- Ligue 1
- J13
- Strasbourg-Marseille (2-2)
Strasbourg accroche l’OM au bout du suspense
Après avoir mené pendant 75 minutes, l'OM a concédé le nul ce samedi à la Meinau (2-2). Si Marseille peut nourrir des regrets, Strasbourg relève enfin la tête grâce à un chef-d'œuvre de Gameiro.
Strasbourg 2-2 Marseille
Buts : Mothiba (76e) et Gameiro (90e+3) pour le RCSA // Dieng (8e) et Kaboré (35e) pour l’OM
Avec quatre défaites sur les cinq dernières sorties, l’OM se savait très attendu ce samedi soir à la Meinau. Un rendez-vous crucial à double intérêt : rester collé à ses adversaires directs dans la course au podium, mais aussi se rassurer à trois jours de son match décisif contre Tottenham en C1. Tout s’est passé comme sur des roulettes pour Igor Tudor et les siens en première mi-temps, avant de complètement s’effondrer en fin de partie et de concéder un match nul (2-2). Pour Strasbourg, qui relève la tête grâce à un bijou de Gameiro dans les ultimes secondes, voilà enfin des signes de résurrection et peut-être le déclic tant attendu.
Dieng, comme une évidence
Que la période soit faste ou non, la Meinau a cette belle tendance à toujours afficher son plus beau visage. Alors quand l’OM se pointe, il n’est pas question de déroger à la règle. Poussées par le public, les deux formations entament la partie sur un rythme effréné, le cuir allant d’un camp à l’autre sans répit. Et à ce petit jeu, ce sont les Marseillais qui se régalent. De retour dans un rôle de titulaire, Dimitri Payet fait belle impression, et son slalom passe tout proche de faire mouche (6e). Pas bien grave, car deux minutes plus tard, Bamba Dieng ouvre enfin son compteur buts cette saison, en reprenant en demi-volée un long dégagement de Pau López (0-1, 8e). Un conte de fées pour le vaillant Sénégalais, toujours dans les bons coups, même si parfois un peu maladroit, à l’image de son partenaire Cengiz Ünder qui ne parvient pas à cadrer à deux reprises (11e et 26e). Et alors que Strasbourg se réveille un peu, les locaux vont voir leur laxisme défensif être à nouveau puni par une superbe action collective, avec Jonathan Clauss dans le rôle du passeur et Issa Kaboré dans celui du buteur (0-2, 35e). Un scénario catastrophe pour le RCSA, qui est en plus malheureux de l’autre côté, lorsque le centre-tir d’Adrien Thomasson trouve la transversale de López (38e). À la pause, tous les feux sont au vert pour l’OM, pendant que la zone rouge guette Strasbourg.
Gameiro fait basculer la Meinau dans l’irrationnel
En criant manque de confiance, les Alsaciens ne parviennent pas à se révolter, notamment minés par des erreurs techniques grossières. Ce qui fait les affaires de l’OM, qui souffle volontiers et ne tente pas vraiment de réimposer un rythme d’enfer. Décidément pas en réussite, Ünder rate l’immanquable sur un centre de Payet (58e). À quinze minutes du terme, alors que la partie ronronnait, Lebo Mothiba réussit enfin à trouver le cadre, sur un centre de Jean-Ricner Bellegarde, d’une jolie demi-volée (1-2, 76e). De quoi faire espérer la Meinau, qui retrouve de la voix et des joueurs entreprenants. Le dernier quart d’heure bascule totalement à l’avantage des Strasbourgeois, qui poussent et manquent une première fois l’occasion de revenir à quelques secondes du temps additionnel. Seul dans la surface, Kevin Gameiro allume à deux reprises Pau López, qui réalise une double parade exceptionnelle (90e). Revanchard, celui qui a été formé au club se rattrape magnifiquement en catapultant une volée de folie dans la lucarne marseillaise (2-2, 90e+3). L’enceinte explose complètement et chante jusqu’au coup de sifflet final, comme si le Racing venait d’accrocher les trois points. Pour Marseille, il y avait clairement meilleure façon de préparer sa finale contre Tottenham.
Strasbourg (3-5-2) : Sels – Perrin, Nyamsi, Le Marchand – Pierre-Gabriel (Dagba, 77e), Thomasson (Prcić, 66e), Aholou (Ajorque, 66e), Bellegarde, Delaine (Liénard, 77e) – Diallo (Mothiba, 46e), Gameiro. Entraîneur : Julien Stéphan.
Marseille (3-4-2-1) : López – Mbemba, Balerdi, Kolašinac (Touré, 65e) – Kaboré, Veretout (Rongier, 46e), Guendouzi, Clauss (Tavares, 46e) – Ünder (Gerson, 72e), Payet – Dieng (Harit, 80e). Entraîneur : Igor Tudor.
Résultats et classement de Ligue 1Par Alexandre Lejeune