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Six choses à savoir sur Miroslav Stoch

Par Matteo Amghar, avec Julien Duez
5 minutes
Six choses à savoir sur Miroslav Stoch

Alors que Chelsea et le Slavia Prague s’affrontent pour la deuxième fois de leur histoire, un seul homme a porté les couleurs des deux clubs : Miroslav Stoch. Arrivé chez les U18 des Blues en 2006, le Slovaque n’a jamais réussi à percer en quatre saisons passées dans l’Ouest de Londres. Ce jeudi, il a l’occasion de se venger d’un club qui ne lui a pas fait confiance plus de 40 minutes, éclatées sur cinq malheureuses rencontres. Mais Miroslav Stoch est bien plus qu’une erreur de casting. Voici six choses à savoir sur lui.

1. Chelsea, je t’aime moi non plus

En 2006, Miroslav Stoch a dix-sept ans et le statut de grand espoir du championnat slovaque. De quoi lui offrir l’espoir de voir débuter sa carrière en Ligue 1. Mais son essai chez les Aiglons niçois de Frédéric Antonetti se révèle non concluant. Tant pis pour le Gym, le natif de Nitra s’envole pour Chelsea. Sa première saison chez les Blues, « Miro » la passe avec les jeunes, mais lorsqu’il est promu en équipe première, il ne fait pas grand-chose de plus que chauffer le banc. Pour preuve, son temps de jeu cumulé sur trois saisons s’élève à 40 faméliques minutes de jeu, partagées entre quatre matchs de championnat et un de FA Cup, le tout sous les ordres de José Mourinho, Avram Grant, Luiz Felipe Scolari et Guus Hiddink. Rien que ça. Autant dire qu’il a vite disparu des radars. Pour preuve, lorsque Chelsea met en vente les billets pour son quart de finale de C3, le site des Blues indique que leur adversaire s’appelle… Sparta Prague. Un mauvais poisson d’avril ? Malgré l’amour que Stoch porte pour son ancien club, cet affront lui donne une raison supplémentaire de jouer la carte de la vengeance.


2. Héros batave

Pas outrageusement maso, Miroslav quitte Londres pour les Pays-Bas en prêt lors de sa dernière année de contrat. Le voici au FC Twente et c’est une excellente décision. Le 2 mai 2010, on joue la dernière journée d’Eredivisie et le club d’Enschede se déplace sur la pelouse du NAC Breda. En ligne de mire, le titre de champion. Blaise N’Kufo, coéquipier de Miro sur le front de l’attaque, raconte cet après-midi particulier : « On mène très tôt au score, puis on peine à marquer le but du break. » Un but encaissé et Twente laisserait en effet échapper la couronne de champion au profit de l’Ajax. Mais à la 74e minute, c’est la « délivrance générale » , pour reprendre les mots de l’international suisse. Miroslav Stoch crochète son adversaire côté gauche, parvient à se mettre sur son pied droit et enroule une frappe qui vient se loger dans le petit filet opposé. Le Slovaque vient d’offrir aux supporters un titre qui leur échappait depuis 1926.


3. Une volée pour l’histoire

Ayant pris goût aux voyages, « Miro » prend ensuite la direction de la Turquie et, plus précisément, de Fenerbahçe. Sur les rives du Bosphore, il remporte un nouveau championnat et deux coupes nationales, mais surtout, il obtient son premier trophée personnel : le prestigieux prix Puskás. Il faut rembobiner au 3 mars 2012. Ce jour-là, Fenerbahçe reçoit Gençlerbirliği. Il ne faut pas deux minutes pour que le Şükrü Saracoğlu Spor Kompleksi ne soit piqué au vif. Les Stambouliotes obtiennent un corner côté droit, c’est le Brésilien Alex qui se charge de le tirer. Le ballon est millimétré et Miroslav Stoch, posté aux dix-huit mètres, le reprend directement de l’intérieur du droit pour envoyer un missile en plein dans la lucarne. De quoi renvoyer Benjamin Pavard bosser ses gammes. En fin de saison, il remporte logiquement le prix du plus beau but de l’année face à de sérieux concurrents comme Falcao et Neymar. Eh non, les plus belles frappes slovaques ne proviennent pas forcément de la patte de Marek Hamšík.


4. Sisi la famille

Un petit tour sur le compte Instagram de « Miro » permet de comprendre que sa femme Pauli et son fils Tobias sont sans conteste les deux personnes qui comptent le plus pour lui. Pour preuve, le Slovaque s’est carrément fait tatouer le visage de son rejeton en grand format sur le pectoral gauche.


5. Maîtrise de l’outil connecté

Ce vrai ailier à l’ancienne possède la particularité d’avoir son propre site Internet. Un outil tendrement désuet, mais indispensable pour en savoir plus sur celui qui compte 55 sélections avec la Slovaquie. On y apprend par exemple, pêle-mêle, son amour pour les comédies et les films d’horreur, le poulet frit, les deux Ronaldo et le Kofola, un cola made in Tchécoslovaquie.


6. Le Slavia, je te veux si tu veux de moi

Et quand on lui demande son club préféré, il y en a deux : le Barça… et Chelsea. Stoch attendait donc les retrouvailles avec les Blues depuis longtemps. « Pour moi, c’est fantastique ![…]Je suis un fan de Chelsea depuis que je suis enfant et je regarde tous leurs matchs » , raconte-t-il sur le site du Slavia. Mais les retrouvailles avec Stamford Bridge devront être sans pitié. Une qualification face aux Londoniens transformerait une saison déjà aboutie en une saison exceptionnelle. La deuxième année praguoise du Slovaque est en effet de très bonne facture : douze buts en 27 matchs, soit le meilleur total du club et le troisième meilleur de toute la Fortuna Liga. À cela, on peut ajouter ses dix passes décisives qui lui permettent d’être également le numéro un dans ce domaine. À deux journées du terme, la couronne nationale ne devrait plus échapper aux hommes de Jindrich Tripovsky, qui comptent cinq points d’avance sur le Viktoria Plzeň. Pour Miroslav Stoch, ce serait la quatrième couronne nationale. Avant déjà d’imaginer une reconversion ? Peut-être : celui qui est titulaire d’une licence UEFA d’entraîneur depuis 2017 peut déjà coacher dans les ligues inférieures et les équipes de jeunes. Sa reconversion semble déjà toute trouvée.

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You can call me COACH!!!

Une publication partagée par Miroslav Miňo Stoch (@minostoch99) le 21 Mars 2017 à 11 :09 PDT

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Par Matteo Amghar, avec Julien Duez

Propos de Blaise N’Kufo recueillis par MA

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