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Statu quo pour les gros, Valence vexé

Par Robin Delorme, à Madrid
7 minutes
Statu quo pour les gros, Valence vexé

Au cours de cette journée en semaine, quatre des cinq premiers de la Liga se sont imposés. Un presque sans-faute qui doit beaucoup à l'énorme faute d'arbitrage qui a coûté le nul au FC Valence. Cette polémique mise à part, Eibar a de nouveau gagné. Un sacré exploit après un trou noir de 11 rencontres.

Le partidazo de la semaine : Rayo Vallecano/Real Madrid

Un premier acte à 61 % de possession, le Rayo Vallecano y est habitué. Une telle performance face au Real Madrid et son onze de gala, l’Estadio de Vallecas n’a pu qu’apprécier. Avec un Roberto Trashorras en véritable plaque tournante, la bande à Paco Jémez a réussi 45 premières minutes de haut vol. Entre jeu à une touche, coups de pied arrêté travaillés et patience nouvelle, les Rayistas, avec un Gaël Kakuta qui a mis au supplice Marcelo, ont rendu fou les Merengues. Des Blanc Meringue qui, grâce à un Iker Casillas des grands soirs, ont pu rentrer à la pause avec un score nul et vierge des plus favorables. Après avoir fait le dos rond, les hommes d’Ancelotti reviennent sur le pré avec des intentions bien distinctes. Plus hauts à la récupération, plus intenses dans les duels, ils pilonnent les cages de Cristian Álvarez. Et ce, jusqu’au 68e tour de cadran et l’ouverture d’un Cristiano Ronaldo passablement énervé. Le but du break de James plus tard, le Real s’offre une fin de match moins inconfortable que son début de rencontre. Et recolle à quatre points du leader barcelonais.

L’équipe de la semaine : Eibar

Près d’un millier de minutes, autrement dit onze matchs. C’est le temps qu’il aura fallu à Eibar pour renouer avec le goût de la victoire. Avec des papilles gustatives qui en avaient presque oublié le goût, l’audience de l’estadio municipal d’Ipurua s’est plus que régalée du succès face à Málaga. Dans un match qu’il a dominé à défaut de le maîtriser, le petit Poucet de la Liga a pourtant cru pendant un bout de temps ne pas y arriver. 45 minutes exactement. Pas verni par l’arbitrage du señor Manzano, il s’est longtemps mordu les doigts sur le pion injustement refusé à Arruabarrena. Une réalisation qu’il inscrit sitôt la reprise. Laissé seul au second poteau, il propulse le corner au fond des filets pour le plus grand bonheur de ses supporters basques. Ces trois points permettent à Eibar de souffler, et à leur inexorable chute au classement de s’estomper. Et ils font dire à Gaizka Garitano que « le travail des derniers mois a enfin payé » . Quatorzième, à six points de la zone rouge, Eibar devra tout de même compter sur d’autres succès avant de crier victoire, synonyme de maintien.

Le Don Quichotte de la semaine : Kevin Gameiro (FC Séville)

Carlos Bacca au repos sous la guérite, Unai Emery a placé Kevin Gameiro sur le front de l’attaque de son FC Séville. As usual, le Franco-Portugais n’a pas déçu. Et même, précoce, il a rapidement mis son équipe à l’abri. De fait, dès la dixième minute, il est lancé dans la surface par Antonio Reyes et croise sa frappe. Poteau rentrant, ouverture du score, et un match qui s’annonce moins compliqué qu’il n’y paraît. Avant la pause, ces deux protagonistes se retrouvent. À l’inverse du premier but, c’est cette fois le Français qui sert, d’un centre brossé et à terre, le capitaine d’un soir. Ce break en poche s’avère plus que nécessaire, puisque Levante, par l’intermédiaire d’Uche, réduit l’écart en seconde période. Symbole de ce Séville qui marche sur l’eau – avec sa série de sept victoires consécutives -, Gameiro ne cesse de s’affirmer avec les Palanganas. Après ses 21 pions de l’exercice dernier, il en est déjà à 12 en 31 apparitions. Et s’annonce comme un pion essentiel de la fin de saison excitante des siens.

La polémique à machine à café (con leche)

L’odeur du sang excite. Les faciès mécontents également. Ce mercredi, la mise au banc de Neymar et son attitude colérique ont ainsi amusé toute la presse madridista. Se gaussant de cette situation, elle n’a pas hésité à parler de lien rompu entre la star brésilienne et son entraîneur. La dernière fois qu’il n’était pas titulaire, c’était lors du déplacement plus que raté à San Sebastián, qui s’était suivi d’une crise relationnelle entre Lucho et Leo Messi. Le turn-over imposé face à Almería – Piqué, Busquets et Iniesta ont également été relégués sous la guérite – a été bien autrement fructueux que son précédent basque. En alignant une équipe A prime, le coach blaugrana s’est, d’une, assuré une victoire précieuse et, de deux, a pu faire souffler quelques-unes de ses pointures avant une semaine capitale. Sévillans et Parisiens n’ont qu’à bien se tenir, le Barça arrive lancé pleine balle. Par ailleurs, Luis Suárez a atteint la dizaine de pions en Liga grâce à son doublé face à Almería. Pas mal pour un « repenti » que tout un chacun attendait au tournant. Les médias castillans en tête.

L’analyse définitive de la semaine

Le match nul sur la pelouse de San Mamés concédé à la dernière minute, Valence n’a pas tardé à dégainer un communiqué des plus véhéments. Intitulé « Teixeria Vitienes empêche Valence de gagner face à l’Athletic » , il déglingue à toute berzingue l’arbitre de la rencontre. Sa faute ? Avoir accordé le pion de l’égalisation d’Aritz Aduriz, alors que ce dernier était – très largement – hors-jeu. Plus que cette grotesque erreur d’arbitrage, la direction des Chés montre à quel point cette course à la Ligue des champions monte en tension. Car, avec les victoires respectives de l’Atlético de Madrid et du FC Séville sur la Real Sociedad (2-0) et Levante (2-1), les Chés se retrouvent avec le cul entre deux chaises. D’un côté, les Andalous, cinquièmes et forts de leurs sept succès de rang, soufflent fort sur la nuque de Valenciens qui ne sont plus qu’à une petite unité. Un temps relégués en queue de podium, les Colchoneros ont, eux, récupéré leur dû et comptent une victoire d’avance sur les Chauves-Souris. Bref, avec seulement huit chapitres de cette Liga à écrire, la course à la C1 n’a jamais semblé aussi bandante.

La décla de la semaine : Nuno Espirito Santo (Valence)

« C’est lamentable. Cela me fait penser à trop de choses. Je ne veux pas me tromper, mais je veux envoyer un message clair. S’il y a quelqu’un qui souhaite que Valence ne remplisse pas ses objectifs, il ne va pas nous freiner. » Ce serait un euphémisme de dire que l’entraîneur des Chés est chafouin suite à l’erreur d’arbitrage dont ont souffert ses ouailles dans les ultimes instants de la rencontre face aux Leones

Le golazo annulé de la semaine : Thomas Partey (Almería)

Le temps additionnel est annoncé au Camp Nou. Le moment choisi par le jeune Ghanéen pour sortir l’un des gestes de cette Liga. Un retourné acrobatique splendide, en pleine lulu… qui sera annulé suite à une faute de l’un de ses coéquipiers dans la surface. Et quitte à avoir la poisse, le Barça marque le but du 4-0 sur la dernière action de la rencontre.

Et sinon, que pasa ?

De Paul, première… pour rien. Le jeune Argentin de Valence pensait s’offrir une première des plus importantes. Grâce à son pion face à Bilbao, son premier en Liga, il s’imaginait offrir la victoire aux siens. Raté, la faute à une bourde arbitrale.
Casillas « a fait taire quelques bouches » . Ces mots, signés Paco Jémez, sont gage d’honnêteté. Avec ses huit parades face au Rayo, San Iker a sauvé un Real à la ramasse en première mi-temps. Signe qu’il n’est pas tout à fait fini, hein…
Le Barça, un 20 sur 21. Loin de l’agitation de Gran Via, les Ramblas barcelonais respirent la quiétude. Il faut dire qu’avec un bilan de 20 victoires lors de ses 21 dernières sorties, le FC Barcelone respire une certaine sérénité.
L’Atlético a retrouvé son béton. Malgré les absences de Godín et de Juanfran, la défense des Colchoneros se porte toujours aussi bien. Avec une nouvelle clean sheet, la cinquième consécutive, le champion en titre retrouve une forteresse imprenable.
Le sous-marin coule. Après une première partie de saison exceptionnelle, juxtaposée à un début d’année somptueux, Villarreal cale. Sévère même. Ainsi, il s’est incliné 3-0 dans son Madrigal face à l’Espanyol Barcelone. Vivement la fin de saison.

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Par Robin Delorme, à Madrid

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