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Stambouli : «Parfois, ça pète»
Bonne gueule, accent qui chante, rigueur, fils de et petit-fils de, Benjamin Stambouli a tout pour réussir. A l'aube d'une nouvelle saison, l'international espoir est prêt à en découdre. Et pas qu'avec le PSG.
Alors cette blessure contre Marseille, on n’en parle plus ?
Ouais, c’est passé, ce n’est plus qu’un mauvais souvenir. J’ai quand même eu quinze jours de rééducation et là, j’ai repris l’entraînement mardi. J’ai eu une rupture du faisceau antérieur, c’était pas très très grave, mais tellement douloureux… Le match contre l’OM était risqué, il y avait énormément de tension. Je pense que c’est parce que nous sommes deux clubs sudistes, je ne sais pas si on peut parler de derby, mais il y a quand même une certaine rivalité géographique, et puis au vu de notre double confrontation de la fin de saison dernière, c’était vraiment tendu. C’était très engagé, mais c’est bien, ça met un peu de piment dans les matches amicaux.
A part ça, la préparation s’est bien déroulée ?
Ouais, ça s’est bien passé. Il y a eu un très bon stage à Mende, et ensuite nous nous sommes bien préparés à la maison, à Montpellier. On a été sérieux et efficace. Nous sommes en bonne forme, je pense que c’est le principal.
Quels enseignements tires-tu des matches amicaux ?
Ouais, ouais. Malheureusement, je n’ai pu participé qu’à deux de ces matches. Le premier contre une sélection lozérienne et le second contre l’OM. Personnellement, j’ai aussi joué avec la CFA2 pour être en pleine forme. Mais de ce que j’ai pu voir contre Bordeaux et Toulouse, c’était vraiment pas mal. J’ai vu de bonnes choses.
Le mercato montpelliérain a été plutôt sobre. Comment expliques-tu cela ?
Parce que l’équipe est bien comme ça. Je pense vraiment que c’est important qu’un groupe reste le même. C’est comme cela qu’il peut s’inscrire dans la durée. On a eu un ou deux départs qu’on a compensés avec l’arrivée de Henri Bedimo ou de Vitorino Hilton. Ca peut être pas mal, surtout qu’on a de nombreux jeunes qui montent en puissance. Le groupe reste plus ou moins le même, l’ossature est solide, je pense qu’on peut aller loin comme ça.
« Paris n’est pas du tout favori »
Le départ de Spahic va t-il t’offrir une plus grande place dans la rotation de l’effectif ?
Je ne sais pas. Spahic est parti mais Hilton est arrivé. Nous avons un énorme réservoir de joueurs de qualité. Je vais devoir me battre tous les jours à l’entraînement pour gagner ma place. Cette concurrence nous fait tous progresser. Le gros point positif, ici, à Montpellier, c’est que tout cela se fait dans la bonne humeur, avec une belle ambiance. C’est vraiment plaisant.
Depuis sa promotion dans l’élite, Montpellier ne fait que surprendre. Comment expliques-tu cela ?
C’est la stabilité du club qui fait ça. C’est un club familial. Un club où le président couve ses joueurs et nous tire les oreilles quand il faut. Un club où le coach est bien en place et où son exigence fait mouche. Un club où le groupe vit bien, s’entend bien. Tout cela explique la bonne santé du football montpelliérain.
Quels sont les points forts du MHSC cette année ?
Je pense que c’est la cohésion, l’esprit d’équipe. Et ce, même si parfois, il y a quelques excès d’agressivité à cause de nos caractères. Nous n’aimons pas perdre, nous ne lâchons jamais le morceau, du coup, parfois, ça pète. C’est ça qui fait notre force. Nous n’avons peut-être pas des joueurs de classe internationale comme il peut y en avoir ailleurs, mais notre envie fait de nous ce que nous sommes. C’est grâce à ça que nous avons réussi à faire ce que nous avons fait.
Il y a forcément des points faibles…
Ouais, on en a et il y en aura toujours. C’est ce qui fait que le football est ce qu’il est. Maintenant, je n’ai pas envie que nos adversaires en profitent, alors je vais garder ça pour moi. De toute façon, si tu es attentif, tu les verras.
Une bonne saison pour le club, ça serait quoi ?
Une qualification européenne serait le top du top, mais pour commencer, on va essayer de rentrer dans les objectifs fixés par le président, c’est à dire une septième place. Après, si on a l’occasion de faire mieux, on le fera. Je pense notamment aux coupes, où nous pourrions rééditer l’exploit de l’an dernier, avec la finale de la Coupe de la Ligue.
Et pour Benjamin Stambouli ?
Disputer le plus de matches possible. Sans aucun doute. Je ne me fixe pas d’objectif chiffré, mais je souhaite vraiment m’aguerrir et emmagasiner un maximum d’expérience. Je ne sais pas comment la saison va se passer, mais j’espère continuer ma progression afin de pouvoir envisager l’avenir le plus sereinement possible.
Le Paris Saint-Germain a fait un gros mercato. Tu penses qu’ils sont favoris pour le titre ?
Ah non, pas du tout. Il ne suffit pas d’avoir de gros joueurs pour qu’une équipe tourne. On verra ce que ça donne. Mais en tout cas, je suis vraiment content pour notre championnat. C’est bien que la France puisse attirer à nouveau des joueurs de ce calibre. Je suis impatient de les affronter. Mais je ne les donne pas favoris pour cette saison. Mes favoris seraient plutôt Lille et Marseille.
Propos recueillis par Swann Borsellino
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