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Strasbourg éjecte Bordeaux et s’offre une finale
Dans une rencontre rythmée, Strasbourg a renversé Bordeaux (3-2) grâce à trois hommes, Kenny Lala, Ludovic Ajorque et Lebo Mothiba, décisifs sur les trois pions alsaciens. La bande à Laurey retrouvera Guingamp en finale, le 30 mars prochain à Lille.
Strasbourg 3-2 Bordeaux
Buts : Ajorque (49e) et Mothiba (55e, 60e) pour le Racing // Sankharé (14e) et Briand (82e) pour les Girondins
La vérité du samedi est-elle celle du mercredi ? À cette question, les Strasbourgeois voulaient impérativement répondre par un grand oui. Quatre jours plus tôt, ils avaient décroché un succès inespéré, grâce à une belle frappe de Lala, à la 93e minute d’un match assez ennuyeux contre Bordeaux en championnat. Ce mercredi soir, pas de trois points dans le viseur, l’enjeu était ailleurs : une place en finale de Coupe de la Ligue et un rendez-vous à prendre avec Guingamp au stade Pierre-Mauroy, le 30 mars prochain. Résultat, Bordeaux a été incapable de prendre sa revanche, laissant le fameux ticket aux héros de la Meinau dans une rencontre très animée (3-2). Mais qui peut stopper Strasbourg ?
Coup de froid
Il n’a pas fallu très longtemps pour comprendre que la rencontre ne se jouerait pas sur le même rythme que celle du week-end dernier. Pas de round d’observation, les vingt-deux acteurs ont choisi de mettre de l’intensité dans le premier quart d’heure. Et le Racing a décidé de mettre le bazar dans la défense bordelaise, déjà inquiétée par les tentatives de Mitrović (4e), Ajorque (7e) et Mothiba (8e).
Puis, Bordeaux a sorti la tête du seau, profitant d’une frappe déviée de Karamoh (13e) pour calmer la Meinau sur le corner suivant. Comment ? En bénéficiant de la mauvaise sortie de Kamara, préféré à Sels dans les coupes nationales, permettant à Sankharé de catapulter le cuir dans les filets (0-1, 14e). Un sacré coup de froid, changeant complètement la face de cette première période, les Alsaciens jouant à l’envers et ne parvenant pas à déstabiliser un bloc adverse bien organisé. Mais les Girondins n’ont pas su profiter de cette apathie surprenante pour enfoncer le clou, malgré quelques belles opportunités gâchées par Karamoh (16e) et Kalu (26e). Une belle erreur.
Coup de chaud
Car Strasbourg a totalement changé de visage au retour des vestiaires, transperçant le mur bordelais à trois reprises en même pas quinze minutes. Le fruit des paroles de Laurey à la pause ? Peut-être, mais surtout le réveil d’un trio magique impliqué sur les trois pions : Lala, Ajorque et Mothiba. L’égalisation est venue d’un bon centre de Lala, d’une sortie hasardeuse de Costil devant Mothiba au premier poteau et d’une conclusion de l’impeccable Ajorque (1-1, 49e). La suite ? Une magnifique ouverture du premier buteur pour le latéral droit, dégainant un nouveau centre parfait sur la tête de Mothiba, permettant à Strasbourg de prendre les devants dans une partie renversante (2-1, 55e).
Puis, les trois fantastiques ont asséné un nouveau coup de massue sur les caboches bordelaises cinq minutes plus tard. Lala a déposé un coup franc sur la tête d’Ajorque, remettant parfaitement le ballon dans l’axe pour celle de Mothiba, qui s’offrait un doublé (3-1, 60e). Fin de chantier ? Pas tout de suite, Bordeaux ayant décidé de ne pas lâcher l’affaire. Une première alerte de Cornelius (79e) a montré la voie à ses partenaires et Kamano s’est occupé de faire la différence sur le côté gauche, servant idéalement Briand dans la surface pour le pion de l’espoir (3-2, 82e). Dans la foulée, Da Costa a vu la balle de finale échouer sur la barre d’un Costil impuissant (85e). Pas un souci, la Meinau a bien pu entonner le traditionnel « On est en finale ! » . Rendez-vous le 30 mars.
Strasbourg (5-3-2) : B. Kamara – Lala, L. Koné, S. Mitrović, Martinez, Caci – I. Sissoko, Yo. Fofana, Thomasson – Mothiba (Da Costa, 78e), Ajorque (Prcić, 73e). Entraîneur : Thierry Laurey.
Bordeaux (4-2-3-1) : Costil – Sabaly, Koundé, Pablo, Poundjé – Otávio, Plašil (Basic, 67e) – Karamoh (Cornelius, 58e), Sankharé (Kamano, 72e), Kalu – Briand. Entraîneur : Éric Bédouet.
Par Clément Gavard