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Sorlin : « On n’a jamais volé un match»

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Sorlin : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>On n&rsquo;a jamais volé un match»

L'Évian Thonon Gaillard vient de décrocher son sésame pour la Ligue 1. Un exploit plutôt surprenant, dont l'un des principaux acteurs fut l'ancien Rennais Olivier Sorlin. Arrivé au club l'été dernier, il retrouvera la Ligue 1 à 32 ans, dans l'espoir de briller encore un peu au plus haut niveau.

Bon, maintenant que la montée est acquise, il ne reste plus à Évian qu’à assurer le titre… Face à Metz, 17e, ça devrait être du gâteau ?

Non, rien n’est facile. On sait que ça a été compliqué pour les Messins tout au long de la saison, ils ont été relégables pendant un bon bout de temps, mais ils viennent tout juste de se sauver, et ils pourront jouer avec un poids en moins. Et puis nous, on accuse une certaine décompression après la montée, il va falloir qu’on se remette dedans. Mais ça me paraît important qu’on aille chercher le titre… C’est toujours une ligne en plus sur le palmarès.

Qu’est-ce que vous avez fait pour fêter votre accession en Ligue 1 ?

Il y avait une petite soirée organisée à Paris, juste après le match contre Reims. On a fêté ça entre nous. Et puis il y aura une autre soirée après la dernière journée contre Metz… Avec les partenaires, cette fois.

On peut dire que tu as eu le nez creux, en signant à Évian en début de saison… Est-ce que tu as vite senti, au sein de l’effectif, que la montée est un objectif raisonnable ?

Bah, je ne sais pas si j’ai eu le nez creux ; moi, j’ai signé ici pour un projet sur deux ans, qui visait à faire monter le club en Ligue 1. Bon, finalement, on a réussi dès la première année, et c’est tant mieux. Lors des premiers contacts avec le club, en août dernier, Évian était déjà dans les premiers, avec quatre victoires en cinq matches. Ils surfaient sur une très bonne série, et ce n’était pas dû au hasard. Pourtant, au début, on ne parlait pas de montée. Quand je suis arrivée, on a fait match nul, et puis on en a pris cinq à Dijon. Alors bon…

Quand avez-vous commencé à croire en cette accession en Ligue 1 ?

Après les vacances de Noël. On était encore dans les premiers, on était régulier, alors le club a changé d’objectifs. On s’est dit : « Bon, nous en sommes là, on va essayer d’aller au bout » . Il faut croire qu’on a eu raison, puisqu’on est resté dans les trois premiers tout au long de la saison ou presque.

Quelle est la principale force de l’effectif ?

Je crois que c’est un ensemble, un mélange d’insouciance et d’expérience. On avait de jeunes joueurs qui ne connaissaient pas la Ligue 2, encadrés par des anciens… Les uns comme les autres sont toujours à l’écoute. Les bons résultats nous permettaient de jouer sans nous mettre la pression. On a une vraie force de groupe… Mais je crois que ce qui a surtout fait la différence, c’est qu’on a toujours su répondre présent lors des matches décisifs. On a gagné au Mans, à Sedan… Et on a également gagné à Boulogne, alors qu’on était dans une mauvaise passe…

Comment expliquer que les équipes habituées à la Ligue 1, telles que Le Havre, Metz ou Nantes, ne soient pas parvenus à faire la différence face à des équipes plus inexpérimentées à ce niveau de la compétition, dont vous faites partie ?

C’est leur problème, je ne sais pas ce qu’il se passe chez eux. Franchement, j’en sais rien. C’est évident qu’il y a des choses qui ne tournaient pas rond, mais c’est déjà bien assez compliqué de se concentrer sur un groupe, alors je ne m’intéresse pas à ce qu’il se passe ailleurs.

D’ailleurs, est-ce vraiment une bonne chose pour la Ligue 1, que des équipes comme Évian et Dijon puissent y accéder ?

Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou non, mais tout ce que je peux dire, c’est qu’on l’a mérité. Que des équipes plus huppées en Ligue 2 ne soient pas parvenues à terminer sur le podium, ou que des équipes comme Monaco ou Lens soient proches de la relégation en Ligue 1, c’est dommage, mais c’est leur problème. Je ne pense pas que quiconque puisse nous en vouloir. On n’a jamais volé un match…

Est-ce que l’exemple d’Arles-Avignon, monté en Ligue 1 sans y être vraiment préparé et qui en a payé le prix, n’est pas un peu effrayant à l’heure de rejoindre l’élite français ?

(énervé) Pourquoi il nous arriverait la même chose ? Chaque club a sa politique et ses moyens, non ? Est-ce qu’on est prêt ou non, on verra ça l’année prochaine. Mais une chose est sûre, c’est qu’on jouera avec nos moyens, en continuant de faire ce qu’on sait faire… On a certainement moins de qualités individuelles que des équipes comme Le Mans, pour ne citer qu’eux, mais nous avons un meilleur groupe, et c’est pour ça qu’on monte en Ligue 1.

Il est assez étonnant qu’une équipe aussi inexpérimentée à ce niveau de la compétition ait su gérer la pression pour rester sur le podium tout au long de la saison…

Oui, surtout qu’à partir du mois de janvier, nous étions attendus à chaque match comme l’un des leaders du championnat. Avant, au début, les gens pensaient que notre dynamique allait s’estomper, que c’était juste une bonne série… Les choses ont vraiment changé après notre victoire en Coupe de France contre Marseille (ndlr : en 16e de finale, qualification 3-1 contre l’OM). Les média commençaient à parler de certains de nos joueurs, de la dynamique de l’équipe… Mais au final, on n’a finalement pas eu à gérer quoi que ce soit. Quand nous traversions une mauvaise passe, les autres derrière nous n’arrivaient pas à enchaîner les bons résultats. Ils ne parvenaient pratiquement jamais à nous passer devant. Donc ça nous donnait encore plus de confiance : même quand on ne gagnait pas, on restait devant.

Quelle part de cet exploit revient à Bernard Casoni, arrivé au club en janvier 2010, et qui retrouvera la Ligue 1 en août prochain, après deux montées consécutives ?

Déjà, c’est un gagneur. Il ne laisse pas passer le moindre détail. Il parle beaucoup, il sait rigoler avec tout l’effectif. Et puis il a su gérer son groupe tout au long de sa saison : certains joueurs ont pris davantage d’importance dans l’équipe au fur et à mesure de la saison, par exemple. Mais son vrai point fort, c’est la communication, avec tout le monde… Il est toujours à l’écoute, et il sait parfaitement géré un groupe, humainement. Je ne me rappelle pas avoir autant discuté avec un autre entraîneur…

Comment s’est passée ton expérience en Grèce, au PAOK Salonique (entre janvier 2009 et l’été 2010) ?

Sportivement, ça a été intéressant. J’ai joué la Coupe d’Europe, le club jouait le haut de tableau, et on a fini par se qualifier pour la Ligue des Champions (ndlr : le tour préliminaire, en fait, et le PAOK ne l’a pas dépassé, battu par l’Ajax). J’ai vécu des moments inoubliables avec les supporteurs, avec le staff, et je me suis fait un tas d’amis. Et puis ça m’a permis de prendre de la distance avec le championnat de France…

Ah bon ? Tu en avais besoin ?

Disons que ça faisait six ou sept ans que je côtoyais les mêmes joueurs, les mêmes équipes… Toujours les mêmes entraînements, le même train-train. J’avais besoin de changer d’air, de voir autre chose.

On imagine que ton rôle au sein de l’effectif d’Evian a été, en plus de ton apport sur le terrain, de distiller ton expérience auprès des jeunes joueurs ?

J’ai été recruté en partie pour ça, pour mon expérience. Au début, c’était un peu compliqué… Je suis arrivé sur la pointe des pieds, je ne voulais pas m’imposer ou tout chambouler. J’ai pris le temps de parler avec les gars, je me suis appliqué à être bon sur le terrain, et gagner la crédibilité qui allait me permettre de pouvoir parler à mes coéquipiers ensuite. Ensuite, les jeunes sont toujours demandeurs de conseils, et à la recherche de détails pour progresser.

On t’imagine donc ravi d’avoir l’occasion de retrouver la Ligue 1, depuis ton départ de Rennes en milieu de saison, il y a deux ans ?

On ne va pas se mentir : c’était l’une de mes dernières chances de retrouver la Ligue 1. Moi, je n’ai rien à prouver à qui que ce soit, mais ce sera un grand plaisir de revenir. Quand je suis parti de Grèce, je n’ai pas eu la moindre offre d’un club de première division… Alors voilà, je vais redécouvrir la Ligue 1 à 32 ans. Sans être revanchard pour autant…

Propos recueillis par Julien Mahieu

Caen : nouvelle direction pour une nouvelle vie, vraiment ?

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