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Sneijder-Inter : Gagnant-gagnant

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Sneijder-Inter : Gagnant-gagnant

C'est simple, quand Wesley Sneijder est aligné sur la pelouse, l'Inter est tout simplement invincible. Une statistique qui dit tout de l'ampleur de l'influence du lutin hollandais sur le jeu nerazzurro. Mais aussi de la dimension prise par le génie batave en Italie.

L’avènement de Wesley Sneijder devait se situer à Madrid. Après seize années passées en couveuse à l’Ajax, il gagne sa libération vers l’Espagne en juin 2007 pour 27 millions d’euros. Seul Ruud Van Nistelrooy avait jusqu’alors rapporté davantage d’argent à ses éleveurs hollandais (30 millions du PSV à MU). Star du mercato merengue, le petit meneur de jeu se met illico la Maison Blanche dans la poche. Ouvertures de grande classe, aisance technique en osmose avec les canons locaux, et sa grande spécialité, les coups-francs téléguidés. Que ses balles retombent abruptement sous la barre, ou aux ras des poteaux, l’Oranje ne tire jamais à blanc.

Deux ans après des débuts qui avaient rendu Marca hystérique ( « maradonian » avait titré le quotidien pro-Real), la valeur Sneijder a toutefois subi une sévère décote sur les marchés : le Batave passe à l’Inter pour près de la moitié de sa valeur madrilène (16 millions). Là-aussi, débuts fulgurants. A peine a-t-il eu le temps de prendre les clés de sa chambre d’hôtel, que Mourinho le jette dans la fosse aux Lions pour le derby de la Madonnina et va jusqu’à lui donner les clés du jeu nerazzurro. Dès la 35e minute, son mètre soixante-dix fait péter les plombs à Gattuso, exclu, et la barre tremble sur deux de ses frappes.

Un style unique

Crack d’un été à Madrid, l’effet Sneijder se prolonge à l’Inter. Après six petit mois de présence dans la Botte, il est devenu le joueur majeur du dispositif mourinhien, et peut-être même le plus fluoriclasse de tous les fluoriclasse de la Serie A. Une importance qui inspirera ce commentaire élogieux au grand Jose : « On est dépendants de Wesley Sneijder, pas de doute là-dessus, il a un style unique dans notre effectif. C’est étonnant qu’un joueur si fondamental pour nous n’était qu’un remplaçant au Real Madrid » . Après un compliment, le Mou n’a évidemment pas pu s’empêcher de faire preuve de perfidie. Mais il doit tout autant savoir que les dirigeants merengues les raisons pour lesquelles Sneijder n’a pu y approfondir sa calvitie.

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Bouché dans l’axe congestionné de la Maison Blanche, le Hollandais n’a pu prendre en main le jeu de solistes madrilènes, ou le manœuvrer en duo, comme en sélection nationale, avec un Van der Vaart aussi brillant qu’inconstant. Privés de joueurs de couloirs, à l’exception d’Arjen Robben, le trou de la sécurité sociale à lui tout seul, et de l’intermittent du spectacle Robinho, Bernd Schuster puis Juande Ramos ont finalement pris le parti d’excentrer sur la droite la toupie hollandaise. Un positionnement où le petit étouffe. Car si Sneijder est un joueur vif, au pivot imparable, sa pointe de vitesse n’a toutefois rien de celle d’un joueur de couloir d’exception. Ce qu’aime l’enfant prodige de l’Ajax (il existe une photo où Rijkaard caresse sa petite tête blonde de benjamin), c’est disposer du contrôle des opérations, se mettre le plan de jeu devant lui, créer le décalage, prendre à revers l’adversaire d’une passe all-star, ou allumer un pétard des 20 mètres, son arme fatale.

Cadre idéal

A l’inverse du Real, l’Inter lui offre tout cela à la fois, simplement car la nature a horreur du vide. A Milan, l’axe de la partie supérieure de l’entre-jeu est sien, tout entier, dénué de gêneurs. Stankovic reste dans son couloir ou en retrait, Eto’o est trop intelligent pour venir le contrarier, et Milito ne pompe son oxygène qu’aux alentours de la surface. A Milan, le lutin hollandais a trouvé un cadre idéal à son épanouissement. Six mois en Lombardie ont suffi à lever les doutes quant aux limites de son talent que deux ans à Madrid n’avaient pas suffi à dissiper : élevé à l’école Ajax, où la balle court plus que les joueurs, la friandise hollandaise avait-elle vraiment le volume pour s’imposer chez les plus grands ?

Ex de la fabrique d’Amsterdam, et rival milanais, Clarence Seedorf a apporté une réponse sans ambiguïté : « Ils ont joueur vraiment extraordinaire maintenant. Il fait de vraies différences et amène un surplus de qualité dans cette équipe » . Propos tenus après un derby que quitta le meneur interiste dès la 27e minute. Car si Sneijder fait autant craquer Mourinho, c’est sans doute aussi parce que les deux hommes partagent talent et (sale) caractère. Depuis son arrivée en Lombardie, le Batave n’a disputé que 15 matches sur 23 possibles de Serie A, la faute à deux expulsions, et à de menues blessures, son autre péché mignon. Reste un doute à lever, alors que l’Inter se trouve à la croisée des chemins, avec un Milan AC revenu à quatre petits points, et un maigre but d’avance à défendre à Stamford Bridge, Sneijder va-t-il continuer à grandir pour se montrer décisif dans le money-time ?

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