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- Barcelone-Inter (2-1)
Suárez fait tomber les murs de l’Inter
Dominatrice et devant au score à la pause, l'Inter n'avait pas les épaules pour tenir face à des Blaugrana autrement plus entreprenants en seconde période. Et portés par un Luis Suárez injouable à la finition des actions.
FC Barcelone 2-1 Inter
Buts : Martinez (2e) pour l’Inter // Suárez (54e, 84e) pour le Barça
Tout le monde connaît la chanson. À la maison, le Barça est une forteresse imprenable depuis 2013 en C1. L’Inter y aura pourtant cru, le temps d’une mi-temps et de mener au score à la pause. Puis Luis Suárez a sorti son flingue. Trois petites fois sur l’ensemble du match. Pour deux buts marqués. Et les Catalans ont liquidé sans pitié les espoirs des Nerazzurri.
Lautaro, ce héros
Casser l’ambiance peut parfois faire partie des petits plaisirs indicibles de l’existence. Surtout quand on s’appelle l’Inter et qu’on sait fort bien que, ce mercredi, c’est censé être la fête au Camp Nou. Forcément, le Barça veut tout de suite jouer son habituelle partition collective. Sauf que cette équipe joue une drôle de symphonie, parfois bien mal accordée. Pour preuve, dès la 2e minute, Busquets et compagnie cafouillent un ballon anodin dans l’entrejeu, qui atterrit dans les pieds de Lautaro Martinez. Un raffut habile sur Lenglet, une frappe croisée et un but plus tard, et la fiesta catalane fait soudainement pschitt. Une première fausse note qui en appelle d’autres : le Barça a beau avoir les mains sur les platines en assumant la possession de balle, c’est bien l’Inter qui impose son rythme sur la piste de danse du Camp Nou.
Alors que Sensi et Barella assurent la propreté des sorties de balles, le duo Sánchez-Martinez tourbillonne à donner des nausées à une charnière Piqué-Lenglet fort mal dégrossie. À la demi-heure de jeu, le Barça commence à tourner en rond, et l’Inter saute sur l’occasion : à la conclusion d’un mouvement collectif initié par Martinez, Barella voit sa frappe dans la surface contrée in extremis par Semedo. Puis Candreva dépose un centre généreux sur la grosse tête de Lautaro Martinez, encore lui, dont le coup de casque est détourné par un Ter Stegen comme souvent pas loin d’être surhumain. Mais le vrai super slip de la première période reste décidément bien Lautaro Martinez. Dans tous les bons coups, l’attaquant argentin déclenche aussi un une-deux avec Sensi, dont la frappe enroulée lèche la barre barcelonaise, juste avant la pause.
Coucou, revoilà Suárez
Problème pour les Interisti : à flirter sans concrétiser avec le but du break, on risque de finir fanny. Pas fous, les Blaugrana renouvellent juste comme il faut leur logiciel, Vidal entrant en jeu pour remplacer Busquets et De Jong évoluant dans une position plus avancée. Le Barça se retrouve des tripes et des idées, et Luis Suárez s’en va remettre tout ce beau monde à égalité. Bien servi par Vidal, l’Uruguayen signe une superbe volée couchée, où Handanović ne peut plus que plonger pour le bon plaisir des photographes. Désormais surclassés techniquement, les Nerazzurri ne ressortent plus un ballon. Conte, qui sort Candreva pour D’Ambrosio et un Sánchez fatigué pour Gagliardini, retape ses fortifications et décide de tenter de tenir le siège. Sauf que pour faire péter les murailles lombardes, le Barça dispose d’un type nommé Luis Suárez. Soit un ninja du monde moderne, qui se planque dans l’ombre de Godín, pour mieux le sécher d’un contrôle orienté et zigouiller Handanović à bout portant. Cette fois-ci, la forteresse Inter est prise, et la fin de match ressemble à une formalité. Du pain béni pour le Barça qui, après son nul inquiétant en ouverture de C1 face à Dortmund, se revisse la tête à l’endroit dans la compétition.
FC Barcelone (4-3-3) : Ter Stegen – Sergi Roberto, Piqué, Lenglet, Semedo – De Jong, Busquets (Vidal, 53e), Arthur – Messi, Suárez, Griezmann (Dembélé, 65e). Entraîneur : Ernesto Valverde.
Inter (3-5-2) : Handanović – Godín, De Vrij, Škriniar – Candreva, Barella, Brozović, Sensi, Asamoah – Lautaro Martinez, Sánchez (Gagliardini, 66e). . Entraîneur : Antonio Conte.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Adrien Candau