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Spalletti puissance dix

Par Adrien Candau
5 minutes
Spalletti puissance dix

Ce dimanche, Luciano Spalletti intègre le club très fermé des entraîneurs ayant disputé au moins dix derbys de Rome. Un bon paquet de face-à-face, tous riches de leurs propres scénarios et émotions. Et avec une seule constante, immuable : Luciano Spalletti et son éternel crâne luisant, prompt à se lever du banc de la Roma afin de guider les siens pour défaire l'éternel rival.

La toute première fois

23 octobre 2005, Roma Lazio, 1-1

Le dépucelage dans le derby romain pour Spalletti, nommé à la tête de la Louve à l’été 2005. Et zéro préliminaire pour le technicien italien. La rencontre, très tendue, est ponctuée de cinq jaunes, d’un but de Totti et d’une égalisation de la tête de Tommaso Rocchi. Jusqu’ici, tout va bien. Puis, Samuel Kuffour balance un coup de coude à la Street Fighter à Paolo Di Canio : l’arbitre doit s’interposer à plusieurs reprises face au Laziale, fou de rage, tandis que les tifosi biancocelesti bouillonnent en tribune. Si bien que l’homme en noir finit par se prendre une pièce de monnaie venue des tribunes en plein dans la tronche en fin de match. Un grand n’importe quoi auquel Spalletti survit tant bien que mal, en préservant le nul.


Les câlins de Luciano, la voiture électrique de Totti

26 février 2006, Lazio-Roma, 0-2

Privée de Totti, blessée et dominée dans le jeu, la Louve l’emporte pourtant 2-0. Les ouailles de Spalletti, après leur victoire contre les Laziali, signent leur onzième succès consécutif en Serie A, record du club, qui tient toujours aujourd’hui. Du coup, Spalletti fait une distribution intégrale de câlins à ses poulains pendant que Mexès en profite pour se payer la tête de la Curva Nord. Totti, lui, descend sur le terrain dès le coup de sifflet final et, au volant d’une voiture électrique, vient savourer la victoire avec les tifosi de la Curva Sud. Normal.


L’humiliation

10 décembre 2006, Lazio-Roma, 3-0

La plus grosse branlée reçue par Spalletti dans un derby romain. Un match pourri de bout en bout qui vire à la correction après un ultime but de Mutarelli inscrit à la 73e minute. Spalletti, bon perdant, se contente de féliciter le rival pour sa victoire. Heureusement qu’il reste Francesco Totti pour faire le rageux : « J’ai des coupures de partout… Certains joueurs de la Lazio n’auraient pas dû finir le match… On est à sept points de l’Inter, mais on continue d’y croire. Nous, on se bat pour le titre, contrairement à d’autres.   »


Smoke on the water

29 avril 2007, Roma-Lazio, 0-0

Le seul derby de la capitale que Spalletti achèvera sur un score nul et vierge. RAS sur le terrain, beaucoup moins en dehors. Avant le début du match, des incidents violents opposent des ultras aux forces de l’ordre. Un joyeux bordel qui se matérialise sous la forme d’un nuage de gaz lacrymogène. Dont la fumée corrosive enveloppe une partie des ponts Duca d’Aosta et Milvio, qui sont des voies d’accès importantes pour se rendre à l’Olimpico. Ambiance.


Le chef-d’œuvre de Perrotta

31 octobre 2007, Roma-Lazio, 3-2

Le temps des prodiges pour Luciano Spalletti et ses hommes, qui termineront à trois points de l’Interminator de Roberto Mancini en Serie A, finiront meilleure attaque du championnat, et font démonstration de leur frappe offensive face à la Lazio, l’emportant trois-deux. Le clou du spectacle ? Un sombrero somptueux de Simone Perrotta, qui humilie Ballotta, le portier de la Lazio, avant de marquer le troisième but des siens.


Behrami, jouisseur tardif

19 mars 2008, Lazio-Roma, 3-2

Un derby capital comme on les aime. Bordélique, incertain et irrationnel. Il y a d’abord ce but du dos complètement invraisemblable de Rodrigo Taddei, qui marque sans le faire exprès en se protégeant d’un dégagement. S’ensuit un chassé-croisé haletant, qui voit la Lazio revenir, puis prendre l’avantage, avant que la Louve n’égalise à nouveau. Le grand final sera, lui, laziale : à la 92e minute, Behrami propulse à bout portant le cuir dans les filets romains. Et s’en va s’offrir une course folle sur la piste d’athlétisme de l’Olimpico, alors que Spalletti reste paralysé dans sa zone technique.


La testa de Julio Baptista

16 novembre 2008, Roma-Lazio, 1-0

Avec six défaites en onze matchs de Serie A, la Louve accuse un début de saison catastrophique. Il lui faudra finalement remporter le derby sur une belle tête retournée de la BestiaJulio Baptista pour lancer sa saison, en signant huit victoires lors des dix journées suivantes.


Rouge total

11 avril 2009, Lazio-Roma, 4-2

Dernier derby pour Spalletti lors de son premier cycle à la Roma. Un match avec du rouge, partout, dans tous les sens. Spalletti est prié de rejoindre les tribunes à la pause pour s’être passé les nerfs sur l’arbitre : « À la mi-temps, je suis allé parlé avec Morganti… Je lui ai rappelé qu’il était l’arbitre qui avait donné un penalty à la Lazio dans le derby l’année dernière. » Pour ne pas faire de jaloux, Tare, un dirigeant laziale, est lui aussi prié de quitter le terrain. Mais ce n’est pas fini : Panucci, Mexès et Matuzalem sont eux aussi exclus en seconde période pour s’être crus dans un remake romain de Fight Club.


Le retour du chauve

3 avril 2016, Lazio-Roma, 1-4

Revenu à ses amours romaines après cinq ans d’exil en Russie, Spalletti s’offre un derby capital aux ingrédients classiques, mais toujours aussi savoureux. Au menu : une reprise splendide de Florenzi, un but de crevard de Džeko, quelques tacles de boucher et un carton rouge côté laziale. Quatrième victoire dans le derby pour le chauve le plus célèbre de Rome. En cas de succès ce dimanche, il deviendrait le second entraîneur de la Roma après Capello ayant remporté le plus de derbys ces vingt dernières années.

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