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- 25e journée
Sissoko fait exulter Newcastle
Samedi riche en rencontres savoureuses pour cette 25e journée de Premier League. Chelsea, défait à St James’ Park par Newcastle, est le perdant du jour. Arsenal, vainqueur à domicile de Stoke City, et Newcastle réalisent en revanche une belle opération. De son côté, Everton garde espoir en arrachant le match nul face à Aston Villa.
Newcastle 3-2 Chelsea
Sur le papier, cette rencontre est un véritable choc, mais si on se réfère au classement, Chelsea (3e) part largement favori face à Newcastle (15e). Pourtant, ce sont les Magpies qui réalisent le meilleur début de match. Devant leur public, les joueurs d’Alan Pardew conservent le monopole du ballon. La physionomie du match commence à changer à l’aune de la quinzième minute. Frank Lampard est le premier à faire frissonner St James’ Park en armant une frappe trop enlevée alors qu’il se trouve en pleine surface. Chelsea a plus le ballon, ce qui offre le loisir aux supporters locaux de siffler leur ancien protégé Demba Ba. Le nouvel attaquant des Blues, titulaire au coup d’envoi, se procure d’ailleurs une très belle occasion de but à la demi-heure de jeu. Bien lancé par Lampard, il perd son duel face à Krul et reçoit dans le même temps un coup au visage de la part de Coloccini. Le nez en sang, il laisse ses partenaires à dix pendant plusieurs minutes avant de revenir en jeu. Perturbé par ce fait de match, Chelsea se déconcentre et se fait cueillir à froid par Jonás Gutiérrez qui crucifie Čech d’une sublime tête (40e). Au retour des vestiaires, les hommes de Rafael Benítez affichent de nouvelles intentions. Dans le sillage de Frank Lampard et de Juan Mata, les Blues reprennent l’avantage. C’est d’abord l’Anglais qui décoche une magnifique frappe sous la barre du gardien batave (54e), avant que l’Ibère ne place un plat du pied gauche en pleine lucarne (61e). Sans être flamboyant, Chelsea pense tenir sa victoire. La fin du match est alors une attaque-défense et, à ce petit jeu, Moussa Sissoko tire son épingle du jeu et vient battre par deux fois le gardien tchèque (67e et 89e). Victoire magnifique des Magpies et sortie réussie pour la colonie française.
Arsenal 1–0 Stoke City
Opposition de style à l’Emirates Stadium. La technique d’Arsenal face au jeu réputé rugueux de Stoke City. Dès les premières minutes, les Gunners monopolisent (sans surprise) le ballon, mais leur étreinte reste, comme trop souvent, sans résultat. La faute à un gardien de but, Asmir Begović, en état de grâce. Pendant près de 80 minutes, le portier de Stoke a repoussé les assauts de Théo Walcott (4e) et surtout d’Alex Oxlade-Chamberlain (31e et 40e) qui a été préféré à Lukas Podolski. Il aura finalement fallu l’aide des joueurs des Potters pour venir à bout du portier bosnien. Sur un coup franc idéalement placé à l’entrée de la surface de Stoke, Podolski et Cazorla, entrés en jeu dix minutes auparavant, se disputent la gonfle. C’est finalement l’Allemand qui prend sa chance et qui voit sa tentative, déviée par le mur (79e), atterrir au fond des filets. Les dix dernières minutes ont été les plus intenses d’une rencontre plutôt terne. Une intensité qui s’est traduite par de nombreux gestes d’humeur de part et d’autre. Arsène Wenger ne retiendra que la victoire, mais la prestation de ses hommes restent toutefois trop timide pour espérer une qualification en Ligue des champions au terme de cette saison.
Fellaini Vs Benteke
« Nous sommes toujours l’un des concurrents pour figurer dans le Big Four. » David Moyes, le boss d’Everton, le martelait encore avant la rencontre. Et son équipe lui a donné raison. Longtemps dominateurs, les Toffees ont bien failli concéder leur deuxième défaite à Goodison Park face à Aston Villa. Mais Marouane Fellaini, qui honorait sa 150e titularisation avec le club de Liverpool, a permis à ses coéquipiers d’arracher le nul dans le temps additionnel (3-3). C’est pourtant un autre Belge qui s’est d’abord illustré. Dès la 2e minute, Benteke fait le taff tout seul et assomme des Toffes déjà bien fébriles défensivement. Le Villan remet le couvert à l’heure de jeu d’une superbe tête. Les neuf et dixième pions de sa saison. Entre-temps, Anichebe a tenté de galvaniser ses troupes en égalisant (21e). Du vent. Agbonlahor, trois minutes plus tard, permet à Aston Villa de reprendre l’avantage et croit assommer Everton. Du vent aussi. Fellaini inscrit deux buts salvateurs (69e et 90+3e) et garde provisoirement sa formation collée à l’arrière-train de Tottenham, quatrième.
Sunderland patine
Ça lui pendait au nez. Après un non-match en milieu de semaine contre Swansea (0-0), Sunderland s’est fait punir chez le promu Reading (2-1). Et cela, malgré un Sessegnon toujours virevoltant. Dans cette partie relativement équilibrée, les Black Cats de Martin O’Neill se sont foutus dans la panade tout seuls. Jimmy Kebe a profité des errements défensifs de Bramble et Colback pour mettre les Royals sur la voie rapidement (7e). Bousculé, Sunderland bénéficie d’un pénalty transformé par Gardner afin de recoller au score (29e). L’arbre qui cache la forêt, en somme. Et c’est de nouveau l’ailier Kebe, à cinq minutes du terme, qui donne une victoire précieuse. L’escouade de Brian McDermott réalise la bonne opération en profitant des nuls respectifs des derniers de la classe, Aston Villa et Wigan. Sunderland reste, lui, englué dans le ventre mou du championnat, à la douzième place.
Wigan 2-2 Southampton
Avant le match, les Saints (16es), même s’ils n’ont plus gagné depuis 3 matchs en Premier League, ont la pêche, après avoir notamment accroché Chelsea à Stamford Bridge (2-2). Wigan (18e) cherche un peu d’oxygène et ne dirait pas non à une petite win au DW Stadium pour quitter la zone rouge. Une heure et 45 minutes plus tard, Southampton et les Latics doivent se contenter du partage des points (2-2) malgré une nette domination des hommes de Mauricio Pochettino.
C’est d’abord Ramirez qui aurait pu assommer Wigan, dès la 16e minute. L’Uruguayen reçoit le cuir dans la surface. Les défenseurs prennent un café derrière et le milieu offensif n’a plus qu’à ajuster sa reprise de volée. Au-dessus. Dommage, puisque Gary Caldwell viendra délivrer les locaux à la 25e minute. Les moutons rouges suivent les moutons à rayures vers le tireur de corner, et le défenseur se retrouve seul au point de pénalty. Le corner millimétré atterrit sur sa tête et le trentenaire écossais fout la balle avec force dans les filets du gardien de Southampton. Le match est très animé et on sait d’avance qu’il y aura d’autres pions.
Les Saints dominent clairement les débats durant le second acte. Le but de la tête (64e) de Rickie Lambert, ce même attaquant qui a éteint Stamford Bridge quelques jours plus tôt, est donc logique. Les occasions pleuvent sur les cages d’Ali Al Habsi et, à force de coups de pioche, le mur des Latics se fissure à la 85e quand le Français Morgan Schneiderlin conclut une contre-attaque de toute beauté. Alors que le plus dur semble fait, le stade explose quand Shaun Maloney arrache le nul, c’est un euphémisme, à la 89e minute. Wigan reste quand même dans la zone rouge et l’oxygène se fait toujours rare.
West Ham 1-0 Swansea City
Quand Andy Carroll va, tout va. Les Londoniens, treizièmes avant le top départ, se sont fait gifler à l’Emirates Stadium par Arsenal (5-1) il y a quelques jours. Ils n’avaient plus gagné depuis 4 matchs, quand les Gallois de Swansea n’avaient plus perdu depuis 7 journées de Premier League. Mais voilà, aujourd’hui, à la faveur d’un Andy Carroll retrouvé, les Hammers ont mis un terme à la bonne série des Swans (1-0).
À Upton Park, le joueur des Reds fait donc son grand retour sur la pelouse et la recrue hivernale Marouane Chamakh cire le banc. La première mi-temps est à l’image de ce que propose Swansea depuis le début de la saison : ils confisquent le ballon (61 % de possession de balle). Le duo Kevin Nolan-Ricardo Vaz Tê, les milieux offensifs des Hammers, parvient malgré tout à armer quelques frappes, toutes repoussées par un Gerhard Tremmel qui a les gants en feu.
La deuxième mi-temps est ouverte. Michu se décide enfin à jouer et les attaquants des deux équipes sont mis à contribution. Mais à ce petit jeu, c’est Andrew Carroll, l’homme du match, qui gagne. L’attaquant de 23 piges trompe Tremmel à la 77e minute. Il s’agit seulement de son deuxième but de la saison, mais les Hammers respirent enfin.
Par RD, JR et EG