- Ligue 2
- J38
- Sochaux/Grenoble (3-1)
Sochaux et Auxerre, le combat continue
Sauvés tous les deux à la dernière journée de Ligue 2, le FC Sochaux-Montbéliard et l’AJ Auxerre peuvent souffler un grand coup après une saison très compliquée sur le plan sportif. Pour remédier à cette mauvaise passe, un grand changement de mentalité est à prévoir dès cet été pour les deux clubs. Et vite...
D’un côté, deux titres de champion de France, deux coupes de France, une Coupe de la Ligue et une demi-finale de C3 en 1981. De l’autre, un titre de champion de France, quatre coupes de France, une demi-finale de C3 en 1993 et un quart de finale de C1 en 1997. Avec ses deux palmarès et ses épopées européennes, le FC Sochaux-Montbéliard et l’AJ Auxerre font envie à plus d’un club français actuellement pensionnaire de la Ligue 1. Pourtant, ces deux monuments du football hexagonal sont en pleine période de crise, à végéter dans le ventre mou de la Ligue 2 voire commencer à se faire peur dans le bas de classement de l’antichambre de l’élite national. Grâce à un succès contre Grenoble (3-1) et un match nul contre Valenciennes (1-1), les Lionceaux et l’AJA sont parvenus à sauver leur tête d’une double confrontation contre Le Mans, revenu d’entre les morts. Est-ce la fin du cauchemar ? Cela reste encore à prouver…
Pire saison de l’histoire de Sochaux en Ligue 2
Pour Sochaux, le mal est profond. Cantonnés au statut de barragiste avant le dénouement de la dernière journée, les Doubistes ont joué l’un des matchs les plus importants de leur histoire dans un stade vide, huis clos oblige. Peut-être un mal pour un bien, tant l’ambiance vécue lors de l’antépénultième journée face à un Red Star condamné au National à l’issue de la soirée était pénible. Battu dans les dernières minutes de la partie (1-2), le FCSM s’engluait alors dans un sacré pétrin avec la démission de son président Wing Sang Li, homme d’affaires victime d’une mise en faillite personnelle, et la convocation du club devant le tribunal de commerce pour juger de sa pérennité administrative. Au milieu de ce capharnaüm, Sochaux est pourtant parvenu à se faire violence contre le GF38, sans oublier de frôler la correctionnelle sur l’égalisation de Romain Grange (52e, 1-1).
À cet instant précis, un second but isérois aurait virtuellement envoyé Sochaux à l’échelon inférieur puisque Béziers s’offrait déjà le scalp de Nancy (3-0). Heureusement pour les locaux, l’affaire se décantait favorablement grâce à la pugnacité de Cyrille Bayala (68e, 2-1) et le sang-froid de Franck Etoundi (83e, 3-1). Grâce à cette victoire, Sochaux grappille une place et acquiert son maintien au bout du suspense. Cependant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : avec 19 défaites en 38 journées et 41 points au compteur, les hommes d’Omar Daf réalisent la pire saison de l’histoire du club dans toutes ses années passées en Ligue 2. La fin d’une longue saison faite de mille et un bricolages, notamment la mise sous tutelle par le Deportivo Alavés, finalement mise en échec en décembre. Un bazar intégral qui devrait servir de sévère avertissement pour les saisons à venir.
Auxerre, l’antidote Furlan ?
À 244 kilomètres à vol d’oiseau, l’AJ Auxerre pouvait dans le même temps essuyer la sueur de son front à la suite d’un exercice 2018-2019 pour le moins délicat. Régulièrement mis en difficulté depuis sa relégation en Ligue 2 il y a sept ans, les Icaunais se retrouvaient dans une situation bancale avant de terminer la saison, sans être sûr à 100% d’éviter le barrage pour affronter le troisième du championnat de National 1. À la suite du match nul contre le VAFC, le président Francis Graille laissait éclater ses sentiments au micro de la chaîne beIN Sport. « C’est un immense soulagement car nous avons souffert jusqu’à la fin. Ce match est à l’image de notre saison : nous marquons vite, nous avons des occasions pour mener de deux ou trois buts, et nous ne les marquons pas. Derrière, on recule, on doute… Enfin, tout cela est derrière nous. »
Pour préparer l’avenir, le président auxerrois s’est également exprimé sur l’arrivée imminente de Jean-Marc Furlan en tant qu’entraîneur. Auteur de quatre montées en Ligue 1 dans sa carrière (2005, 2012, 2015 et 2019), l’ancien coach du Stade brestois pourrait amener un vent de positivisme à l’Abbé-Deschamps. « Nous avons une certitude, c’est que les idées de notre futur entraîneur nous plaisent, confirme Graille face à la caméra. Jean-Marc sera avec nous l’année prochaine, et nous allons bientôt officialiser cela dans les prochaines semaines. Si je suis heureux ? honnêtement, c’est un métier où il faut souffrir beaucoup… Étant donné que nous avons un peu de plaisir ce soir, autant en profiter ! » Avant de très vite se remettre au travail.
Par Antoine Donnarieix