- L1
- OM/Bordeaux (2-1)
Signé Gignac et Brandao
La Ligue 1 reprenait ses droits avec un premier « choc ». De choc, il n'y a eu que le nom puisque Gignac et Brandao ont smashé un pâle Bordeaux (2-1).
Didier Deschamps ne compose pas en fonction des chiffres. Sinon, comment expliquer son choix offensif ? Alors que son équipe n’a marqué que deux fois lors de ses cinq derniers matches de championnat, la Dèche opte pour le duo Brandao-Gignac qui ne pèse qu’un seul caramel en Ligue 1. Un choix qui envoie Loïc Rémy sur la touche. Le reste du onze est plus conventionnel avec une charnière Heinze-Diawara (M’Bia étant toujours convalescent) et Edouard Cissé au milieu (Benoît Cheyrou sur le banc). Après la déconvenue d’Evian, les Olympiens ne voulaient pas sortir de route dès la première de l’année au Vélodrome. C’est chose faite avec une victoire facile sur Bordeaux (2-1). Il convient donc de rendre hommage au choix de Didier Deschamps.
Mais DD pourra également remercier la déliquescence des Girondins, pathétiques en défense. Pourtant Jean Tigana l’avait annoncé : « On vient pour gagner » . Ainsi, le coach bordelais titularise le grand Diabaté, soutenu sur les côtés par Gouffran et Ben Khalfallah. Dans l’entrejeu, Captain Diarra fait équipe avec le jeune Sané à la récupération. Et force est de constater que les Bordelais rentrent beaucoup mieux dans le match. Diabaté est souvent cherché mais le Malien doit composer avec Diawara sur le paletot. A l’autre extrémité, Gignac et Brandao se marchent dessus et les ballons n’arrivent jamais dans les pieds. Pourtant, le premier frémissement est marseillais. Sur un cafouillage de Trémoulinas, Brandao est à deux lacets de profiter de l’offrande. En vain… pour le moment.
Ciani y est plus
Les deux équipes s’observent et les techniciens sont à la rue. Chez les locaux, Lucho est complètement muselé et ne touche que très peu la gonfle. Il faudra un éclair de génie des gauchers olympiens pour débloquer le match.
Sur un délice d’ouverture de Gabriel Heinze, Taiwo s’emmène la balle de la poitrine –et un peu de l’avant-bras– avant de centrer du droit au second poteau; Gignac –seul– place son plat du pied et ouvre le score. S’en suit une partouze sportive pour congratuler le buteur. Alors que Bordeaux semblait mieux en place, c’est l’OM qui prend l’avantage. Le clou sera définitivement enfoncé peu avant la pause avec le but de Brandao. Sur une grossière erreur de communication (une de plus) entre Ciani et Carrasso, le Brésilien hérite d’un caviar de Valbuena et porte le score à 2-0. Brandao et Gignac étaient en crise ? Plus maintenant. Jean Tigana a vite compris que son équipe ne maîtrise pas assez le ballon. C’est donc tout naturellement que Jussiê remplace Sané à la pause. Un changement pour du beurre serait-on tenté de dire. Vraiment, Bordeaux est inexistant. Et l’OM n’est pas très impressionnant. Le constat est donc terrible pour les champions de France 2009. Incapables de mener à bien une action construite digne de ce nom.
A l’heure de jeu, Valbuena est à un plat du pied du 3-0 sur une passe en retrait de Lucho consécutive à une énième erreur défensive des visiteurs. En parlant d’erreur, on ne dira rien sur la faute bête de Souley Diawara sur Maazou dans la surface. Ou comment relancer une équipe qui n’avait rien montré pendant soixante-dix minutes. Et c’est Anthony –Robert Parish– Modeste qui se payait Mandanda sur le penalty. On attendait donc avec délectation les vingt dernières minutes. Surtout pour appréhender la manière dont l’OM allait gérer sa fin de match. Il n’en fut rien. On assiste même à un improbable raté de Brandao à bout portant : le Brésilien récupère à quelques mètres des barres de Carrasso et place une saloperie d’extérieur-pointu au-dessus de la cage. DD intronise Cheyrou au milieu pour mieux contrôler la sphère. Finalement, il ne se passera rien. Bordeaux refusant de réellement attaquer et Marseille jouant mal les contres. Un match très moyen entre deux équipes qui se cherchent toujours. Quoi qu’il en soit, sur une occasion et demie, Marseille en a mis deux au fond. Suffisant pour bien commencer 2011. On a beau chipoter, disserter, analyser sur le non-jeu de l’OM, les Olympiens ont 32 points et pointent à la cinquième place. Pour Bordeaux par contre, le malaise est réel.
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