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Statu quo dans la bataille de l’indice UEFA
L'élimination du PSG en quarts de finale de Ligue des champions empêche la France de passer devant le Portugal, qui reste donc cinquième à l'indice UEFA par championnat. Le troisième de Ligue 1 devra donc se taper un tour préliminaire en plus des barrages de C1 au moins jusqu'en 2017-2018...
Un tirage a priori convenable n’aura donc pas suffi au Paris Saint-Germain. Une nouvelle fois éliminés en quarts de finale, les hommes de Laurent Blanc ne pourront pas aider la France à aller plus loin dans la bataille pour la cinquième place au coefficient UEFA, toujours occupée par les Portugais. Mais jeter la pierre au PSG n’aurait aucun sens, tant le club de la capitale a de nouveau porté la Ligue 1 sur ses épaules tout au long de la saison. Le PSG a, en tout et pour tout, remporté six matchs, concédé deux nuls et perdu autant de fois. Alors oui, pour espérer occuper les hautes strates du classement par championnat, il faut au moins une équipe capable de se hisser régulièrement dans le dernier carré, mais comment reprocher à Paris d’en être incapable quand ses dauphins sont quasi systématiquement rayés de l’Europe plusieurs semaines ou mois avant ?
Les supporters de l’OL – qui jadis tenait le rôle de locomotive -, de l’AS Saint-Étienne, des Girondins de Bordeaux, de l’OM et de Monaco le savent, si la France a encore loupé son assaut à la cinquième place, c’est plutôt à cause de leurs protégés. Lyon est passé au travers de sa phase de poules de C1, les Monégasques se sont également vautrés en C3, les Girondins n’ont guère fait mieux (aucun match gagné), tandis que Saint-Étienne et l’OM ont été les moins mauvais élèves gaulois de la D2 européenne, mais n’ont pas su faire déjouer les pronostics, à l’inverse de Braga, qui a atteint les quarts de finale de la compétition, et face à qui les hommes de Michel ont été incapables de prendre le meilleur sur les deux matchs de poule sur le plan comptable. Le genre de détails sur lesquels repose 0,333 point d’écart entre Ligue 1 et Liga Nos à l’issue de cette saison européenne.
France, Russie et Portugal, le combat continue
Tout n’est cependant pas noir pour le football français. Les dernières années ont été dures pour le rival lusitanien qui va se voir amputé des points de l’exercice 2011/2012, et donc perdre 1,333 point par rapport à la France. 0,333-1,333 pour le Portugal, ça fait +1 pour la France. La Ligue 1 commencera donc 2016/2017 avec un assez net avantage sur la Liga Nos, dont les représentants devront faire une sacrée saison pour garder la main sur le tant convoité cinquième rang. Attention tout de même à ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, ou plutôt des ours, car la Russie débutera la poursuite au sixième rang (-0,917 par rapport à la France) et présente une dynamique récente plus intéressante que ses deux concurrents sur les trois derniers exercices.
Sur le plan sportif, l’avantage du championnat français sur ses concurrents semble moins évident. Si le Paris Saint-Germain devrait a priori faire de nouveau le plein de points, il n’est pas exclu que la période de transition vers laquelle se dirige le club ait des conséquences sur son rendement général en 2016-2017, et donc sur la saison européenne des écuries hexagonales. De plus, on ne sait toujours pas qui accompagnera le champion de L1 en Ligue des champions, ni qui ira en Ligue Europa. Si Nice ou Rennes termine troisième, il est difficilement envisageable de les voir passer les deux barrages de C1, compte tenu du fait qu’ils hériteront de têtes de série lors de ces rencontres. Et si l’une des deux formations termine à la deuxième place, leur présence dans le chapeau 4 de la phase de groupes de la Ligue des champions pourrait transformer leur rêve étoilé en cauchemar. Car la présence de clubs forts ne garantit certes pas un joli parcours en Europe – coucou l’OL -, mais elle constitue une assurance pour un championnat à ce degré de compétition.
La Russie pourrait d’ailleurs connaître le même problème avec Rostov, deuxième et candidat au titre avec le CSKA Moscou et le Zénith, mais aussi Krasnodar, qui tape à la porte des places européennes aux dépens de l’expérimenté Lokomotiv Moscou. Un problème que n’aura en revanche pas la Liga Nos. Benfica, Porto ainsi que les deux Sporting seront bien de la partie. On parle là d’équipes qui font partie du Top 45 européen et qui ont de fortes chances de bien figurer lors des tirages au sort de début d’exercice.
Le top 4 est encore bien loin
Si paris et spéculations restent permis autour de la cinquième place, le haut du classement constitue pour le moment un doux rêve pour la France. L’Italie culmine à plus de 70 points, et sa campagne 2015-2016 (11,500 points), ratée selon les standards de la Serie A, constituerait le deuxième meilleur score pour la Ligue 1 sur les cinq dernières moutures, preuve que le Big Four ne joue pas dans la même cour. Et que dire de l’Angleterre, toujours représentée sur le plan continental par la voix de Manchester City, qui foire sa saison à au moins 13,375 unités… Grâce au Bayern et à Dortmund, l’Allemagne à quant à elle tout pour consolider son deuxième rang (79,891 au total, dont 16,142 pour 2015-2016), sans pouvoir espérer plus, tant l’Espagne écrase le football européen avec ses 102,427 points. C’est près du double de la France. La route est encore bien longue pour les clubs français…
Par William Pereira