période version Covid et sans foot a été plus que pénible à vivre. Ne pas pouvoir aller supporter mon équipe, surtout après une saison si réussie ? Je ne l’acceptais pas, et je pense que l’équipe non plus. D’ailleurs, elle a enchaîné par des mauvais résultats et un exercice globalement loupé qui l’a mise dans une situation très délicate. Traverser ces moments de galère, c’est dur, voire impossible à digérer. Ce sont des blessures qui resteront ouvertes à jamais… du moins, jusqu’à ce que le phénix ne renaisse de ses cendres. »
Propos recueillis par Florian Cadu, à Ajaccio
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