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Stephan El Shaarawy : la momie IV

Par Valentin Pauluzzi
Stephan El Shaarawy : la momie IV

Ce soir, c'est Milan-Genoa. Cela aurait pu être le « El Shaarawyco », mais ce sera sans lui, puisqu'il est toujours indisponible après une énième blessure au pied. Le « petit pharaon » enchaîne une deuxième année galère et son avenir s'inscrit en pointillé.

À vrai dire, on aurait plutôt vu Adriano Galliani dans le rôle du grand prêtre Imhotep, pour son crâne parfaitement lisse et sa capacité à flinguer le Milan ces derniers temps. D’autant que son épouse marocaine a également le physique pour interpréter Ankh Sun Amun. Paolo Maldini en Rick O’Connell, Pippo Inzaghi en Beni, et Moreno Torricelli en Ardeth, pour le combo chevelure-barbe, et on a là un casting plutôt intéressant. Qui, cependant, pour interpréter la Momie dans le sarcophage lors des premières prises ? Quelqu’un habitué aux bandelettes et aux pansements si possible. Le profil d’El Shaarawy convient très bien, lui qui risque bientôt d’abandonner son sobriquet de petit pharaon.

Les plaies d’Égypte

25, voici le nombre de rencontres disputées par Stephan El Shaarawy ces deux dernières saisons avec le Milan et l’équipe d’Italie. La faute à une incroyable série de pépins physiques, mais pas seulement. Il faut remonter à l’hiver 2013 pour trouver les explications de cette longue descente aux enfers. L’Italo-Égyptien portait le Milan à bout de bras et avait déjà inscrit 15 buts. Puis Balotelli arrive, leur entente ne fonctionne pas, et le contrecoup physique ne tarde pas non plus. Le corps fatigué, mais surtout le pied en mousse. De fait, le numéro 92 a enchaîné pas moins de trois fractures du métatarse et une au pied. Au total, on atteint les 300 jours d’indisponibilité. Des stats à la Abou Diaby.

Des rechutes qui remettent forcément en cause le travail du staff médical rossonero, pour ne pas parler du Milan Lab dont on a longtemps tressé les lauriers, mais qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Pas besoin d’être un inconditionnel de Grey’s Anatomy pour deviner qu’une blessure aussi délicate méritait sûrement plus d’attention. Seulement voilà, son retour à la compétition a été hâté de nombreuses fois. Le pied (droit en l’occurrence) est pourtant l’outil de travail le plus précieux pour un footballeur. Une cuisse, un genou, une cheville, c’est une chose. Mais un pied, ça se dorlote, sinon c’est foutu. « Des petites blessures, mais très gênantes » , a récemment déclaré l’intéressé. Métatarse, ou métastase, on ne sait plus vraiment, tellement le problème est tenace.

Le sphinx renaîtra-t-il de ses cendres ?

De retour dans le groupe, participant régulièrement aux séances collectives, El Shaarawy pourrait refouler les terrains d’ici la fin de saison. Et ensuite ? Gros point d’interrogation. Il a traversé ces deux saisons de turbulences dans l’anonymat et a donc plus ou moins la conscience tranquille. Plus ou moins. En effet, comme dit précédemment, le natif de Savone a eu le temps de jouer une vingtaine de matchs, suffisant pour constater une involution inquiétante. Souvenez-vous de ses 622 jours d’abstinence entre le derby de février 2013 et le Samp-Milan de novembre dernier. Inzaghi avait pourtant décidé de miser sur lui, le choix d’opter pour le 4-3-3 l’été dernier, c’était en partie pour exploiter ses qualités. « El Sha » a disputé 15 des 20 premières journées de championnat, souvent associé à Ménez et Honda dans un trio qui bégayait. L’explosion de Bonaventura l’a ensuite fait glisser sur le banc avant sa rechute.

Autre indice, hier mardi, le conseil d’administration s’est réuni à Casa Milan pour valider le bilan comptable de l’année 2014, le déficit a atteint les 91 millions d’euros. Indépendamment d’un probable changement de propriétaire, il va falloir vendre, et El Shaarawy est en tête de liste. Mais qui voudra lâcher 15 millions (valeur annoncée par Transfermarkt) pour un joueur déjà bien abîmé et dont la saison à 16 buts il y a trois ans ressemble de plus en plus à un coup d’éclat ? Alors on parle surtout d’un prêt pour le relancer. Destination possible ? Le Genoa, parce que les deux clubs sont en bons termes et parce que c’est là que son aventure a commencé, à 16 ans et 1 mois, faisant de lui l’un des plus jeunes débutants de l’histoire de la Serie A. Une crête très trendy, un surnom qui envoie, évidemment des qualités. Moralité, de Ramsès à Imhotep, il n’y a qu’un pas.

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