S’abonner au mag
  • C3
  • 8es
  • Arsenal-Rennes (3-0)

Stade rennais, sèche tes larmes

Par Maxime Brigand, à l'Emirates Stadium
4 minutes
Stade rennais, sèche tes larmes

Ils se sont battus, ils ont perdu, l'aventure s'achève. Si gagner permet de franchir les étapes, perdre permet à un groupe d'apprendre et de grandir. Cette défaite à l'Emirates doit être un acte fondateur pour le Stade rennais de Stéphan.

Et puis, le deuxième acte commence. Il y a d’abord, le fil conducteur : conserver sa personnalité, vivre et non se replier, se pointer sur scène « avec l’objectif et l’ambition de marquer au moins un but car, si on se contente de défendre, on va rencontrer de grandes difficultés » . Ensuite, le lancement des dialogues, la gestion des échanges et des quelques monologues entamés par des Gunners venus pour « jouer, jouer, jouer » . Prise de conscience, il est 21h15, on jette un œil à la table de marque : jeudi soir, le Stade rennais, qui arrivait en huitième de finale de la Ligue Europa pour tout gagner, a tout perdu en quinze minutes, laissant dans un premier temps filer l’avance qu’il avait validée une semaine plus tôt chez lui, s’ouvrant dans un second à une secousse encore plus importante. Sur le bord du plateau, Julien Stéphan, jeune guide d’une troupe de rêveurs qui grimpait pour la première fois un col d’une telle catégorie, comprend : « On imaginait qu’Arsenal attaquerait très fort la partie, mais, entre l’imaginer et le vivre, il y a une différence. Là, mes joueurs ont été pris dans trop de domaines… En première période, la marche était un peu haute et, en face, c’était le niveau Ligue des champions, même si le deuxième but, qui est clairement hors jeu, ce que tout le monde a vu, change beaucoup de choses. On a rencontré du haut de gamme, ça va nous enrichir. » Oui, une semaine après avoir roulé Arsenal en Bretagne (3-1), les Rennais ont été éjectés de l’Emirates (3-0) et de la Ligue Europa.

La mesure du fossé

Oublions un temps le résultat. On savait qu’Arsenal était supérieur au Stade rennais, Julien Stéphan le savait, tout le monde le savait. Ce qu’on ne savait pas, en revanche, en arrivant à Londres, c’est jusqu’où était capable de nous emmener cette équipe enthousiasmante et terriblement joueuse lorsqu’elle se donne les moyens de son expression collective. Ce qui nous amène à nous concentrer uniquement sur la performance, là même où, jeudi soir, certains hommes (Sarr, Grenier, Ben Arfa…) ont pu mesurer la taille du fossé qui sépare le haut niveau du très haut niveau. « En première période, on a pu réaliser tout ça car Arsenal était plus dense athlétiquement, plus fort techniquement, plus mature que nous, a expliqué Stéphan après la rencontre. Globalement, on est juste tombés sur plus fort que nous et il faut maintenant digérer les choses. Il faut surtout féliciter les joueurs pour leur parcours remarquable et remarqué. Finalement, je me dis qu’on perd peut-être notre qualification sur la seconde période du match aller, où on a eu la possibilité de marquer un quatrième but… C’est quelque chose qui fait partie de l’apprentissage. »

De son côté, le supporter de football est habitué à assumer les défaites. Celui du Stade rennais peut-être un peu plus que les autres, mais cette campagne européenne aura permis d’offrir un regard neuf sur un club qui ne cesse de structurer depuis plusieurs années, qui a prouvé par l’aventure qu’il avait de l’audace dans les veines, mais aussi un peuple derrière lui, un vrai. Jeudi soir, à l’Emirates, les 5000 supporters bretons auront été difficiles à sortir et auront même eu le luxe de voir Salma Hayek agiter sous leur nez un maillot de Sarr comme une gosse de dix-huit piges. L’image était belle alors qu’à quelques mètres de là, Clément Grenier et Benjamin Bourigeaud ne savaient plus trop où aller, rincés par des semaines émotionnellement riches et une dynamique positive qui vient de se casser d’un coup, brutalement. Voilà Julien Stéphan face à un premier vrai défi : trouver le bon ressort pour garder ce groupe psychologiquement droit et le pousser vers la quête d’une finale de Coupe de France. Rennes a aussi une fin de championnat à assurer et une nouvelle dynamique sportive à sécuriser. Cette aventure ne doit être qu’un début car perdre fait partie du jeu. Ce qui compte maintenant, c’est la façon de se souvenir, la façon de tomber, la façon d’apprendre. L’expérience, c’est avant tout ça : apprendre à perdre, face à plus fort que soi et aux « éléments contraires » . Un nouvel acte commence.

Dans cet article :
Liverpool et Arsenal à l’arrêt, Newcastle roule sur Leicester
Dans cet article :

Par Maxime Brigand, à l'Emirates Stadium

À lire aussi
30
Revivez la défaite de Monaco à Arsenal  (3-0)
  • C1
  • J6
  • Arsenal-Monaco
Revivez la défaite de Monaco à Arsenal (3-0)

Revivez la défaite de Monaco à Arsenal (3-0)

Revivez la défaite de Monaco à Arsenal (3-0)
Articles en tendances
31
Revivez la victoire du PSG contre Lyon  (3-1)
  • Ligue 1
  • J15
  • PSG-Lyon
Revivez la victoire du PSG contre Lyon (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Lyon (3-1)

Revivez la victoire du PSG contre Lyon (3-1)
11
Revivez Marseille-Lille (1-1)
  • Ligue 1
  • J15
  • Marseille-Lille
Revivez Marseille-Lille (1-1)

Revivez Marseille-Lille (1-1)

Revivez Marseille-Lille (1-1)
12
Revivez Manchester City - Manchester United (1-2)
  • Premier League
  • J16
  • Manchester City-Manchester United
Revivez Manchester City - Manchester United (1-2)

Revivez Manchester City - Manchester United (1-2)

Revivez Manchester City - Manchester United (1-2)
32
Revivez Lille-Sturm Graz (3-2)
  • C1
  • J6
  • Lille-Sturm Graz
Revivez Lille-Sturm Graz (3-2)

Revivez Lille-Sturm Graz (3-2)

Revivez Lille-Sturm Graz (3-2)
Gianni Infantino, the president of FIFA during the 72nd FIFA Congress at the Doha Exhibition and Convention Center, Doha. Picture date: Thursday March 31, 2022. - Photo by Icon sport   - Photo by Icon Sport
Gianni Infantino, the president of FIFA during the 72nd FIFA Congress at the Doha Exhibition and Convention Center, Doha. Picture date: Thursday March 31, 2022. - Photo by Icon sport - Photo by Icon Sport
  • Mondial 2034
  • Arabie saoudite
« Une fois le Mondial attribué, il sera plus difficile de protéger les droits humains en Arabie saoudite »

« Une fois le Mondial attribué, il sera plus difficile de protéger les droits humains en Arabie saoudite »

« Une fois le Mondial attribué, il sera plus difficile de protéger les droits humains en Arabie saoudite »
Logo de l'équipe Brest
Big Bizot !
  • C1
  • J6
  • Brest-PSV (1-0)
Big Bizot !

Big Bizot !

Big Bizot !

Votre avis sur cet article

Les avis de nos lecteurs:

Nos partenaires

  • Vietnam: le label d'H-BURNS, Phararon de Winter, 51 Black Super, Kakkmaddafakka...
  • #Trashtalk: les vrais coulisses de la NBA.
  • Maillots, équipement, lifestyle - Degaine.
  • Magazine trimestriel de Mode, Culture et Société pour les vrais parents sur les vrais enfants.
  • Pronostic Foot 100% Gratuits ! + de 100 Matchs analysés / semaine

Arsenal

30
Revivez la défaite de Monaco à Arsenal  (3-0)
Revivez la défaite de Monaco à Arsenal (3-0)

Revivez la défaite de Monaco à Arsenal (3-0)

Revivez la défaite de Monaco à Arsenal (3-0)

Hatem Ben Arfa

Europa League