- En partenariat avec Bpifrance
Sport Définition, un salon pour développer le sport business en France
Le 5 juin dernier, Bpifrance organisait au cœur de l’Adidas Arena le salon « Sport Génération », avec pour objectif de rassembler pour la première fois tout l’« écosystème » du sport dans l’Hexagone. Et faire de la France une grande nation du sport business.
« Les gens tendent à penser soit au sport, soit au business, jamais les deux ensemble. Or, il est impossible de les séparer dans le monde d’aujourd’hui, ils sont liés. » C’est ainsi que David Kahn, président du club de Paris Basketball et 17 ans passés au sein de la NBA, lance son intervention sur le podium du salon Sport Définition. Sans manquer de partager avec l’audience une prise de bec, il y a quelques années, avec un arbitre agacé par la musique jouée pendant un match, pas vraiment conscient de la nécessité de proposer un véritable show aux spectateurs.
Une parfaite illustration de la volonté de la Bpifrance, partenaire de 35 clubs professionnels (dont le Paris FC pour ce qui est du ballon rond) et à l’origine de cette première rencontre entre entrepreneurs, investisseurs, décisionnaires, institutionnels et autres acteurs du monde du sport français. Tout au long de la journée, organisée au sein de la flambant neuve Adidas Arena, plus d’une centaine de « speakers » se sont succédé pour venir délivrer leur vécu, savoir-faire et autres leçons de vie au fil d’ateliers aux intitulés aussi divers que « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sponsoring sportif », « Le mouvement : source de vie et d’innovation » ou encore « Quand le sport inspire l’innovation positive ».
Ouverture de Sport Définition aux côtés de Julie Thines @HEC et Marc L’hermite de @EY, @OlivierGinon de @GLevents.
Une journée placée sous le signe de l’échange, de la co construction et de la réflexion initiée par notre communauté Les Meneurs autour de l’économie du sport… pic.twitter.com/Fcj2XreboB
— Julien Noronha (@JulienNoronha) June 5, 2024
Au paradis du sport business
Quelques jours après un match 5 fou remporté par le Paris Basketball face à l’ASVEL afin de se hisser en finale du championnat de France, le lieu a été totalement repensé pour la journée. Les coursives voient notamment apparaître un espace innovation, accueillant plusieurs start-up comme VOGO, qui propose l’espace d’un instant de se muer en arbitre VAR ou Footsider, le « LinkedIn du football ». Dans la fosse, à quelques mètres du podium, centre névralgique de l’événement, la fameuse fan expérience bat son plein devant les phases finales de l’Esport Challenge, un tournoi de Rocket League.
Une journée qui prend sa source six mois en arrière, alors que se profilent notamment les Jeux olympiques de Paris. « Nous et 120 acteurs de l’écosystème nous sommes rassemblés en janvier en se demandant comment on peut construire ensemble l’avenir de l’économie sportive, le définir, et cette réflexion a abouti à cet événement, détaille en guise d’introduction Julien Noronha, directeur exécutif en charge de la communication chez Bpifrance. On aura des start-up, des PME, des ETI, des grands et petits clubs de sport, les fédérations, les gens du tourisme et de l’événementiel… » Avec un objectif principal : être à l’origine de nouveaux projets : « Ce qu’on aime chez Bpifrance, c’est créer des communautés vertueuses en créant des zones d’échanges et de partenariats. »
💥 Retrouvez des tops speakers experts de l'économie du sport tout au long de l'après midi et venez définir et structurer avec eux l'économie du sport de demain ! 👉 https://t.co/szDGTSd0qz#SportDéfinition #LesMeneurs #Sport #Business pic.twitter.com/3EQOmqAtjN
— Bpifrance (@Bpifrance) June 5, 2024
Tout au long de la matinée, plusieurs sommités sont invitées à prendre la parole, à l’instar de Michele Kang, propriétaire de trois équipes professionnelles féminines, dont l’Olympique lyonnais. « C’est un mouvement qui est en train d’arriver, donc rejoignez-le !, s’exclame-t-elle après avoir énuméré les hausses de nombreux indicateurs économiques du football féminin. Certains donnent la priorité aux équipes masculines. Je suis une femme d’affaires, ça ne me dérange pas, mais laissez ceux qui voudraient investir dans le football féminin le faire. » À la patronne des Fenottes succède Laura Georges, actuelle secrétaire générale de la FFF, venue faire part de son expérience personnelle d’internationale tricolore, ou encore Gaël Rivière, athlète paralympique français et membre du Bondy Cécifoot Club. « Le sport tend à montrer la compétence, plaide-t-il. Le monde économique a une part à prendre dans le développement du parasport. »
« La messe de l’innovation dans le sport »
Dans les allées de l’Adidas Arena, tout ce beau monde profite de l’occasion pour se rencontrer, discuter, et parler affaires. « Ce salon est hyperimportant pour mettre en lumière les défis auxquels les entrepreneurs font face, partager des expériences, rencontrer des acteurs du sport. C’est tout un écosystème dans lequel on partage des valeurs, décrit Sofiane Laurent, président et cofondateur de la start-up Kobi, qui propose des solutions de financement de leur pratique sportive à ses 150 000 utilisateurs dans l’Hexagone. On crée des connexions pour voir quelles sont les tendances de demain et créer les futures connexions pour pouvoir se développer encore plus rapidement, en France ou à l’étranger. C’est un peu la messe de l’innovation dans le sport. »
Après avoir déjà signé une convention avec le LOSC, Kobi – qui possède des partenariats avec une quinzaine de fédérations, mais pas la FFF – espère pouvoir profiter de l’occasion pour s’étendre, aussi bien dans le foot que dans d’autres sports. « L’objectif est de tracer ensemble la voie de l’incitation envers les différents acteurs, prendre conscience des bienfaits du sport pour s’engager avec nous, poursuit Laurent. On a été beaucoup sollicités par d’autres entrepreneurs qui souhaitaient avoir des conseils, en savoir plus sur comment on arrivait à développer nos entreprises à ce niveau, comprendre comment on fait pour avancer ensemble pour que la France devienne une vraie nation sportive, ce qu’elle n’est pas encore. » « La SportTech française a cette vision de voir grand, développe encore Julien Noronha. Il faut qu’on ait une vision européenne du sujet et à nous de conquérir le monde, parce que ça, on sait le faire. »
SF