- Ligue 1
- J12
- Strasbourg-Rennes (1-1)
Strasbourg résiste à Rennes
En infériorité numérique pendant près d'une heure, Strasbourg s'en tire avec un point contre Rennes (1-1). Adrien Thomasson avait pourtant ouvert le score avant qu'Adrien Hunou ne lui réponde. Le Racing reste englué dans la zone rouge pendant que les Bretons continuent de ronronner.
Strasbourg 1-1 Rennes
Buts : Thomasson (24e) pour le Racing // Hunou (60e) pour le SRFC Expulsion : Mitrović (40e) pour Strasbourg
« Bougez-vous ! » Cette banderole déployée dans une tribune de la Meinau à huis clos tout au long de la rencontre du vendredi soir était destinée à Strasbourg, mais elle pouvait aussi s’adresser au Stade rennais. Dans le froid de canard alsacien, c’était un rendez-vous entre deux équipes malades (une victoire en dix matchs pour Rennes ; un succès en sept parties pour le Racing) en quête de confiance après un enchaînement de défaites. Et si le Racing restera dans la charrette à l’issue de cette 12e journée, il peut estimer avoir glané un bon point après avoir passé près d’une heure en infériorité numérique contre une équipe rennaise toujours aussi inoffensive.
Le siège de Strasbourg
Il n’y a pas de fatigue qui soit pour Julien Stéphan : trois jours après une défaite cruelle contre Chelsea en Ligue des champions, le technicien breton n’opère que deux changements dans son onze de départ (Maouassa et Tait). Les dix premières minutes sont rennaises, le latéral gauche, de retour de blessure, enquillant les déboulés sur son côté pour mettre la pagaille dans la pire défense du championnat. Mais après une reprise au-dessus de Bourigeaud (8e), plus rien. Solide et bien dans son 4-4-2, le Racing se met dans le sens de la marche, provoquant des premières frayeurs dans le camp rennais. Et ça finit par payer : Lala prend la chique sur le côté droit de la surface et claque un centre fort repris au premier poteau par Thomasson qui surprend Gomis (1-0, 24e). Le numéro 10 strasbourgeois était vraisemblablement en position de hors-jeu avant la passe décisive, mais la VAR ne bronche pas. Rennes non plus, d’ailleurs. Ajorque tente de trouver la lucarne sans succès (35e), puis Nzonzi place une tête molle sur Kawashima (36e). Il faut un cadeau venu des pieds de Mitrović pour donner un coup de pouce à Rennes, le défenseur serbe écopant d’une biscotte rouge après avoir découpé Guirassy qui partait au but et qui doit sortir sur blessure (40e). Les Bretons peuvent commencer à mettre tout doucement la pression sur l’arrière-garde alsacienne, et Stéphan préparer sa causerie pour la mi-temps.
Le brouillard commence à tomber sur la Meinau, mais l’entraîneur breton tente un triple changement (Truffert, Gboho et Léa-Siliki entrent ; Maouassa, Tait et Camavinga sortent) pour voir son équipe sortir de la grisaille. En infériorité numérique, les hommes de Laurey se regroupent dans leur camp et laissent des Rennais maladroits techniquement et trop prévisibles attaquer. Il faut attendre l’heure de jeu pour voir les visiteurs faire la différence dans la surface. Gboho chauffe les gants de Kawashima, qui doit finalement craquer une poignée de secondes plus tard quand Hunou surgit tel un renard au deuxième poteau pour reprendre un centre de Truffert et égaliser de la tête (1-1, 60e). Le début des galères pour Strasbourg, qui accepte de souffrir en faisant le dos rond et laissant le ballon (plus de 80% de possession) aux Rouge et Noir. Après une nouvelle claquette de Kawashima sur un bijou de Léa-Siliki (64e), Stéphan décide de jouer un peu plus la gagne en dégainant la cartouche Niang pour prendre la place du défenseur Nyamsi. Sur le bord du terrain, Laurey voit son équipe subir, Kawashima être de nouveau décisif devant Bourigeaud, et Hunou manquer le doublé en trouvant le poteau, le douzième de la saison pour le SRFC (84e). Les dernières tentatives signées Da Silva et Léa-Siliki ne font pas frissonner le portier strasbourgeois. Derrière le brouillard, Strasbourg peut sourire et Rennes peut encore ruminer d’avoir laissé échapper deux points.
Strasbourg (4-4-2) : Kawashima – Lala, Simakan, Mitrović, Caci (Aaneba, 87e) – Thomasson (Carole, 73e), Aholou, Sissoko, Bellegarde – Ajorque (Liénard, 63e), Diallo (Chahiri, 86e). Entraîneur : Thierry Laurey.
Rennes (4-3-3) : Gomis – Traoré, Da Silva, Nyamsi (Niang, 70e), Maouassa (Truffert, 46e) – Camavinga (Léa-Siliki, 46e), Nzonzi, Bourigeaud – Doku, Guirassy (Hunou, 45e), Tait (Gboho, 46e). Entraîneur : Julien Stéphan.
Par Clément Gavard