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- Ce qu'il faut retenir de la 36e journée
Sochaux rugit toujours
Le miracle Hervé Renard est en train de se produire. Avec une septième victoire en 2014, Sochaux n'a plus qu'un point de retard sur la dix-septième place à deux journées de la fin. Et si c'était ça, la plus belle histoire de la journée ?
Renard, chenapan
Quand Hervé – Jamie Lannister – Renard est arrivé dans le Doubs avec son sourire trop blanc et ses cheveux beaucoup trop beaux, on a senti le truc bizarre. Pour son premier match, l’ancien coach de la Zambie en colle deux à Monaco alors qu’il est mené 2 à 0 au bout de 15 minutes. Tout sauf un hasard. À deux journées de la fin, les Sochaliens sont encore là. Après leur victoire contre Nice, hier dimanche, ils n’ont plus qu’un point de retard sur le 17e Évian Thonon Gaillard. Des Hauts-Savoyards qu’ils retrouveront lors de l’ultime journée… Autant dire que rien n’est perdu chez Peugeot. Avec Renard, les Lionceaux se sont relevés. Notamment lors du dernier mercato où Ayew, Sunzu, Sinkala, Pelé, Marange et le non-départ de Corchia ont changé le visage de cette équipe moribonde. C’est simple, Sochaux a maintenant le vent en poupe et tout le monde aimerait que le club doubiste reste en Ligue 1. En tout cas, sur ce qu’ils ont montré hier et contre le PSG le week-end dernier à Bonal, ils ont des arguments. Hervé Renard est quand même le premier entraîneur à comprendre Jordan Ayew. Un miracle.
Vous avez raté Valenciennes – Bordeaux et vous n’auriez pas dû
Des joueurs nordistes qui viennent en bus au stade pour ne pas être bloqués à la fin, des banderoles dans tous les sens, des sifflets, des noms d’oiseaux, un président de Valenciennes qui tire la tronche, un Mathieu Dossevi qui sort sous les insultes, des « olé » à chaque passe bordelaise et, pour clôturer le tout, un penalty raté pour les locaux. Décidément, Valenciennes est tombé en Ligue 2 dans une ambiance bien sympatoche. Battus par Bordeaux et un but de Julien Faubert (0-1), les joueurs d’Ariel Jacobs ont validé leur ticket pour la L2 en même temps que leur 21e défaite de la saison. Beaucoup trop pour un groupe déjà amoché par les tournures de la saison. Pour couronner le tout, le « Barça du Nord » doit trouver entre 8 et 10 millions d’euros avant le 30 juin sous peine de déposer le bilan. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas…
L’analyse définitive du week-end
Les arbitres sont-ils vraiment nuls ? Florian Raspentino qui voit son but refusé à la dernière minute contre Lille sans vraiment savoir pourquoi. Dario Cvitanich pris en grippe par M. Fautrel. Bruno Ecuele Manga qui se demande encore comment il a pu être expulsé contre Ajaccio… Bref, les arbitres de Ligue 1 ont encore fait un solide week-end sur les différentes pelouses de l’Hexagone. Si le corps arbitral ne prenait pas la fâcheuse habitude de s’égarer chaque semaine, on ne dirait rien, mais force est de constater que la Ligue 1 connaît son lot d’erreurs manifestes à chaque journée. On s’interroge depuis un certain temps sur le niveau de l’arbitrage made in France. Il faut se dire les choses, c’est pas terrible.
La polémique de la machine à café
L’OM joue-t-il mieux depuis la rumeur Bielsa ? En tout cas, depuis que l’Argentin est annoncé à Marseille, l’équipe gagne de nouveau. Que ce soit à Montpellier ou face à Lyon ce dimanche, il se passe quelque chose à l’OM. Jérémy Morel donne des caviars, Souley Diawara plante des buts, Gignac est devenu le meilleur buteur français de Ligue 1, Thauvin se discipline et même Cheyrou a retrouvé une seconde jeunesse. Dans les travées du Vélodrome, alors que rien n’est signé, l’Argentin a déjà eu le droit à ses banderoles de bienvenue et son petit tifo en Virage Sud. Comme quoi, à Marseille, on ne fait décidément jamais rien comme tout le monde. Quoi qu’il en soit, l’OM s’est payé l’OL à la maison (4-2) et peut même rêver à la cinquième place à deux journées de la fin. Si l’OM termine européen, Bielsa aura d’ores et déjà réussi sa saison. Génie.
Le top 5
– Romain Hamouma (Saint-Étienne). Une minasse dans les ficelles et une place européenne assurée pour Sainté. Le MVP du Forez, c’est lui.
– Kossi Agassa (Reims). Nice aime le gardien de Reims. En stoppant le penalty scandaleusement tiré par Mongongu, le portier rémois maintient Nice en Ligue 1. – Papi Djilobodji (Nantes). Le plus beau coup de coude de la saison. Un direct sur la tempe de Ben Yedder. Net et sans bavure. Rouge, bien entendu. – Nemanja Pejčinović (Nice). Le Serbe revient de blessure, il est en fin de contrat et, histoire de fêter ça, il remplace Bodmer – blessé – à Bonal avant de claquer un « CSC » dégueulasse dix minutes plus tard. Coaching.– Milan Biševac (Lyon). Sur les quatre buts de l’OM, trois sont pour sa gueule. Garde n’en pouvait plus et a préféré le sortir à l’heure de jeu, alors que Jean-Michel Aulas a déclaré que l’absence de Baky Koné était un obstacle pour sa défense. C’en est trop. Milan ne Serbe à rien.
Le geste
Le Vélodrome qui offre une standing ovation à Souleymane Diawara lors de sa sortie. Le défenseur sénégalais, en fin de contrat, devrait quitter l’OM en fin de saison. Il méritait bien une sortie à la David Beckham.
Ils ont dit
« La honte, c’est de faire partie de l’équipe qui a fait descendre le club. » David Ducourtioux, ballon d’eau plus très fraîche. « On n’aboie pas beaucoup. » Claude Puel, passion mutisme. « Je suis très agacé. Dans la difficulté, on doit rester avec ses coéquipiers. C’est dommage. Milan viendra s’excuser. On n’abandonne pas le navire comme ça. » Jean-Michel Aulas, père fouettard.
Le tweet
Au-delà de son but au Vélodrome – le 102e en Ligue 1 – Bafé Gomis a tenu à s’expliquer sur sa petite saute d’humeur. On y parle de Romao, de Pierre Ménès et de gros mots.
Sinon @AlaixysRomao insulte @BafGomis et @PierreMenes sur le terrain. Explication nocturne du gone #OMOL pic.twitter.com/lOTKxLGLcE
— Charles Chevillard (@CharlesCHT) 5 Mai 2014
La stat : 5
Le nombre de relégations que comporte le CV d’Anthony Le Tallec : Le Havre (02/03), Sunderland (05/06), Le Mans (09/10), Auxerre (11/12) et Valenciennes (13/14).
Par Mathieu Faure