- Liga
- J10
- FC Barcelone-Real Madrid (5-1)
Suárez offre le Clásico au Barça et noie le Real
Dominateur durant la première période, puis mis à mal durant vingt minutes dans le deuxième acte, le Barça empoche le Clásico à domicile face au Real Madrid (5-1). Monstrueux, Luis Suárez s'est mué en bourreau de Lopetegui à l'aide d'un triplé. Le Real est à sept points du Barça, leader de Liga.
FC Barcelone 5-1 Real Madrid
Buts : Coutinho (11e), Luis Suárez (29e sp, 75e, 83e) et Vidal (87e) pour le Barça // Marcelo (50e) pour le Real
L’image interpelle, entre l’exagération d’une chute par Luis Suárez et l’intervention défensive litigieuse de Raphaël Varane. Dans son costume blanc, le récent champion du monde se fait tout petit dans le décor. Furieux, Gerard Piqué demande que José María Sánchez Martínez aille consulter la fameuse VAR pour revenir sur sa décision de ne pas siffler faute, et donc penalty. Une procédure que l’arbitre central finit par suivre, alerté par ses assesseurs en studio.
Après visionnage, la sanction tombe : penalty pour Barcelone. Une sentence que Suárez transforme d’une frappe imparable sur la droite de Thibaut Courtois pour donner deux buts d’avance aux siens. La demi-heure de jeu arrive, et voilà comment ce Clásico bascule déjà définitivement, malgré des secousses à venir, en faveur du Barça.
Des couleurs et du spectacle
« We color football. » En entrée de scène, un Camp Nou plein comme un œuf dresse un message sur son tifo géant annonciateur d’une philosophie à ne pas prendre à la légère : celle d’un football conjugué au pluriel. Dès le départ, Rafinha obtient les faveurs de Valverde suite à son bon match contre l’Inter et s’assure une deuxième titularisation d’affilée. Sans apparaître décisif, le Brésilien participe à l’effort collectif blaugrana imposé dès le début de partie. Après une longue phase de possession catalane, Jordi Alba est lancé dans la profondeur de son couloir gauche. Un contrôle parfait, une passe en retrait délicieuse, et Philippe Coutinho arrive lancé pour ouvrir le score sur la première occasion du Barça (1-0, 11e).
Face à eux, les Madrilènes se contentent d’une reprise au-dessus de Karim Benzema et de frappes lointaines sans danger de Gareth Bale, Marcelo ou Sergio Ramos. En face, le Barça appuie sur l’accélérateur : Arthur oblige Thibaut Courtois à la parade, puis Varane accroche Suárez dans la surface. Après l’usage de la VAR, El Pistolero se fait justice lui-même (2-0, 30e). Dans une purée de pois sans nom, Julen Lopetegui assiste à son licenciement grandeur nature. L’heure est venue de réagir.
Un 3-5-2 madrilène révolutionnaire
En bon bluffeur, l’entraîneur du Real procède à une restructuration tactique avec la sortie de Varane pour Lucas Vázquez dès le retour des vestiaires. Un passage dans un 3-5-2 inédit pour le Real, symbole d’un all-in dressé par Lopetegui et rapidement porteur de fruits. Côté droit, Isco centre au cordeau et sème la panique dans la défense barcelonaise avec, au bout de l’action, la réduction de l’écart par Marcelo (2-1, 50e). Transfiguré, le Real est même tout proche d’égaliser dans la foulée grâce à une frappe sur le poteau de Luka Modrić. Sorti des cordes, le Barça se remet dans le sens de la marche à l’aide d’un mouvement bouclé par Suárez, aussi malchanceux que son adversaire croate.
Pas grave pour l’Uruguayen, en simple rodage avant d’envoyer du lourd dans cette deuxième période. D’une part à l’aide d’un coup de tête canon (3-1, 75e), puis d’un habile piqué au-dessus de Courtois (4-1, 83e). Tous deux entrés en jeu, Dembélé et Vidal ponctuent la démo des Culés pour envoyer Lopetegui au chômage (5-1, 87e). Les jeux sont faits, rien ne va plus.
FC Barcelone (4-3-3) : Ter Stegen – Jordi Alba, Lenglet, Piqué, S.Roberto – Busquets, Rakitić, Arthur (Vidal, 84e) – Rafinha (Semedo, 69e), Coutinho (O.Dembélé, 74e), L.Suárez. Entraîneur : Ernesto Valverde.
Real Madrid (4-4-2) : Courtois – Marcelo (Mariano, 82e), Ramos, Varane (Vázquez, 46e), Nacho – Casemiro, Kroos, Modrić, Isco – Bale, Benzema. Entraîneur : Julen Lopetegui.
Résultats et classement de LigaPar Antoine Donnarieix