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Steve Nash, soccer MVP

Par Gabriel Cnudde
Steve Nash, soccer MVP

Bien engagé dans sa saison 2015, le New York Cosmos B peut désormais compter sur le renfort d'une légende du basketball, Steve Nash. Surprenant ? Pas vraiment, tant le soccer a toujours fait partie intégrante de la vie du double Most Valuable Player de la NBA.

Il avait probablement tout ce qu’il fallait pour devenir un excellent footballeur, mais il a préféré les crossover aux passements de jambe. Et c’est peu dire qu’il a bien fait. Pendant près de vingt ans, le Canadien a marqué de son empreinte le basketball. Drafté en quinzième position par les Suns de Phoenix en 1996, devenant, à l’époque, le Canadien sélectionné le plus haut de l’histoire de la draft NBA, le meneur prend, saison après saison, une dimension toujours plus importante. Après plusieurs saisons chez les Mavericks de Dallas en compagnie de son meilleur pote, Dirk Nowitzki, Steve revient aux Suns avec le statut de chef d’orchestre. Meilleur passeur de la ligue en 2005, 2006, 2007, 2010 et 2012, MVP en 2005 et 2006, le natif de Johannesburg a dû faire pleurer plus d’un amoureux de la balle orange en annonçant sa retraite, le 21 mars dernier. À l’inverse, son engagement avec le New York Cosmos B a de quoi ravir la planète soccer. Car hors des parquets, Steve Nash a cultivé sa passion du ballon rond avec un rêve simple : avoir un jour la chance d’exprimer son intelligence et sa vision du jeu sur un terrain de football.

Une famille en or

Si certains naissent avec une cuillère en argent dans la bouche, c’est avec un ballon de football dans les pieds que naît Stephen John Nash, le 7 février 1974 à Johannesburg. Fils de John, footballeur professionnel en Afrique du Sud et fan inconditionnel de Tottenham, et de Jean, joueuse professionnelle de netball, Steve apprend à marcher pour pouvoir taper dans le ballon. Chanceux, ses parents lui offrent même le meilleur compagnon de jeu : son jeune frère, Martin. Après leur déménagement au Canada, John et Jean refusant que leurs enfants grandissent dans un pays déchiré par l’apartheid, à Regina, Victoria puis Vancouver, les jeunes Nash grandissent en découvrant le sport à l’américaine. Un temps intéressé par le catch et les combats d’Hulk Hogan, Steve se passionne pour les échecs tout en continuant encore et toujours à perfectionner son football. D’autant qu’en plus d’avoir un frère à disposition, Steve peut aussi compter sur sa sœur, Joann, elle aussi très bonne footballeuse. Son père se souvient encore de ses trois enfants, exténués au fond du jardin après les entraînements intensifs entretenus par les rêves naïfs de gloire qu’ont tous les gosses.

Seulement, au Canada, Steve est vite rattrapé par les crosses et les palets. Dans l’arène des Canucks de Vancouver, il se voit déjà devenir le prochain Wayne Gretzky. Curieux et excellent dans tous les sports auxquels il touche, Steve choisit finalement le soccer au lycée Mount Douglas. MVP de sa ligue, il se voit bien aller loin, et pourquoi pas porter un jour le maillot du Canada. Pour son père, aucun doute, sans le football, jamais Steve Nash ne serait devenu la légende du basketball qu’il est aujourd’hui. « J’ai toujours pensé que le football pouvait expliquer le joueur qu’est devenu Steve. Au football, on ne peut pas se permettre d’être individuel. Son poste au football, son poste de meneur de jeu, c’est le poste auquel il a joué dans tous les sports, du rugby au lacross en passant par le hockey » , explique John en 2007. À l’université St. Michael’s, un coach a le malheur de tester le goût du challenge de Steve, en lui expliquant que son rêve de jouer en NBA un jour était irréel et qu’il ferait mieux de se concentrer sur le football. Rien de mieux pour pousser Steve jusqu’aux Suns de Phoenix, en 1996.

Que brûle son Cosmos

Même au plus haut niveau, Steve Nash ne perd jamais son intérêt pour le football. Avec son ami Dirk Nowitzki, ils regardent volontiers tous les grands matchs européens, et plus particulièrement ceux de Tottenham. Au fond de lui, Steve rêve de devenir actionnaire du club de son cœur. « Mes parents viennent du Nord de Londres, donc ce n’est pas comme si j’étais un yankee qui voulait juste se faire de l’argent sur le dos du club. Je m’en fiche de gagner de l’argent. Je veux juste voir les Spurs gagner, et si je peux aider, c’est cool » , expliquait-il au New York Times en 2007. S’il dit vouloir attendre la fin de sa carrière pour investir à Londres, il n’attend en revanche pas longtemps avant de devenir le co-propriétaire des Vancouver Whitecaps, qui intègrent la Major League Soccer en 2011, où évolue pendant de nombreuses années son frère Martin, devenu footballeur professionnel et international canadien. Père de deux fillettes, Lola et Bella, Steve joue son rôle de père modèle en investissant massivement dans la création d’une ligue de football féminin aux États-Unis. Ainsi, il espère donner à ses filles « des athlètes modèles à suivre » , comme il l’explique en 2008 à ESPN.

Outre les matchs de charité qu’il organise chaque année à Chinatown ou Central Park, à New York, Steve n’hésite pas à jouer avec les plus grands. En 2013, alors que l’Inter Milan est en visite dans le New Jersey pour participer à la Guinness International Champions Cup, Steve Nash est invité à prendre part à un essai. « Le coach a été assez sympa pour me laisser essayer. Ils préparent le tournoi et leur saison. Ce n’est pas idéal d’avoir un étranger qui se pointe sur le terrain comme ça. Ils ont été super sympas et ils m’ont offert une superbe expérience » , explique-t-il à la fin de l’entraînement à The Win. Alors, c’est tout naturellement que, maintenant sa carrière terminée, Steve revient vers ses premières amourettes footballistiques. Avec le Cosmos B, qui réalise pour l’heure une très belle saison en National Premier Soccer League (neuf victoires, un match nul), Steve va pouvoir faire parler sa vision du jeu et sa vitesse. Et nul doute qu’il fera un très bon joueur. Après tout, jusqu’à aujourd’hui, le poste de meneur lui a plutôt bien réussi.

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Par Gabriel Cnudde

Les propos de John Nash sont tirés du livre Sports d'Alan Twigg.

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