- Angleterre
- Premier League
- 36e journée
- Chelsea/Liverpool (1-1)
Stamford Bridge a dit au revoir à Gerrard
Au terme d'une rencontre plutôt terne, Chelsea et Liverpool se quittent sur un nul et une ovation de Stamford Bridge à Steven Gerrard (1-1), pour ce qui était la dernière grosse affiche de sa vie.
J. Terry (5′) pour Chelsea , S. Gerrard (44′) pour Liverpool.
Steven Gerrard tire la gueule. Depuis dix minutes, Liverpool n’y est pas. Se fait marcher dessus. Sterling n’a pas attendu 30 secondes de jeu avant que sa maléole ne rencontre le tacle vicieux de Cesc Fàbregas, averti. Coutinho n’a pas attendu trois minutes de jeu avant que ses chevilles ne tremblent aussi. Et John Terry n’a pas attendu 5 minutes avant d’ouvrir le score, en s’amusant du marquage du pataud Rickie Lambert. Liverpool est paumé, coincé entre le pressing très haut des Blues et la volonté de ne pas laisser trop de place dans leur dos pour les flèches Willian, Hazard ou le point d’appui, Loïc Rémy, pas le plus lent non plus. Steven Gerrard sonne une première fois le rappel des troupes, dégageant énergiquement de la tête, au duel avec Obi-Mikel. L’appel est suivi par Coutinho et Sterling, qui réussissent à toucher Courtois (14e, 16e). Lallana rend ensuite à Ivanović la monnaie des boîtes encaissées en début de partie. Mais c’est à peu près tout.
Le dernier but de Gerrard
Chelsea, à l’aise dans un jeu direct sur Rémy, et se servant des accélérations de Willian ou Hazard, n’a aucun mal à menacer la défense des Reds. Surtout que Mignolet arrive à se faire peur tout seul : une passe quasi décisive pour Willian, rattrapée in extremis par Škrtel (18e) et un dégagement du poing dans le mauvais sens (32e). Voilà à quoi ressemble le dernier Chelsea/Liverpool de la vie de Steven Gerrard. Alors le capitaine sonne un deuxième rappel. Peu avant la mi-temps, à l’aise dans le démarquage comme Terry avec Lambert, il pique une tête, oublié au second poteau, et trompe Courtois. 1-1. Comme pour laisser une chance à ce match et à sa fin de saison. Devant l’impossibilité de fêter son anniversaire en finale de Cup, Steven joue un peu de sa fierté sur une hypothétique qualification européenne.
Disparition et ovation
Mais Liverpool n’a jamais vraiment réussi à décoller. En deuxième période, Chelsea se montre pourtant un peu plus lâche dans les espaces. Raheem Sterling s’est offert des rushs dans la défense londonienne (49e, 60e, 65e), mais sans faire paniquer l’albatros Courtois. Brendan Rodgers essaie de redistribuer les cartes en sortant ses recrues de l’année (Lallana et Lambert) pour les jeunes pousses (Sinclair et Ibe). Mais la domination est brouillonne, et Steven Gerrard a disparu de la rencontre. La dernière grosse affiche de sa vie ne sera pas mémorable par sa prestation sur le pré. Elle l’est un peu plus sur son remplacement, à la 80e, par Lucas Leiva. Stevie essuie quelques sifflets minoritaires avant que Stamford Bridge ne recouvre ce manque de connaissance par une ovation méritée et appuyée, par José Mourinho notamment, qui devra se trouver un nouvel autre ennemi pour progresser. Cela ne donne pas forcément le sourire à Gerrard, le regard toujours déçu. Liverpool a ce dimanche après-midi perdu tout espoir de Ligue des champions.
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Par Ronan Boscher