- Ligue 1
- 3e journée
- Montpellier/Marseille (0-1)
Signé Gignac !
On a perdu le champion de France, mais on a retrouvé André-Pierre Gignac. Globalement dominé, Montpellier a offert le but de la victoire à l'attaquant marseillais. L'OM en est à trois victoires en trois matchs.
Montpellier/Marseille : 0-1
But : Gignac pour l’OM
Impensable la saison dernière : l’OM cartonne et Montpellier s’enraye. Ce constat de début de campagne s’est parfaitement traduit lors de leur opposition cet après-midi. Marseille remporte une rencontre sans saveur ni rythme, grâce à son homme providentiel, André-Pierre Gignac. Un test réussi, et hop, voilà les Phocéens leaders de L1.
Deux équipes sans jus
Montpellier démarre son match sur un bon tempo, pourtant. Les hommes de René Girard gagnent quasiment tous leurs duels, et dans l’envie, il n’y a pas photo. Logique, après deux premières rencontres ratées, le champion en titre veut et doit aller chercher sa première victoire de la saison. Mais si les Héraultais dominent les débats au départ, Marseille sort de sa léthargie au quart d’heure de jeu. Pas de quoi non plus s’enthousiasmer. Car force est de constater que l’animation offensive est très pauvre de part et d’autre. Il n’y a, pour ainsi dire, rien à se mettre sous la dent, entre les longs ballons balancés vers l’avant des Montpelliérains, et des Marseillais bien en place et plutôt calmes.
Une bataille de milieu de terrain gagné par l’OM, voilà ce qu’on peut retenir de cette première période un peu chiante, avec deux pauvres sensations : un une-deux dans la surface qui débouche sur un face-à-face Belhanda/Mandanda à la 36e – le hors-jeu est signalé à tort, heureusement que Belhanda frappe la transversale – et une tête un poil au-dessus du cadre de Gignac, bien servi par Valbuena (38e). Pour son premier gros test de la saison, l’OM répond présent et prend le jeu à son compte contre de timides Héraultais, visiblement pas rodés. À la pause, ça manque quand même cruellement d’occasions. Et de spectacle, cela va sans dire.
Et revoilà Gignac
Fort heureusement, la seconde période offre un peu plus de show. Du moins, on voit enfin quelques tentatives. Un coup de tête de Camara (52e) par-ci, une autre de Gignac par-là (54e). Autrement, l’OM domine toujours son match, sans pour autant emballer la rencontre. Au fil du temps, ça se ramollit, d’ailleurs. La chaleur, l’accumulation des matchs : voilà ce qui semble peser sur les deux équipes. Un seul moyen pour que la partie prenne un autre tournant, un coup d’éclat, une prise de risque individuelle. Une idée qui plaît bien à André-Pierre Gignac. Daniel Congré perd bêtement un ballon, Amalfitano récupère et décale l’attaquant sur sa gauche, qui repique et frappe. Jourdren a beau se coucher sur cette balle à ras-de-terre, il la laisse filer (1-0, 76e). Bah voilà, l’OM concrétise grâce à son homme fort.
On peut penser que le match va (enfin) démarrer. On l’espère, du moins. Raté, Marseille va se regrouper et gérer tranquillement son avantage. Les Héraultais, bien trop maladroits, ne pourront pas inquiéter Mandanda. Les Olympiens peuvent même tuer le match dans les arrêts de jeu, quand le revenant Rémy touche le montant (93e). En conclusion, Marseille et Montpellier ont proposé cet après-midi une bien pâle opposition. Pas énormément d’occasions, de frappes, d’intentions offensives. Dans ce contexte, c’est tout de même l’OM qui a su prendre l’avantage (1-0). Ce qu’il faut retenir, c’est que Marseille a dominé la rencontre, que Marseille a remporté son premier gros choc de la saison. Aller gagner sur la pelouse du champion en titre, c’est quand même costaud. Les Olympiens prennent place dans le fauteuil de leader en Ligue 1, et confirment qu’il faudra, finalement, sans doute compter sur eux.
Par Alexandre Pauwels