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Sochaux : « Omar m’a réveiller  »

Par Arnaud Clement
4 minutes
Sochaux : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Omar m&rsquo;a réveiller <span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

Pour sa première sur le banc sochalien contre Valenciennes (2-0), Omar Daf a donné raison à Éric Hély, qui ne s'est pas accroché comme une sangsue à sa place pour redonner un nouvel élan. Le tout par des méthodes simples de vieux sage et quelques ajustements. Payants cet après-midi à Bordeaux ?

Ce soir, Omar Daf en aura probablement fini avec sa mission intérimaire sur le banc du FC Sochaux-Montbéliard, comme un bon ouvrier qui aurait suppléé son ancien supérieur hiérarchique au poste de chef d’équipe dans les usines PSA accolées au stade Bonal. Avec, en cas de défaite, le sentiment d’un devoir en partie accompli malgré de maigres armes dans le métier, au mieux, la satisfaction d’avoir sorti le club de cette zone rouge qui colle à la peau des Lionceaux depuis très – trop ? – longtemps. Avec leur victoire contre Valenciennes, Cédric Kanté et ses partenaires ont en tout cas donné raison à l’état-major de la maison de filer les clés au lion de la Teranga pour le fameux choc psychologique, et non à Bernard Genghini, adjoint d’Hély, que la rumeur envoyait en remplacement de ce dernier. De l’ancien directeur sportif ou responsable de la cellule de recrutement, le président historique Jean-Claude Plessis dit qu’il « aurait déjà franchi le pas s’il l’avait vraiment voulu. Bernard, c’est une superbe carte de visite quand vous vous adressez aux grands clubs comme l’Inter ou le Real. Un ambassadeur doublé d’un œil particulier, mais pas un coach. Mais c’est un « bileux » pendant un match. » À partir de là, même néophyte, le choix de Don Omar se justifiait de lui-même, lui qui avait été rapatrié de Brest à l’été 2012 en vue de sa reconversion dans l’encadrement, après treize années à cavaler sous le maillot sochalien.

L’homme aux glaçons dans les protège-tibias

Calcul malin donc que d’avoir choisi l’homme aux 263 matchs sous le maillot franc-comtois. D’une part, il connaît la maison – autour de la formation et des jeunes pousses encadrés par d’établis anciens pour une éclosion des talents avant retour sur investissement – ou encore son histoire, lui qui n’a jamais été flamboyant, mais toujours là, dur sur l’homme. Aussi bien en D2 pour ferrailler à Gueugnon à la fin des années 90, après être débarqué dans le Doubs à 19 ans en provenance de CFA et du CS Thonon-les-Bains, que pour le jeu flamboyant des joutes européennes face au Borussia Dortmund en C3. Pour bâtir un discours, forcément, ça compte, comme le pense un autre illustre ancien, Michaël Isabey : « Il a toujours eu ce sérieux et cette rigueur, mais aussi un calme et cet esprit hyper posé qui font sa particularité. Pour un effectif en difficulté, ça ne peut être qu’un plus. » L’extrême sagesse et ce rôle de grand frère que personne ne saurait mettre en doute est l’autre grande force d’Omar Daf. Jean-Claude Plessis a un exemple qui lui vient en tête lorsqu’il s’agit d’illustrer cette aura : « Quand on avait des problèmes avec des jeunes Africains du centre de formation ou de l’effectif, j’en discutais avec lui et en peu de temps, tout était réglé. De par sa très bonne éducation ou sa conduite exemplaire, il dégage une autorité naturelle qui ne laisse personne insensible. » On parle là d’un garçon qui, en 2004, malgré une périostite aiguë qui lui mitraillait les tibias, ne refusait pas les convocations en équipe du Sénégal, pour aller jouer. Comment tenait-il ? En plaçant des glaçons dans ses protège-tibias.

Des retouches tactico-techniques

Trouver les mots, redonner confiance, responsabiliser des garçons en manque flagrant de confiance sur les sept premières journées, voilà à quoi s’est donc attelé le natif de Dakar durant les 48 heures qui ont précédé la victoire à Valenciennes. Et même si VA a frappé deux fois plus que les Doubistes (17 tirs à 9) ou eu la possession (41-59%), Sochaux a été chercher la victoire grâce à un engagement et un enthousiasme en partie retrouvé. « J’étais au stade contre Lille et contre Valenciennes et c’était vraiment le jour et la nuit dans les intentions. J’ai vu deux équipes différentes franchement » , souligne Michaël Isabey. Aussi parce qu’avec son staff, Omar Daf a procédé à des ajustements bien sentis. D’abord pour les hommes, avec des choix forts, comme la titularisation de Guerbert derrière l’attaquant ; celle de Carlao, l’anti-défenseur par excellence, à la récupération ; ou celle de Dias, malgré son rendement limité dans le jeu, pour sa patte folle à cible chercheuse. En plus d’offrir le deuxième but à Carlao, celui-ci a manqué d’amener un autre but, pour Zouma cette fois, sur une autre phase similaire sauvée par Penneteau. Pour une équipe qui se cherche dans le jeu, forcément, les coups de pied arrêtés comptent beaucoup, y compris défensivement. Et là est précisément l’autre apport de Daf, avec un abandon de la zone pour un retour au marquage individuel, qui a engendré très peu de situations chaudes. « Quand on est en difficulté dans un domaine, changer les habitudes ou responsabiliser les mecs peut être une bonne solution. Et ça a marché » , retient Michaël Isabey. Et comme dans le jeu, Bordeaux est actuellement aussi sexy que Tatie Danielle, on peut penser que ces phases pèseront à Chaban-Delmas.

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