- C3
- 3e tour
- Lokomotiv Plovdiv-Strasbourg (0-1)
Strasbourg prend une petite option à Plovdiv
Par le plus petit des écarts, le Racing Club de Strasbourg s'est imposé face au vaillant Lokomotiv Plovdiv, ce jeudi soir (0-1). Malgré une supériorité numérique acquise dès la 10e minute, les Alsaciens n'ont pas su animer le match pour faire plier les Bulgares. À la Meinau, il faudra faire bien plus pour espérer voir les barrages en toute tranquillité.
Lokomotiv Plovdiv 0-1 RC Strasbourg
But : Mitrović (11e)
Ce match avait tout d’un piège. Une destination méconnue, dans un petit stade champêtre de 13 000 places avec des supporters en fusion pour soutenir leur équipe. Et pourtant, cela n’a pas empêché le Racing Club de Strasbourg de livrer une performance correcte face au Lokomotiv Plovdiv. Les hommes de Thierry Laurey repartent de Bulgarie avec une victoire, grâce notamment à une ouverture du score très tôt dans le match. Pourtant, les Alsaciens n’ont pas forcément maîtrisé la rencontre et ce malgré une supériorité numérique qui a duré quatre-vingt minutes. Mais la réussite accompagne les Racingmen cet été. Comme si les Strasbourgeois étaient intouchables dans ces tours préliminaires. Comme si la phase finale de Ligue Europa leur tendait les bras.
Petit Strasbourg
Dès la neuvième minute de jeu, tout portait à croire que la qualification de Strasbourg serait pliée lors du match aller. Bien servi, Nuno Da Costa part seul au but et se fait faucher par le défenseur Josip Tomasevic. L’arbitre n’hésite pas une seule seconde et sort le carton rouge (10e). De quoi faire baisser la température d’un bouillant stade Lokomotiv. La suite n’est pas meilleure pour le club bulgare. Sur le coup franc qui suit, Stefan Mitrović, seul au deuxième poteau, croise sa tête, laissant le gardien adverse sur ses appuis (0-1, 11e). Le scénario idéal ? Mouais. Moins présents dans les duels, les Strasbourgeois ne mettent pas la même intensité et font beaucoup de fautes. Surtout, ils ne concluent pas le peu d’occasions qu’ils se créent, comme lorsque Jean-Ricner Bellegarde se présente seul devant le but et balance le ballon dans la tribune. De quoi rebooster les locaux, qui contestent la moindre balle qui pourrait visiblement être une main, mais aussi la moindre faute. Une attitude bagarreuse qui aurait pu être payante pour le Lokomotiv, qui s’est vu refuser un but pour hors-jeu juste avant la mi-temps. Mais la chance est strasbourgeoise.
Des occasions à la pelle
Au retour de la mi-temps, les hommes de Thierry Laurey mettent rapidement le pied sur le ballon. Le milieu de terrain se montre très rapidement à son avantage, à l’image de Jonas Martin, bien plus en vue qu’en première période. Le Racing joue plus haut, dans le camp adverse et se crée ainsi des occasions à la pelle. Mais comme lors du tour précédent, les attaquants pêchent à la finition. Nuno Da Costa bute à deux reprises sur le portier, d’abord sur un face-à-face (60e), puis sur une tête à la suite d’un beau centre de Simakan (62e). À la suite d’un beau mouvement collectif, Bellegarde envoie de nouveau le ballon au-dessus (68e). Et quand les buts n’arrivent pas, la punition n’est jamais très loin. Plovdiv a bien failli envoyer le Racing dans les cordes, mais Karageren ne transforme pas l’occasion en but (86e). Le symbole de cette inefficacité ? Le nouveau face-à-face perdu par Ajorque à deux minutes de la fin du temps réglementaire. Il va falloir être plus efficace à la Meinau au retour.
Lokomotiv Plovdiv (3-4-3) : Lukov – Petrovic, Eze, Tomasevic – Karageren, Umarboev (Malembana, 66e), Vitanov, Tsvetanov – Ozbolt (Gustavo, 66e), Iliev, Aralica. Entraîneur : Bruno Akrapović.
Strasbourg (4-4-2): Sels – Koné, Mitrović, Djiku, Simakan – Fofana (Lala, 64e), Sissoko, Martin, N’dour – Da Costa (Ajorque, 75e), Bellegarde (Zohi, 82e). Entraîneur : Thierry Laurey.
Par Claude-Alain Renaud