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Steven Cohen : «Je rêve de jouer à l’OM»

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Steven Cohen : «Je rêve de jouer à l’OM»

En Israël, Steven Cohen est un peu chez lui. Avant le Beitar Jerusalem, il a roulé sa bosse en deuxième division espagnole. Mais son accent le trahit vite, il reste un pur produit du sud de la France.

Depuis combien de temps joues-tu en Israël ?

C’est ma deuxième année. J’ai été formé à Montpellier puis je suis parti en D2 espagnole pendant trois ans, avant de rejoindre Israël.

Pourquoi avoir choisi Israël ?

Je n’ai pas eu l’opportunité d’aller en Liga en Espagne mais je voulais absolument jouer en D1. Alors j’ai tenté l’expérience en D1 israélienne. J’ai la double nationalité franco-israélienne et je voulais me rapprocher de la sélection israélienne. J’avais de la famille là-bas. La troisième année, seul en Espagne, n’était pas évidente. Ici je pouvais allier pendant une ou deux années le sportif, le familial et la vie sociale. C’était un challenge de ne plus être considéré comme un joueur de deuxième division. Me voilà au Beitar Jerusalem.

La situation politique tendue en Israël ne t’a pas fait peur ?

Je n’ai jamais eu de craintes concernant la situation politique. Les médias européens parlent de situation difficile. Cela peut faire peur aux touristes et aux expatriés qui ne connaissent pas le pays. Mais je peux assurer que c’est un joli pays et qu’on ne s’arrête pas de vivre à cause de ce qui s’y passe.

As-tu ressenti une différence avec la France dans la façon de vivre au quotidien ?

Dans le milieu du football non. Comme tous les footballeurs du monde, on a un entraînement le matin, voire l’après-midi et après on essaye de récupérer au maximum à la maison. Dans ma vie sociale, ça a changé. J’ai de la famille ici donc j’ai pu côtoyer des gens que je n’avais pas vus depuis longtemps.

Comment qualifierais-tu le championnat israélien ?

J’ai retrouvé, un peu comme en Espagne, un championnat assez technique. Il commence à y avoir de plus en plus d’étrangers. C’est un championnat qui commence à se faire connaître. Il y a quelques équipes qui sortent du lot : l’Hapoel Tel Aviv qui a joué la Ligue des Champions cette année, le Maccabi Haifa, ou encore mon équipe le Beitar Jérusalem, anciennement entraîné par Luis Fernandez. Ce sont des équipes assez médiatiques, aimées dans le pays avec beaucoup de supporters et de belles infrastructures. Et la sélection israélienne fait un beau parcours dans les éliminatoires pour l’Euro 2012. Le championnat est d’un assez bon niveau.

Et le football est bien relayé médiatiquement ?

Il y a quelques joueurs qui sont connus. Cette année, il y a surtout ceux de l’Hapoel Tel Aviv qui ont été médiatisés grâce à leur parcours en Ligue des Champions. Dans les quatre quotidiens du pays, on parle beaucoup de foot. Il existe des émissions de télévision sur le ballon rond. Ici le football est présent dans la vie de tous les jours.

La politique influe-t-elle sur le football ? Ou au contraire, le foot efface-t-il les divergences politiques entre Palestiniens et Israéliens ?

On ne parle pas de politique. Il y a des équipes où musulmans et juifs se côtoient. On évite de mêler la politique et le football.

Le Beitar Jérusalem n’est pas au mieux en ce moment, le club stagne en milieu de tableau, quel est l’objectif de fin de saison ?

On est une grosse équipe et on pensait jouer le titre. On est déçus de notre saison. On est quand même allés jusqu’en quarts de finale de la Coupe d’Israël, battus par l’Hapoel Tel Aviv 1 but à 0. Mais on n’a pas pu sauver la saison en décrochant une place européenne.

Tu es arrivé l’an passé au club après un passage par l’Hapoel Ra’anana, comment vois-tu ton avenir ?

J’ai été surpris par le professionnalisme du Beitar Jerusalem, par les équipements, les vestiaires, le stade, l’ambiance… Il y a toujours entre 10 000 et 12 000 personnes et quand on joue contre des équipes comme l’Hapoel Tel Aviv et le Maccabi Haifa à domicile, on dépasse les 15 000. C’est vraiment bouillant au stade. En deux ans, j’ai joué dans une équipe moyenne et une équipe assez médiatique. Je ne sais pas si j’ai fait le tour du football israélien mais c’est sûr que si j’ai une opportunité en Europe, je l’étudierai. Mais je suis encore sous contrat pendant un an.

Au niveau financier, ça gère Israël ?

Je gagne plus qu’en D2 espagnole. Le niveau des salaires n’est pas faible. Entre 8 000 et 30 000 euros par mois selon les joueurs et le club. En plus de ça, les appartements et la voiture sont payés par le club.

Dans quel pays te verrais-tu à l’avenir ?

Je pourrais envisager un retour en France, et pourquoi pas la D1 ou D2 anglaise. En France, je n’ai pas côtoyé le haut niveau, je suis parti jeune et ça me ferait plaisir de rentrer. Mais je donne la priorité à l’Angleterre pour essayer de faire mon trou là-bas.

Et la sélection israélienne, tu en es où ?

Le sélectionneur, maintenant, c’est Luis Fernandez. Je sais qu’il connaît mon nom mais je n’ai pas encore été sélectionné. J’ai été blessé pendant trois mois et avec le Beitar, on a eu une année un peu difficile. C’est un peu une saison en demi-teinte pour moi, avec une vingtaine de matchs au compteur. Je me donne l’année prochaine pour essayer de me faire convoquer mais je sais que je suis dans ses petits papiers, après c’est à moi de le prouver sur le terrain.

Dans quel club rêverais-tu de jouer ?

L’Olympique de Marseille, c’est chez moi. Je suis né à Marseille, jouer là-bas serait un rêve.

Tu te renseignes sur ce qu’on dit de toi en Europe ?

Oui, il y a des agents qui travaillent. Le Beitar Jerusalem est un club assez médiatique même en dehors des frontières d’Israël, avec Luis Fernandez ou des joueurs comme Jérôme Leroy qui y sont passés. Je sais qu’il y a quand même des recruteurs qui sont attentifs au profil de certains joueurs. Après il faut beaucoup de chance, il faut être là au bon endroit au bon moment et on verra. Si l’année prochaine, je peux me rapprocher d’un bon club en Europe, ce serait pas mal.

Facebook, c’est un bon moyen de rester connecter avec les journalistes français ?

Oui. Si je peux dire du bien du championnat dans lequel je suis et me faire connaître par la même occasion par le biais d’Internet, pourquoi pas.

Propos recueillis par Florence Mazet

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