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Si les Pokémon étaient des joueurs de football
Vingt ans après la sortie du premier jeu Pokémon, les créatures imaginées par Satoshi Tajiri sont de retour sur les smartphones français depuis quelques jours. Le moment idéal pour se demander quels footballeurs seraient Pikachu et consorts. Une liste garantie sans Pokémon au-delà de la première génération.
Voltorbe
On le croise près des centrales électriques et sa ressemblance avec une pokéball en fait une créature curieuse qu’on veut absolument capturer quand on tient pour la première fois la cartouche bleue, rouge ou jaune dans ses mains. Quand on ne l’a pas, on veut l’échanger via le câble Link avec Manu, qui l’a capturé après avoir passé une nuit entière avec la GameBoy sous la couette pour avancer dans le jeu. On croit en ce Pokémon qui nous aidera à battre facilement tous les monstres de type eau. Puis on se rend compte qu’en fin de compte, il n’est pas si bon. Pire, il n’arrête pas de s’autodétruire à chaque combat, comme s’il ne savait faire que ça ! En grandissant, on se rend alors compte d’une chose évidente : Voltorbe et Mario Balotelli sont la même personne dans deux univers différents. Il va falloir faire un effort pour croire en eux la saison prochaine, balle au pied ou pokéball au poing.
Insécateur
Si la Ligue 1 était un Parc Safari, Cyril Rool serait un Insécateur sauvage. On ne le croise pas beaucoup (4% de chances de le voir avec la cartouche rouge), mais tout le monde veut se l’échanger, exactement comme Rool, qui est passé par six clubs français différents. Comme Insécateur, le latéral gauche a deux membres en forme de faux et peut s’envoler pour découper ses victimes. Avec ses 186 cartons jaunes et 25 cartons rouges, Cyril maîtrise parfaitement les attaques Groz’Yeux, Puissance, Poursuite et Tranche. Malheureusement, la mauvaise répartition des statistiques d’Insécateur, qui a tout misé sur la violence et très peu sur d’autres aspects, empêche les dresseurs de haut niveau de lui faire une place dans « les six » . Comme le boucher français, qui n’a jamais pu quitter son Parc Safari.
Mackogneur
Il y a vingt ans, on apprenait avec Machoc, Machopeur et Mackogneur que les bodybuilders étaient en réalité des Pokémon. Cibles favorites des culturistes, qui aimaient voir ces petites bestioles faire des tractions sans jamais ressentir la fatigue grâce au pouvoir des super potions, Mackogneur et ses pré-évolutions ont forcément donné des idées à des footballeurs. Si Machoc, tout petit et nerveux, peut facilement s’apparenter à Jordan Ferri, Machopeur est forcément le cousin éloigné de Hulk. Mackogneur, le roi de la gonflette, est lui le frère d’Adebayo Akinfenwa. Le colosse, qui a quitté Wimbledon pour High Wycombe, est bien le plus musclé, mais pas du tout le plus doué en football. Il n’a donc que très peu de chance de faire partie de l’équipe qui ira défier le Conseil des quatre de la région de Kanto.
Pikachu
Il est tout petit, tout mignon et, au départ, personne ne voit vraiment en lui un Pokémon important. Même Sacha galère à en faire son esclave au début de la série animée, c’est dire. Pourtant, avec le temps, Pikachu devient un véritable incontournable et tout le monde veut se l’accaparer. En quelques semaines, il est devenu l’égérie de la marque, tout comme Antoine Griezmann, refoulé par l’Olympique lyonnais quand il était jeune à cause de sa taille, est devenu le héros national après son très bel Euro 2016. Aujourd’hui, il n’y a pas un club en Europe qui n’a pas tapé dans Google : « Pokémon Go astuce pour avoir Griezmann en starter ? » La réponse en a laissé plus d’un bouche bée. « Pour obtenir Griezmann en starter, il faut s’éloigner de Lacazette, Ibrahimović et Benzema, les trois proposés au début, jusqu’à ce que Griezmann apparaisse. »
Papilusion
C’est un des premiers Pokémon stylés que les dresseurs arrivent à obtenir après avoir fait évoluer le plus insignifiant de tous, Chenipan, à deux reprises. Après sa période insupportable en Chrysacier, pendant laquelle il ne peut que renforcer sa défense, il devient enfin un beau papillon. On pense alors qu’il va devenir très fort et on en fait notre favori pendant un bout de temps. Exactement comme l’a fait le Stade rennais avec Lucas Severino, en 2000, pour 23 millions d’euros, une somme colossale pour l’époque. Au final, le Brésilien, décrit comme un des plus grands espoirs du pays, n’a pu utiliser que deux attaques sur la Ligue 1 : Para-Spore et Poudre Dodô. En 28 matchs disputés lors de sa première saison, le joueur n’inscrit que quatre buts. Du coup, Rennes le transfère dans le PC de ???, à côté de Roucool et Rattata.
Lippoutou
Apparemment, Lippoutou a suivi la mode de la planète football en adoptant le blond platine comme couleur de cheveux. Avec manifestement une grosse paire de seins en silicone et des lèvres botoxées au possible, ce Pokémon de type glace ferait une excellente Wag. On a bien du mal à croire qu’il s’agisse d’une créature de type psy, quoiqu’écouter parler une femme de footballeur peut parfois faire bien plus de dégâts qu’une Rafale Psy en pleine tête. D’un autre côté, tant qu’elle maîtrise Léchouilles, Grobisou et Écras’Face, le footballeur est comblé.
Par Gabriel Cnudde