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Sunderland et la pomme empoisonnée

Par Maxime Brigand
Sunderland et la pomme empoisonnée

Avec deux petites victoires lors des dix dernières rencontres de Premier League, les Black Cats sont de nouveau à la ramasse cette saison et semblent désormais incapables d'échapper à une relégation en Championship attendue depuis plusieurs saisons. Et ce, malgré un voyage commando dans les rues de New York mi-février.

À quoi pense Ellis Short ? Cette question, ils sont des milliers à se la poser, comme un refrain, chaque printemps au fur et à mesure que le scénario se répète. Sur son siège, le visage de l’homme d’affaires irlando-américain ne change pas. Sur le terrain, en contrebas, le spectacle non plus. L’histoire qu’il a débuté avec le Sunderland A.F.C. dure depuis octobre 2011 en tant que propriétaire – mais que retiendra-t-on au moment de se rappeler la période 2011-2017 des Black Cats ? On se souviendra de la chute attendue, pressentie, d’un club qui n’a jamais dépassé la dixième place de Premier League depuis son retour dans l’élite en 2007. On se souviendra aussi d’Ellis Short comme de l’homme qui n’a jamais tiré le moindre profit financier de son investissement sportif en six ans de règne – Sunderland a perdu plus de 100 millions de livres depuis le début du mandat –, mais qui a également fait défiler les entraîneurs dont le dernier, David Moyes, affiche aujourd’hui l’un des pires ratios de points gagnés par match joué en championnat de l’histoire de l’institution.

Oui, un entraîneur est avant tout jugé sur ses résultats, mais il faudra, avec du recul, retirer un peu de la responsabilité de Moyes sur cette situation même si, finalement, c’est lui qui fait les choix et mène son groupe. C’est un fait : depuis la saison 2009-10 – où Steve Bruce avait posé les Black Cats à une encourageante dixième place –, aucun technicien n’a dirigé une saison complète à Sunderland. Jusqu’ici, cela suffisait pour sauver le club d’une descente en Championship au bout de missions sauvetages réussies. Aujourd’hui, Sunderland est dernier de Premier League, n’a remporté que deux de ses dix derniers matchs et a la gueule en vrac. Peut-être plus que jamais. Moyes a tablé sur cinq succès lors des douze dernières batailles pour se sauver et jure qu’il « n’est pas trop tard » . Vraiment ?

Le jouet et le froid

L’histoire récente donne raison à David Moyes, mais, cette saison, il serait suicidaire de ne pas en douter. Tout simplement parce que, si la défaite à Goodison Park face à Everton (0-2) samedi dernier a été plutôt encourageante, la baffe reçue à domicile contre Southampton (0-4) une semaine plus tôt est plus difficile à cicatriser. Une bataille pour la relégation se gagne avant tout dans les têtes, Sam Allardyce le savait, mais David Moyes n’a que rarement été concerné par ce genre de problématiques. Alors, entre ces deux bastons, l’entraîneur écossais avait décidé d’emmener ses joueurs à New York quelques jours. « C’est quelque chose que j’avais déjà fait avec Everton et ça avait marché, s’est-il justifié alors qu’en interne, ce choix, face à la situation économique du club, a été plutôt très mal reçu. Je pense que les joueurs avaient besoin de couper un peu. On a été ensemble voir du basket, du hockey sur glace, on a été à Ground Zero donc, pour moi, culturellement, j’espère les avoir éduqués un peu. Le truc le plus important était de créer un esprit d’équipe pour qu’on puisse se battre ensemble sur le terrain. Je veux qu’ils construisent ensemble de vraies relations, ce qui est plus facile dans le froid de New York que dans une destination comme Dubaï. »

Problème, moins d’une semaine après ce voyage, le PDG du club, Martin Bain, a annoncé de prochains licenciements, rajoutant du sel à une situation déjà bordélique malgré un entraînement ouvert au public au Stadium of Light il y a quelques jours. Bizarrement, Sunderland devait en arriver là, entre les erreurs de gestion et de casting, et une relégation pourrait permettre au club de se reconstruire en profondeur alors qu’Ellis Short pense à revendre son jouet. Le seul paradoxe est de voir que le patron garde un entraîneur au moment où son produit n’a jamais été aussi mal. Peut-être parce qu’il a déjà conscience qu’entre un calendrier complexe et un jeu indigent, ses chats sont presque déjà condamnés. La falaise au bout de la route, sans surprise.

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