- France
- Ligue 2
- Supporters
- SOS Ligue 2
SOS Ligue 2 lance sa saison
Après un semblant de victoire la saison dernière avec le décalage des matchs de Ligue 2 du vendredi de 18h45 à 20h, le collectif « SOS Ligue 2 » repart à l’offensive contre la Ligue de football professionnel et beIN Sport en militant pour un retour des matchs de L2 le samedi. On prend les mêmes et on recommence ?
Pourtant bien mal commencée, la saison dernière a plutôt été une réussite pour le collectif SOS Ligue 2, un regroupement d’associations de supporters, créé lors de la saison 2004/2005 pour lutter contre la programmation des rencontres de seconde division le vendredi. Après l’annonce, au printemps 2012, que les matchs de L2 auraient désormais lieu le vendredi à… 18h, le collectif s’est fortement mobilisé contre cet horaire, obtenant rapidement un décalage des matchs à 18h45, ce qui n’a pas suffi à le satisfaire et à arrêter sa mobilisation. Sous l’impulsion de groupes ultras comme les Red Tigers de Lens, la Brigade Loire de Nantes ou les Barbarians Havrais, puis d’autres associations pas forcément ultras, mais tout aussi motivées, de nombreuses actions ont été menées pendant les matchs amicaux de l’intersaison.
Pendant la première partie du championnat 2012-2013, les messages critiquant l’horaire ont continué de fleurir dans de nombreux stades de L2, mais aussi de L1, au point d’interpeller la Ligue de football professionnel (LFP) et le diffuseur beIN Sport, le principal visé par ces banderoles contestataires. Au point aussi d’obtenir le soutien de nombreux clubs et acteurs économiques et politiques, l’horaire s’avérant particulièrement inadapté. Résultat ? Bien que la chaîne du Qatar ait refusé de discuter directement avec SOS Ligue 2, des réunions avec des représentants du collectif, des clubs et de la LFP ont pu se tenir à l’automne dernier. Et les matchs ont été décalés le vendredi à 20h pour la deuxième partie de la saison. Mieux.
Bis repetita
Seulement voilà, les membres de SOS Ligue 2 ne se satisfont pas de ce changement, eux qui militent pour des matchs le samedi, un jour qui leur paraît plus propice à attirer du monde au stade. Ils ont donc profité du début de la saison 2013-2014 pour rappeler leurs revendications à la LFP. Via une lettre ouverte adressée à Frédéric Thiriez et diffusée aux médias, le collectif regrette qu’une nouvelle réunion de négociations, prévue depuis le mois de novembre, ne se soit jamais déroulée, malgré les « multiples appels téléphoniques auprès de Jean-Pierre Hugues, directeur général de la LFP » . Surtout, il fait part de nouvelles propositions. La programmation de 4 matchs le vendredi et de 4 matchs le samedi (au lieu de 8 le vendredi soir), sauf l’hiver où il suggère que tous les matchs aient lieu le samedi, vraisemblablement l’après-midi. Il demande également « l’augmentation des délais de programmation des matchs d’une semaine (…) à quatre semaines » , afin de pouvoir organiser les déplacements. Sans doute soucieux de ne pas froisser la Ligue et son président, les rédacteurs de la lettre soulignent leur volonté « d’instaurer un dialogue régulier » et « d’améliorer les relations avec les supporters » .
Un nouveau feuilleton ?
Manque de pot, la lettre ouverte, envoyée en recommandé au président de la LFP, et la dernière action du collectif organisée début août dans de nombreux stades n’ont pas vraiment été du goût du président de la LFP. Pierre, un des responsables des Red Tigers, développe pour So Foot : « Frédéric Thiriez a envoyé un message à tous les présidents de Ligue 1 et de Ligue 2 pour interdire toutes les banderoles liées aux horaires des rencontres ou à beIN Sport. Nous, on ne peut plus rien rentrer… » Une stratégie brutale que regrette Pierre. « Le but du collectif SOS Ligue 2, c’est vraiment d’ouvrir un dialogue avec des revendications légitimes. Sans aucune insulte ou autre. Pour nous, ce qu’ils ont fait là, c’est presque une aubaine. Il n’y a pas mieux pour les décrédibiliser… » explique-t-il. Dans la journée de samedi, So Foot a tenté de joindre le service de presse de la LFP, sans succès. Mais nul doute qu’il ne s’agit là que du premier épisode d’un nouveau feuilleton.
Antoine Aubry, avec Quentin Blandin.