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Sotoca : « Grenoble en Ligue 2, c’est un devoir »
Cette semaine, un barrage aller-retour entre le Grenoble Foot 38 et le Football Bourg-en-Bresse Péronnas 01 va donner le nom du vingtième pensionnaire de Ligue 2 pour l'exercice 2018-2019. Avant cette première manche au Stade des Alpes, le buteur Florian Sotoca revient sur l’actualité brûlante du GF38.
Bonjour Florian. Comment as-tu vécu ces dix derniers jours ?Le soir du match contre Sannois était très difficile. On avait les cartes en main et on a fait les cons. Tout était fait pour réussir : le stade bien rempli, nos familles présentes… En face, Sannois jouait son va-tout et ils s’en sont très bien sortis. (Victoire 3-2 de l’ESSG pour obtenir son maintien en National 1, N.D.L.R.) Ensuite, nous sommes allés au restaurant tous ensemble. Nous avions prévu d’y faire la fête en cas de montée, mais cela s’est transformé en une soirée pour être soudés dans la douleur et dire ce que nous avions sur le cœur. Tout le week-end ensuite, tu repenses beaucoup au match…
Qu’est-ce que tu as ressenti au coup de sifflet final ? En vrai, nous n’avions pas du tout imaginé ce scénario négatif. Il y en avait plusieurs, mais celui-là n’était pas envisagé. Alors quand l’arbitre siffle la fin du match, tu es juste sous le choc. Dans la vie, tu n’as parfois qu’une seule chance pour réussir. Il faut s’estimer chanceux d’avoir ce barrage, et nous allons tout faire pour le remporter.
Les événements qui suivent la fin du match sont clairement lamentables. Est-ce que tu comprends la décision de la commission sur le huis clos à venir ?
C’est logique, car ce ne sont pas des situations tolérables sur un terrain de football. Après, il faut comprendre que cela n’a rien à voir avec nos supporters qui nous suivent partout où nous allons. C’est une dizaine d’individus qui a fait des conneries, et cela pénalise tout le club. En tant que joueurs, nous en avons pris conscience. Aujourd’hui, c’est à nous de gagner dans ces conditions.
Tu étais devant ta télé pour Ajaccio-Le Havre ?Oui, j’ai vu le match en direct.
Tu trouves qu’il y a deux justices ?Pour ma part, je trouve des événements similaires aux nôtres. Ce qu’il s’est passé vendredi, c’était déjà très grave, l’AC Ajaccio pouvait s’estimer heureux de ne pas connaître de huis clos. Quand tu rajoutes le match de dimanche avec l’envahissement de terrain sur l’égalisation corse, ça fait beaucoup… C’était un match très chaud. Après, je laisse à la commission le soin de régler ce cas. Chacun balaie devant sa porte, comme on dit.
Malgré ce huis clos, les supporters du GF38 soutiendront l’équipe en dehors de l’enceinte, où un écran géant sera installé devant la tribune ouest du stade des Alpes pour suivre la rencontre. À quelle ambiance tu t’attends pour ce match aller ?
Entendre le public chanter sans même le voir, ce sera très spécial. (Rires.) Un peu de bruit, c’est mieux que rien et ça nous fera chaud au cœur. Il faut acquérir cette montée, et nous allons le faire pour nos supporters, parce qu’ils le méritent. Grenoble en Ligue 2, c’est un devoir.
Pour affronter le voisin Bourg-en-Bresse, vous avez un bon informateur avec ton coéquipier Ladkar Boussaha, transféré cet hiver du FBBP01 au GF38. Quel était son rôle cette semaine ? Ladkar a pris la parole dans les réunions collectives comme un adjoint, pour que le groupe sache à quoi s’attendre. Nous sommes allés à la recherche d’informations sur les joueurs adverses avec de la vidéo. En Ligue 2, ils prennent 87 buts en 38 matchs… Ils ne sont pas dans cette situation par hasard, mais ce sera surtout à nous de faire deux matchs pleins pour monter.
Ces deux matchs sont déterminants pour l’avenir prochain du GF38. Est-ce que de ton côté, tu lies ton destin à celui de Grenoble ? L’objectif numéro un, c’est de monter avec Grenoble. Je ne me projette pas encore sur l’an prochain, mais sur ces deux matchs. Si nous arrivons à monter, l’objectif sera atteint, et en cas de montée, il n’y a aucune raison que je ne sois pas au club la saison prochaine.
Un match à enjeu sportif comme celui-ci implique une bonne préparation mentale et physique. Comment avez-vous préparé ça ?
Le coach, Olivier Guégan, nous avait laissé trois jours de repos supplémentaires après le match contre Saint-Gratien. C’était bien, ça permettait de vraiment couper. Dès le jeudi, on s’est retrouvés, et le coach nous a parlé de façon positive, sans revenir sur cette défaite. C’était la bonne attitude à avoir. Ressasser ne sert à rien. Je sens qu’il y a toujours le bon état d’esprit dans le groupe, le même que nous mettons depuis deux ans maintenant. Il reste encore un chapitre à écrire, et c’est le plus important.
Propos recueillis par Antoine Donnarieix